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Manu Dibango : J’ai Eu Un Double Accro Avec Michael Jackson

Quel le but de votre présence au Cameroun en ce moment ?

Je suis venu accompagner une initiative qui m’a intéressé. Anna Ngan Yonn et son équipe sont venues me voir à Paris pour me présenter le projet du 10ème anniversaire de la marque Kreyann avec le projet K-Walk. Nous avons discuté longuement pendant quelques mois. L’angle qu’ils abordaient m’a énormément plu. Surtout lorsqu’ils m’ont dit qu’ils allaient travailler en partenariat avec des Sud-africains. Ce qui m’a rassuré parce que j’ai déjà travaillé avec ces derniers, qui sont des gens sérieux.

À l’occasion de la sortie de votre nouvel album, vous choisissez de tourner un clip avec la famille Jackson aux Etats-unis. Où s’achemine –t-on ?

Je suis l’ami de Germaine et Tito Jackson. C’est en faisant des tournées et festivals que j’ai rencontré le premier cet été. C’est vrai qu’avec Michael Jackson, il y a eu un double accro. Un côté positif et un autre négatif pour dire que ces gens écoutent nos musiques et les reprennent de temps en temps. Ce qui n’a pas le cas avec les musiques de l’Afrique de l’ouest. Par contre les chansons des artistes camerounais sont de plus en plus reprises par des chanteurs américains : André Marie Talla, moi, ou encore «Zangalewa» qui a été l’hymne de la coupe du monde en 2010. Même si les strats reprennent nos chansons, ceci n’empêche pas que l’on puisse développer des relations d’amitié avec leurs proches. Tout ce qu’il faut leur faire comprendre, c’est qu’elles apprennent à demander l’avis de l’auteur.

De jeunes artistes comme Passy ou X-Maleya sont aussi associés. Est-ce unenouvelle ère qui commence?

Arrivé à mon âge et après avoir eu autant de disques, il faut faire attention à ne pas réaliser le disque de trop. Il faut prendre le temps de faire un disque. Ce qui impose qu’on écoute les autres, l’air du temps dans lequel tu vis. Autrefois, je me suis associé à Angeline Kidjo, Youssouf N’Dour, dans le cadre de la première vague. Pour ce nouvel album, j’ai choisi de m’associer à la nouvelle vague d’artistes comme X-Maléya, Passy, une Marocaine, etc. J’ai choisi ce mélange de genres pour prouver aux gens qu’il n’y a qu’une seule musique : «La bonne musique». Les voir jouer des chansons que je compose, avoir leur point de vue m’intéresse. C’est un voyage que je propose aux gens. Surtout que je fais plus la scène que les disques. C’est un projet que j’ai pensé et que nous allons tous découvrir à travers cette douzaine de titres, tous différents les uns des autres à partir du 7 novembre 2011 [hier].

Quelle lecture faites-vous du verdict de la Cour suprême à la faveur de la Cm, la société des droits d’auteurs que vous avez mise sur pied?

Cela fait six ou sept ans que je ne suis plus dans la gestion de cette structure. Et jusqu’à présent, ils n’ont pas réussi à stabiliser la situation. Pendant ce temps, la condition de l’artiste camerounais est déplorable. Il faut espérer cette fois que tout le monde mettra la main à la pâte. Je rappelle que beaucoup d’artistes ne savent même pas de quoi il s’agit. Et qu’au départ, c’est moi qui crée la Cmc. Pour l’instant il y a eu des rebondissements. Qui l’a gère maintenant ne m’intéresse pas. Mais il faut penser à changer de nom. Car si c’est le même nom, il va falloir penser à me payer les droits d’auteurs.

 source: camerpress.net

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