Littérature : Adriana Karembeu, une femme libre

Mannequin de renommée internationale parmi les plus emblématiques de sa génération, animatrice de télévision et comédienne, businesswoman, mais surtout maman de Nina (6 ans), son « miracle », Adriana Karembeu est aujourd’hui un modèle incontesté. De son enfance en pays communiste, où la violence paternelle était monnaie courante, à ses succès remarquables sur les podiums de la mode, Adriana incarne une détermination et une résilience sans limite.

Son autobiographie « Libre »

Jeudi 02 mai, Adriana Karembeu a dévoilé son autobiographie « Libre ». Un témoignage sans tabou dans lequel la Mannequin de renommée internationale se confie comme jamais ! De sa vie amoureuse à sa carrière de businesswoman en passant par sa carrière à la télévision, elle revient sur les étapes d’une vie aux mille facettes.

Une enfance marquée par les violences de son paternel

« Il lui arrivait de me frapper, mais surtout il m’humiliait constamment. Du matin au soir, mon père n’arrêtait pas de dire que je n’étais bonne à rien, que j’allais finir ma vie en nettoyant des égouts. Quand l’un de tes parents, les seules personnes au monde censées t’aimer inconditionnellement, te raconte ça alors que tu es un enfant, tu le crois. Petite, avant de m’endormir, il m’est arrivé de me dire qu’il valait mieux que je meure. Je me sentais non désirée, j’étais juste un problème pour lui, je pensais que ma vie ne ressemblerait à rien puisqu’il me promettait qu’elle serait triste et misérable. Je n’avais pas vraiment d’envies suicidaires, mais je me disais que si je disparaissais tout le monde serait content. Ce livre n’est pas le récit d’un enfant martyr même si je l’ai été, il démontre au contraire qu’on peut se reconstruire. Mon père a abîmé mon enfance, ma personne, mais aujourd’hui je ne pense plus à lui. Je garde la cicatrice, mais elle ne saigne plus », a-t-elle raconté à Paris Match.

Une tentative de viol

Selon Adriana, les faits se sont déroulés en 2010, elle avait alors une trentaine d’années. « J‘ai la naïveté de ne pas me méfier car c’est l’après-midi. Je sonne à sa porte. Le réalisateur, qui a déjà plusieurs films à son actif, m’accueille avec un sourire, m’invite à entrer et à m’asseoir », raconte-t-elle dans son livre. « Après une brève discussion sur le scénario, il se lève et se rapproche de moi sur le canapé. Il pose sa main sur mon genou, puis se jette brutalement sur moi, m’embrassant violemment. Je sens sa salive sur mon visage et ma poitrine », se souvient Adriana Karembeu. « J’ai 35 ans, et j’ai puisé la force nécessaire pour repousser cet infâme prédateur et m’enfuir. Si j’avais eu 20 ans, je pense que j’aurais été plus profondément affectée ». La star dit avoir revu son agresseur quelques années après l’agression, alors qu’elle était au restaurant avec son ex-mari Christian Karembeu, qui n’était au courant de rien. Son témoignage vient donc s’ajouter à ceux, de très nombreuses actrices qui ont dénoncé des viols et des agressions sexuelles commis par des grands noms du septième art.

Plusieurs cordes à son arc

Adriana Karembeu, née Adriana Sklenaříková, est une figure emblématique du monde de la mode et du divertissement. Issue d’une famille aux origines tchèque et slovaque, elle grandit en Slovaquie avant de découvrir sa vocation pour le mannequinat lors de sa troisième année d’études en médecine à l’université Charles de Prague. Sa beauté exceptionnelle et sa silhouette élancée l’ont rapidement propulsée sur les podiums des plus grandes marques de mode.

Ses débuts sont marqués par des défis, notamment lorsqu’elle arrive à Paris sans connaître la langue française et avec peu de ressources financières. Cependant, sa persévérance lui permet de se démarquer. Elle décroche un contrat avec une agence de mannequins et réalise sa première séance photo pour un catalogue aux Bahamas. Adriana Karembeu devient vite l’un des mannequins les plus prisés de la fin des années 1990. La jeune femme défile pour des marques prestigieuses comme Thierry Mugler, Givenchy et Lanvin, et devient l’égérie de Wonderbra, faisant exploser les ventes de la marque.

Sa carrière ne se limite pas à la mode. Elle s’essaie au cinéma en jouant son propre rôle dans le film Prêt-à-porter aux côtés de top-modèles célèbres. Elle s’aventure également dans le domaine de la télévision, animant des émissions en Italie et en France. En 2011, elle devient marraine de l’émission Génération mannequin sur NRJ12. Elle participe aussi à la première saison de Danse avec les stars sur TF1.

Adriana est aussi la maman de Nina, qu’elle surnomme son « miracle ». Après avoir eu beaucoup de difficultés pour enfanter, elle est finalement devenue mère à l’âge de 46 ans. Aujourd’hui à 52 ans, l’ex-top model est une femme épanouie.