Bonjour Alberto, en quelques mots peux-tu te présenter à nos internautes ?
Bonjour à tous les internautes de Kamerhiphop.com, je suis Alberto les clés son of God, Mc du bled. Je quitte de la maison pour le label Big Boss Entertainment, label dans le quel j’ai participé aux mixtapes et compilations qui m’ont permis de me faire découvrir sur l’ensemble du territoire. Par la suite, j’intègre Guy d’X Production, label dans le quel je fais mon premier album intitulé « Croisons les doigts » sorti en 2008. 3ans plus tard, c’est-à-dire en 2011, je sors mon second album que j’intitule « O DELA DU RAP », produit par moi-même. Voila en quelques mots ce que je peux dire de moi.
Tu es passé par le collectif « les Géomètres », aujourd’hui que gardes tu de cette expérience ?
Sur le coup, je vous dirai, une très belle expérience. De 2004 à 2007, avec mes compères : Sir Nostra, Mister B, Colonel Perfekt, notre boss Mr Constant et bien d’autres, nous nous sommes retrouvés à faire des très bon titres ensemble. D’ailleurs, nous prévoyons continuer très prochainement.
D’où te vient ton inspiration ?
Je dirai de l’intérieur, de l’esprit saint, du divin, de dieu. Je puise à l’intérieur de moi, j’extériorise, je partage. J’essaye d’être l’autre et moi-même en même temps, histoire de transmettre quelque chose de vrai, de réel.
C’est quoi ton style ?
Mon style à moi, c’est d’être moi-même, le plus possible ; c’est-à-dire, il n’y aura pas une différence réelle entre celui qui parle au quotidien et celui qu’on retrouve sur la scène, Bien que ce soit Alberto au quotidien et les clés sur la scène. Il y’a une grande homogénéité entre les deux.
Tu as fait parti de plusieurs groupes dont « Dupond et Dupont » avec Sir Nostra, quelle expérience tu en tires?
J’en fais d’ailleurs parti, c’est-à-dire les Géomètres, Dupond et Dupont, Freedom Tous, un groupe gospel dans le quel, on rap uniquement pour la gloire divine. Ce sont les groupes dans les quels, j’ai eu beaucoup d’apport, en ce sens que : le partage, l’échange avec eux est toujours important dans ce que j’ai eu à faire avec eux durant mon parcours jusqu’aujourd’hui.
Beaucoup de personnes t’ont connu à travers le titre « Elle m’a barré », c’est une histoire perso ?
Une petite anecdote : la Sandrine en réalité a existé, même si aujourd’hui on fait une métaphore. En fait, le monde, je l’appel Sandrine. Je vais du fait que Sandrine m’a barré, le monde est un grand barreur. Pour revenir à ta question, je vais dire que Sandrine est une très belle fille. En 2003, à l’époque on était à la Fac (à l’université de Douala), j’ai fais sa rencontre et il y’avait une très bonne affinité entre nous. Je suis allé vers elle, malheureusement elle m’a fait comprendre qu’elle était avec quelqu’un d’autre en qui elle tenait, elle me suppliait de ne pas la bousculer. J’ai aimé cet état d’esprit. Sur le coup, j’étais entrain d’écrire, je voulais faire un texte de rap sur la femme allant dans le sens, je lui ai dis « écoute, je te ferai un hommage au travers de cette chanson ». Quand la chanson est sortie, elle a adoré, mais seulement elle n’aimait pas le refrain, puis qu’elle dit qu’elle ne m’a pas barré.
Nous savons que pas mal de familles n’acceptent pas voir leur progéniture faire dans la musique, comment la tienne a réagi ?
Pour être honnête, très difficilement. C’est comme une couleuvre qu’on n’avale pas. Ma mère m’a toujours vue Procureur, Magistrat… parce que dans ma famille, la plus part de mes oncles et tantes y sont. J’ai appris à être en phase avec moi-même pour faire ce que j’aime et ce qui s’avérerait être important pour celui qui trouverait quelque chose. Ça été très difficile pour que j’arrive à convaincre qu’il faille qu’on me laisse faire cela. Aujourd’hui, j’ai comme premiers fans : ma mère, ma grande mère, mes frères, mes oncles et tantes qui d’emblée n’étaient pas partant. C’est eux qui me boostent aujourd’hui.
Te considères tu comme quelqu’un qui est déjà arrivé au sommet ou tu prends encore de l’essor ?
Je prends encore de l’essor. Je n’ai pas encore fait la moitié du parcours, j’ai beaucoup à apprendre, beaucoup à partager, beaucoup à apporter. Certes, j’ai une certaine reconnaissance de la part de mes fans à travers le monde, dieu merci parce qu’ils se retrouvent à travers ce que je dis. J’ai besoin d’avantage de promotion pour me faire découvrir du grand public. Le sommet n’est pas ce que je vise, mon objectif est de me faire connaitre par le plus grand nombre de personnes possible.
Comment es tu adopté par tes fans ?
J’ai rarement eu des antagonismes avec eux, Ils m’adorent et je le leur rend si bien. J’ai toujours été disponible pour eux.
Quel rapport entretiens-tu avec tes collègues rappeurs ?
J’entretiens de très bonnes relations avec d’aucuns, pas tout le monde. Je me suis retrouvé une fois à entendre que « les clés veut montrer qu’il sait trop… ». Je ne montre que ce que je sais, on ne peut parler que de ce qu’on sait, on ne parle pas de ce qu’on ignore. Je me sers de mon background culturel pour ressortir ce que je pense et les traduire par des mots. Ça plait à certains, ça déplait à d’autres, ce qui fait d’ailleurs l’équilibre. Ça ne me dérange aucunement, au contraire j’aime les adversaires parce qu’au moins, ils se sont déclarés. Avec Boudor par exemple, j’ai des très grandes affinités, Sir Nostra, colonel perfekt, Aaron Jackson un nouveau Géomètre et bien d’autres donc les noms ne me viennent pas directement.
Tu viens de tourner un nouveau vidéogramme qui est déjà disponible sur la toile, peux tu nous parler de cela ?
Le titre de la chanson c’est « on n’est pas pareil ». Ça vient en soutenance de ce qu’on venait d’évoquer à la question précédente. Comme je dis d’ailleurs à l’introduction de la chanson « tu diffères de moi, loin de me léser tu m’enrichis. », citation de Saint-Exupéry. La vidéo a été réalisée par Pipiyou Concept. « On n’est pas pareil » parce qu’il faut qu’on arrive à dépassionner nos égaux et pouvoir accepter les différences. C’est un extrait de mon nouvel album qui est déjà dans les bacs.
Question personnelle, Alberto est il marié ?
Je ne suis pas encore marié, mais cela ne va pas tarder. Aujourd’hui, nous devons nous assumer et avoir une certaine responsabilité.
O delà du rap est déjà dans les bacs, alors quel message véhicules tu dans cet album ?
On entend au-delà, transcender, dépassionner. Dans mes textes, je parle plus à l’âme, au cœur plus tôt que de faire bouger le corps. C’est un album de 17 titres avec des collaborations : Boudor, Kolonel Perfekt, Lady B, Aaron Jackson…
Aujourd’hui, tu es entre le rap et le slam, pourquoi ce mélange ?
On chante le rap, comme le dit mon compère Boudor « rapper le chant et chanter le rap ». Je slam mon rap et je rap mon slam. J’ai une sorte de mélange pour enrichir, parce que ça va de mon style, ça ressort bien la diction de mon discours. J’ai la chance d’avoir connu le chant avant de rapper, ce qui fait que j’ai une certaine facilité à trouver des mélodies pour partager dans mes textes.
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