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Richard Bona fait un autre pas au cinéma

Référence du jazz contemporain à l’échelle mondiale, Richard Bona est l’auteur de la Bande Originale du film « Water and Garri », le premier long métrage de Tiwa Savage que le public aura la possibilité de découvrir le 10 mai 2024.

Richard Bona c’est d’abord le meilleur bassiste du monde. Un technicien que toutes les stars veulent à leur côté, de Herbie Hancock à Jacques Higelin, en passant par Bobby McFerrin, voici que la chanteuse nigériane Tiwa Savage l’a sollicité pour  composer la bande annonce originale de son film « Water & Garri ». Une mission que le natif de Minta, petit village du Cameroun, à 662 kilomètres de la capitale Yaoundé, a assuré avec bravoure.

Selon Tiwa Savage, son choix est loin d’être anodin. « Je voulais quelque chose de frais que personne n’a jamais entendu. J’avais une chanson avec Asa mais c’était une chanson folk. J’avais besoin d’une chanson musicale et jazzy », a-t-elle déclaré.

Le public aura ainsi la possibilité de découvrir le 10 mai prochain sur toutes les plateformes de téléchargement légal, le premier long métrage de la chanteuse avec la touche personnel de Ninja.

Notons que Richard Bona n’est pas à sa première réalisation dans le cinéma. Il est celui qui a composé la musique originale de « PARTIR », un film de Mary-Noël Niba, réalisatrice et productrice de cinéma et de télévision camerounaise, sorti en 2021. Il est également l’auteur compositeur d’un « Opening » d’anime très populaire, diffusé dans les années 2000. « Minna no Uta », une émission pour enfants, qui veut dire en français « Les chansons de tout le monde », diffusé plusieurs fois par jour sur les chaînes de télévision et de radio NHK, et dont la durée était de 5 minutes.

Chanteur à la voix d’ange, légère comme une plume, comme le prouvent ses nombreux albums, Richard Bona vient de Minta, petit village du Cameroun, « à 662 kilomètres de la capitale Yaoundé. « On y vivait de la chasse, des travaux des champs. Et le dimanche, il y avait la messe. L’église, c’était mon Olympia à moi », confiait-t-il au parisien.fr. C’est le jour du Seigneur que Richard Bona, dès 5 ans, joue du balafon, instrument de percussion que lui fait découvrir son papy. « J’étais un enfant agité, je pleurais beaucoup. Un jour, mon grand-père, qui était musicien, est venu répéter à la maison avec son orchestre. Je suis resté toute la journée devant le joueur de balafon, fasciné. Je n’ai pas pleuré, pas demandé à manger. Le lendemain, mon grand-père m’en a fabriqué un. »

A l’église, donc, chaque dimanche, le petit bout de musicien maîtrise le balafon à merveille, comme guidé par une main divine. « On n’apprend pas la musique, on naît musicien. C’est un don », assure-t-il. En quelques années, l’adolescent touche à tout. Il entend un disque de Jimmy Smith et se met à l’orgue. Il écoute George Benson et passe à la guitare, puis à la basse en découvrant le maître Jaco Pastorius. « Je me fabriquais des basses avec des cordes de freins de vélo », se souvient-il.

En France, où il arrive à 20 ans, Richard Bona s’est vite fait un nom dans le monde du jazz avant de s’envoler pour New York en 1995, précédé par sa réputation. « J’ai commencé dans un petit club par des concerts de reprises de Jaco Pastorius et plein d’artistes sont venus me voir et m’ont proposé de travailler avec eux. »

Depuis, le musicien évolue avec jubilation entre prouesses jazz et chants en douala, la langue de son père. « Je suis un griot moderne. Je reste proche de ma culture traditionnelle tout en jouant du jazz », conclut-il.

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Danielle NGONO

Rédactrice chez Declik Group

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