Très calme d’apparence, les garçons pourraient étonner plus d’un, par leur simplicité, leur gentillesse, mais surtout, la bonne humeur qu’ils propagent partout ou ils sont avec des intrigues et blagues dont ils ont le secret.
On comprend alors aisément le sens même du SUMANJA : « Solidarité, joie et amour entre tous les enfants d’Afrique ». Et ce concept, ils ont su le valoriser à travers leurs différents titres. Si Sumalek, Njoya et Tanguy ont su garder la tête sur les épaules, c’est en partie dû aux réalités de la vie, qui ne leur a pas toujours fait de cadeau. Chacun évoluant dans un groupe ou l’ambiance n’était pas toujours au rendez vous, c’est au prix de moult effort que Sumalek et Njoya décident de continuer le combat, après le départ de deux autres membres et invitent Tanguy à se joindre à eux. Tous les ingrédients y étaient pour faire de ce trio une révélation sure. Diversité de styles (Ragga, chant, afro-rap), richesse multiculturelle (Est, centre et Ouest), pertinence lyrique sont de nombreuses qualités qui font leur différence. En prônant les valeurs de la vie, tout en dénonçant les travers de la société dans leurs chansons, ils se sont très vite démarqués des autres.
Malgré un parcours des plus périlleux, semé d’atrophies et émaillé d’inertie, ils ne se sont jamais inféoder et sont restés fideles à Dieu qui ne les a jamais abandonné et loyaux envers DJ Bilik qu’ils ne manquent pas de déifier à l’occasion, parce qu’il a toujours cru en eux, après toutes ces années. Ce qui est sûr, c’est qu’en plus de 10 ans dans le hip hop, Sumalek et ses 2 potes n’ont pas chômé. Outre les brillantes prestations dans plusieurs festivals (Couleurs Urbaines, Ecrans Noirs…) et leurs performances dans divers concerts aux cotés de la Fouine, le 113, ils ont aussi nourrit les backs avec leur premier single « complexé » qui a fait un tabac en 2003 et un maxi « enfant d’Afrique » sorti en 2008. Aujourd’hui, nos 3 amis ont pris de l’âge, sont tous papas, plus conscients que jamais, et prêts pour la prochaine étape : « Le Chiffre3 ».
A l’heure ou nous amorcions l’entretien avec Tanguy et Njoya (Sumalek étant absent), nous apprenons que Tanguy vient de décrocher sa licence en sciences politiques. La joie est à son comble et c’est en dansant qu’il offre une tournée générale, non sans faire une prière, bien sûr, pour louer l’éternel, s’en suit les félicitations et quelques embrassades.
Le calme revenu, on peut alors commencer.
Culturebene.com : 2000-2011, plus de 10 années se écoulées depuis votre 1ere rencontre avec DJ Bilik, mais plus que 4 jours avant la sortie officielle de votre 1ere album « le chiffre3 ». Un mot peut être ?
Njoya : bien sûr, il y’a toujours à dire. Surtout commencer par remercier le très haut qui a toujours été là pour nous et à permis que nous soyons là aujourd’hui. Tous nos fans qui nous ont toujours soutenus inconditionnellement…
Tanguy : c’est grâce à eux que SUMANJA n’a pas faillit, on leur dit merci, maximum de respect les gars. La réalisation de cet album, pour revenir à votre question est le couronnement d’un travail acharné. C’est un sentiment de joie, d’espérance, parce que nous ferons mieux, franchement, nous louons l’éternel pour ça. Vous l’avez dit, les années sont passées, nous sommes toujours là, restés unis, restés loyaux à notre papa DJ Bilik qui a une fois de plus prouvé qu’il tenait ses promesses. Comme on dit chez nous souvent, mieux vaut tard que jamais, la patience est toujours récompensée.
Il faut dire que vous venez de loin, ça n’a pas été toujours été facile entre vous.
