Pionnier de la jeune génération de la danse urbaine au cameroun et afrique, avec sa festival qui alie la danse, la performance et le mouvement, il apporte un souffle nouveau. Et bouscule les codes établis dans l’approche festival et sa professionnalisation.
Le Modaperf, que nous devons-nous y com:prendre?
C’est une rencontre de Mouvements danses et performances au pluriel. En ce sens que le pluriel nous permet d’avoir plusieurs propositions tant des artistes internationaux que locaux. Le Modaperf pose la question de l’espace public et la performance au cameroun. C’est cela qui préoccupe notre organisation. Nous sommes des artistes issus du milieu urbain, traversés par les danses hip hop et urbaines. Nous avons crée cette plateforme pour continuer à faire rêver les jeunes et des artistes en immersion au cameroun.
L’espace public et la performance dans ces espaces nous parlent et touchent les préoccupations réelles de la société civile. Pour nos futurs rêves, c’est une forme de transmission intergénérationnelle que nous mettons en place avec les jeunes et les professionnels du milieu. À travers un dispositif institué avec des encadreurs, nous avons évolué de 2022 à 2023 sur des thématiques issues des echanges avec des jeunes.
Pour renforcer ces espoirs posés sur nous par les jeunes, on a décidé de migrer vers une biennale. Elle invite à une reflexion murie sur les dispositif professionnel et l’envie de voir ce que nous préparons pendant les plateformes festivalières.
Le Modaperf se tien,t toujours au mois de novembre. Nous avons organisé des éditions annuelles jusqu’en 2021 avant de migrer en 2023 en une biennale. En amont, nous avons désormais une serie d’activités de recherche, de reflexion, d’écriture, des work in progress, des worshops et des atelierssous le label des Labo-Modaperf.
Nous l’avions déja fait lors de la sixième édition. C’est cette dimension qui fait de nous un festival véritablement international. Pour ce qui est de la septième édition novembre 2025, nous avons mis en place un comité local de sélection depuis le mois de février 2024. Nous avons procédé par un appel à sélection. Selon un calendrier bien établi. Nous avons fait des sélections en présentiel au mois d’avril dernier.
La formation, un passage obligatoire pour toutes les compagnies retenues s’en est suivie. Au mois d’août, nous avons fait des présecletions avec une dizaine d’artistes retenus face à un jury composé des professionnels tels christian etongo,Fleury Benjamin Ngamele ou encore Agathe Djokam, Romuald Dikoume et Zora Snake. L’objectif était d’évaluer les acquis et comment ceux-ci influencent dans leurs propositions artistiques. Le jury en avait retenu six. Les autres compagnies ont eu connu des fortunes diverses. Pour nous résumer, les trois artistes repechés seront en laboratoire et les autres ont été accompagnés en résidence avec les mêmes membres du jury avec un temps plus long, question de pousser l’artiste à développer plus de recherches dans sa création. C’est assez succinct comme approche. L’idée de fin c’est que ces artistes se confrontent à d’autres regards des artistes internantionaux venus de la Belgique, France, Allemagne, Suisse, Etats-Unis, Togo, Mali, Burkina Faso et évidemment des professionnels camerounais, tous attendus au festival en 2025 .
Vous parlez des regards et des approches esthétiques. Comment percevez-vous justement les artistes locaux que vous avez eu à suivre?
Parmi les propositions que nous avons reçues, les jeunes artistes intègrent désormais que l’espace public n’est pas juste un lieu pour s’entraîner ou de venir jouer. Leur propre implication compte. Il est question de voir comment ils transforment leurs idées, leurs propos dans leur approche artistique. Cela permet une sorte de transmission dans les mailles du discours sur cette notion, ses complexités et ses lois. Lorsqu’on est en pleine performance, on prend en compte toutes les sensibilités. Dans l’accompagnement en résidence, tout a été prévu pour mieux restituer la complexité de ce langage de la performance et son lieu et son contexte d’expression. L’acte performatif est un tremplin qui demande d’être le plus sincère possible.
Peut-on dire que cette vague locale porte plus d’espoir par rapport au début de vos activités festivalière?
Depuis la première édition, nous découvrons beaucoup de pépites qui sont clairement visibles à l’échelle internationale. Le but du Modaperf n’est pas seulement de proposer les oeuvres pour voyager mais de créer un engouement local et penser l’avenir de l’art par ces jeunes- qui aujoud’hui quand ils développent leurs inspirations- on comprend leurs préoccupations à travers les thèmes tirés du quotidien des populations. C’est cette penséen qui se transforme en laboratoire de la pensée. Ramener aussi tous ces maux aux yeux du public est une forme de thérapie.
Tout ce travail sur la professionnalistion des spectacles, appelle à un marché. Doit-on croire que le Modaperf l’est aussi?
Notre festival suscite une émulation en créant des ponts sur le monde. Notre plateforme se positionne comme un lieu de visibilité des jeunes. Je fais référence des artistes tels Tchina Djidda, Nancy NKoo, Fanny Abega, Larissa Ebong. La liste est loin d’être exhaustive. Tous ces artistes qui font notre fierté aujour’hui à l’international. Plusieurs structures qui les ont acceuillis continuent de nous faire confiance car ils ont fait montre de grands talents . C’est le cas du Théâtre national de Bruxelles qui a décidé de renouveler son contrat au vue des appréciations faites lors du séjours de nos artistes en 2023. c’est pareil pour le Charleroi danse-le Centre national de chorégraphie de Bruxelles ou encore Africologne en Allemagne, une plateforme qui permet aux artistes africains de s’exprimer. Ils étaient là 2023. Beaucoup reviendront en 2025.
Les artistes camerounais sont bien conscients de ces recompenses. C’est des opportunités à saisir.
Justement, vous évoquez la question du financement des festival. Comment faites-vous pour tenir chaque édition de votre festival?
Localement, on a un partenaire qui nous fait confiance, c’est l’Institut Français du Cameroun. Il nous a accompagné depuis la première édition.
Aujourd’hui, nous avons d’autres partenaires qui ont cru en notre parcours. C’est le cas de AOCA -Appui aux opérateurs culturels en Afrique. Cet accompagneùment vient toujours de l’Institut français de Paris. C’est cela qui permet de mener des activités en amont. Nous l’avions fait avec nos propres moyens en 2022. c’est une institution très sollicitée. Nous avons postulé avec notre projet les Labo-Modaperf et on a été retenus. Ce dispositif bénéficie aussi des soutiens des partenaires comme Kainkollektiv, Africologne en Allermagne, Charleroi Danse, le Théâtre National de Bruxelles, les ateliers Frappaz en France avec qui nous préparons quelque chose de costaud. C’est une référence en terme de deploiement sur l’espace public en France. Nous devons cettte poussée du festival à tous ces partenaires et ces jeunes qui nous font confiance.
Propos recueillis par Martial Ebenezer NGUEA
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