Frappé de plein fouet par la maladie, le journaliste camerounais Serge Bertrand Pouth en service à la CRTV, a été amputé d’une jambe il y a peu. Ce lundi, l’homme de média en service à la Cameroon Radio and Television annonce le décès de sa maman, Marie Emerantienne Pouth.
Le journaliste de la Crtv, dans son message partagé ce matin au public par Steeve Tchiega Eke Mbengue, son confrère, évoque les circonstances du décès de sa mère. Une nouvelle désagréable qui tombe alors qu’il est encore convalescent suite à l’amputation de sa jambe.
« Je viens de perdre ma mère, ma maman … Je n’ai pas voulu prendre la plume pour vous dire que je suis hospitalisé à l’Hôpital Central de Yaoundé, à cause de l’amputation de mon pied droit. Je voulais que ça reste entre nous… Cette fois ci je ne peux m’empêcher de partager avec vous ma douleur. Quelque chose de plus grave: je viens de perdre ma mère, ma maman ! Il y a tout juste quelques heures, avant ou après minuit. On nous a appelés, mon jumeau et moi, tout à l’heure pour nous dire que c’est fini. On va l’amener à la morgue de l’hôpital.
L’évocation de cette disparition est spéciale parce que, il faut que je vous le dise, lorsque j’ai été interné à l’hôpital c’était justement à cause d’une complication du diabète. J’ai eu ma mère au téléphone qui était toute en larmes. Je redoutais ça parce que j’avais peur qu’elle fasse un choque; mais un ou deux jours plus tard après l’amputation de mon pied, on m’appelle pour me dire qu’on va enlever une sorte d’ongle incarné du pied de ma mère. Donc on va l’hospitaliser.
Les choses sont allées vite…On lui a coupé un orteil, puis quelques parties de la plante des pieds. Plus grave, le médecin traitant a dit qu’il aurait dû lui amputer toute la jambe. On apprendra après que sa glycémie est tombée à 0.90; puis soudain elle a été mise sous assistance respiratoire. Et le médecin a dit que son cœur a lâché. Cette assistance respiratoire, elle va la vivre pendant 2 à 3 jours. Au 3eme jour on la ramène à la maison; en comptant sur la prière on se dit qu’elle va reprendre vie. Mais cette nuit maman est partie, souffrant du même mal que moi.
Apeuré pour son propre sort, Serge Pouth s’interroge alors sur la suite des événements. « Vous imaginez que je suis déchiré…déchiré, très apeuré parce que je n’ai pas encore un vrai pronostic pour m’en sortir pour mon rétablissement total. Pour l’instant à l’hôpital, on essaie de dégager tout ce qu’il y a comme risque d’infection sur ce qui me reste de pied; pour éviter que la gangrène monte. Quand est-ce que la plaie va cicatriser ? Quand est-ce qu’après cicatrisation, je vais réussir ma rééducation ? Ça va durer combien de temps ? Aurai-je le temps de faire une prothèse avant d’accompagner maman? Verrai-je le corps de ma mère ? Pourrai-je lui parler? »
Fille de Monsieur PENDA BANIOK, un grand combattant de la guerre d’indépendance, Marie Emerantienne Pouth a fait ses classes dans les maquis puis s’est retrouvée à Douala. C’est ainsi qu’au Lycée Joss elle fait la rencontre d’un ancien parisien tout juste débarqué de Saint-Cyr, Monsieur POUTH François avec qui elle fera des enfants. Ils connaîtront une séparation de corps pendant 35 ans avant de se réconcilier. Elle s’en va retrouver son François qui l’a précédée en 2009 sur le chemin de l’éternité.
Doux repos à la maman et force à Serge pouth et toute la famille éplorée !
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