Njoya : je vais être honnête avec vous, c’est vrai que ça n’a pas toujours été rose. Comme dans toutes les familles, il y’a des hauts et des bas. Il nous arrivait des moments de découragement, nourrit par le sophisme des personnes qui au fond ne voulaient pas toujours notre bien. Il y avait aussi que l’album tardait à venir, pourtant il était prêt, mais attendait dans les tiroirs durant des mois, n’est ce pas Tanguy…
Tanguy : c’est ça. Le moral était au plus bas, on y croyait plus, surtout nos familles.
Njoya : un moment, j’ai été tenté de faire solo, Sumalek aussi y a pensé de son coté. Mais il y’avait toujours cet esprit d’équipe qui nous rattrapait, malgré nous…
Tanguy : il y’avait surtout le facteur géographique, nous étions éloignés les uns des autres, quelques grands frères qui partaient (Oshimihn et Shamahn), nous étions un peu orphelins et pour finir, Bilik a fait ses valises pour la Guinée Equatoriale. C’est vraiment la galère pour nous. Mais comme par magie, un homme qui nous suivait depuis nos débuts, nous approche. Lui c’est Maruis, que Dieu le bénisse. Franchement, si SUMANJA est là aujourd’hui, il y est pour beaucoup. C’est un grand ami à Sumalek. Un jour, il nous fait asseoir, nous parle comme un prophète et à la fin sort de sa poche 50.000frs, puis nous dit « vous avez un don, ne le gâchez pas, Dieu sait pourquoi il vous a réuni et vous a mis sur la voie de la musique. Moi-même qui vous parle quand je vous écoute, je perçois quelque chose de très profond. Si ce que je vous donne ne suffit pas, je ferai encore mieux, mais s’il vous plait n’abandonnez pas ». Franchement, nous en sommes sortis, revitalisés comme jamais, pour ce sacrifice, on serait prêt à décrocher les étoiles du ciel. C’est l’une des expériences de notre vie, qu’on n’oubliera jamais, ça c’est sur.
Et aujourd’hui, le 1er résultat est là, l’album « le chiffre3 » dont la sortie est prevue pour le 25 Novembre 2011, pourquoi « le chiffre3 » ?
Njoya : au départ, on voulait l’intituler « No Stress », comme pour dire que nous avons appris de nos souffrances et les acceptons, puisque c’est un chemin tracé par le très haut. Puis on s’est souvenu qu’on s’était promis dédier cet album à Dieu. La trinité « le père, le fils et le saint esprit ».
Tanguy : le chiffre 3 est un chiffre benit.et puis, SUMANJA, c’est trois entités différentes, mais qui ont une même vision et sont « un ». Il s’en dégage l’amour, l’adoration, la paix, le respect et la joie. Cet album né sous le signe du Christ, vise la perfection, l’espérance, un monde nouveau.
Un mot sur DJ Bilik ?
Tanguy : c’est un « père » pour nous, dans le sens du terme.
Njoya: il faut vraiment vivre avec lui pour comprendre que c’est un être hors du commun. Les gens peuvent dire ce qu’ils pensent, mais cet homme a tout sacrifié pour le hip hop dans son pays.
Tanguy : il sait pardonner, c’est extrêmement rare dans ce monde que nous connaissons bien vous et moi. Il a certainement des défauts, nul n’en étant parfait, mais il fait plus de bien aux gens qu’il n’en reçoit lui-même. Il est toujours là, toujours prêt à aider même quand c’est compliqué. Par ma voix, toute la famille Zomloa à travers cette interview lui dit « MERCI ». Que les mauvaises langues ne freinent ce que tu es en voie d’accomplir, car tu es bénit du père.
Nous voilà arrivés au bout de notre escale, un de fin sans doute ?
Tanguy : il n ya rien de grand qui ne s’est réalisé sans l’aide de Dieu. C’est lui la clé de tout succès. C’est aussi grâce à vous qui avez cru en nous. Merci encore.
Njoya : Vous êtes les meilleurs fans du monde. Continuez à nous soutenir, à soutenir le mouvement. Alors n’oubliez pas, le 25 Novembre 2011, sortie de l’album « chiffre 3 ». Le concert dédicace, c’est le 02 Décembre au ccf de Yaoundé. Merci à Dieu, merci à DJ Bilik, merci à vous.
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