
Dans une interview accordée à la BBC le 12 octobre, la Mexicano-Kényane Lupita Nyong’o dénonce la violence récurrente au Kenya. Ces dernières ont entrainés la mort d’au moins 50 personnes, selon la commission nationale kenyane des droits de l’Homme (KNHCR).
L’actrice Lupita Nyong’o a condamné la répression par les autorités kenyanes des vastes manifestations anti-fiscales qui ont débuté en juin. Lupita dont le père a été emprisonné et torturé sous le régime de l’ancien président Daniel arap Moi, a déclaré à la BBC : « C’est effrayant de savoir que ce gouvernement a recours à des tactiques que je pensais avoir été abandonnées dans le passé. »
En réponse, le gouvernement a déclaré qu’il n’était pas possible de comparer deux administrations « très différentes » et qu’il « regrettait tout décès survenu ».
Mais Nyong’o, qui a grandi au Kenya mais vit maintenant aux États-Unis, a déclaré que la gestion des manifestations par le gouvernement était « bouleversante ». « Plus les choses changent, plus elles restent les mêmes… Je ne sais pas comment cette histoire se termine », a-t-elle déclaré lors d’une interview sur son nouveau podcast.
« Je suis profondément reconnaissante envers les jeunes qui se battent en première ligne pour un Kenya différent », a-t-elle continué.
Notons que le père de l’actrice, Anyang’ Nyong’o, est actuellement gouverneur de comté au Kenya et chef par intérim du Mouvement démocratique orange (ODM), l’un des principaux partis politiques du pays. L’Alliance démocratique unie (UDA), au pouvoir, a fait entrer des hommes politiques de l’ODM au gouvernement en juillet, dans le cadre d’une série de mesures visant à apaiser les manifestants.
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