AfriqueCinéma

Voici les 6 films africains en lice à Cannes 2025

La 78e édition du Festival de Cannes, qui se tient du 13 au 24 mai 2025, met en lumière des productions du monde entier, et parmi les œuvres sélectionnées, six films africains captent l’attention des cinéphiles. Du drame social à la fiction historique, voici les 6 films africains en lice à Cannes 2025.

  1. « Promis le ciel », de Erige Sehiri (Tunisie)

Après le succès de son précédent film « Sous les figues », la réalisatrice franco-tunisienne Erige Sehiri est de retour à Cannes avec « Promis le ciel » qui est sélectionné dans la catégorie Un Certain Regard. « Promis le ciel » suit le destin de trois femmes qui cohabitent : une pasteure, une mère en exil et une étudiante. Leur vie prend un nouveau tournant quand elles recueillent une jeune fille de 4 ans, Kenza, rescapée d’un naufrage. À travers cette histoire, le film aborde avec humanité les défis des migrants subsahariens en Tunisie, dans un contexte où leur situation devient de plus en plus précaire.

  1. « My Father’s Shadow », de Akinola Davies Jr. (Nigeria)

C’est la première fois qu’un film nigérian est en sélection officielle à Cannes. « My Father’s Shadow », revient sur l’élection présidentielle de 1993 au Nigéria. Cependant, ces élections, considérées comme les plus libres du pays à l’époque, ont été annulées par le général Ibrahim Babangida, alors chef de l’État. Ce qui a déclenché une crise politique majeure et conduit à une période prolongée d’instabilité avec une centaine de morts durant des manifestations. Dans ce long-métrage, le réalisateur suit l’histoire de deux jeunes frères qui passent une journée ensemble dans ce contexte troublé dans la mégalopole de Lagos. Ce récit semi-autobiographique offre un aperçu des dynamiques familiales et politiques complexes de cette période tumultueuse de l’histoire nigériane.

  1. « Indomptables », de Thomas Ngijol (Cameroun)

L’humoriste Thomas Ngijol fait un sacré virage avec son nouveau film « Indomptables », présenté à la Quinzaine des Cinéastes. Habitué de la comédie, il s’essaie ici au registre plus sombre du polar. Inspiré du documentaire « Un crime à Abidjan » de Mosco Levi Boucault, le film suit le commissaire Billong, qui enquête sur le meurtre d’un officier de police à Yaoundé, au Cameroun. À mesure que l’enquête progresse, il se retrouve confronté à des dilemmes moraux et éthiques qui le poussent à bout. À travers le personnage complexe de Billong qu’il incarne, Thomas Ngijol questionne les limites de la loi et de la morale dans une société en proie à la corruption et à la violence. Ce film entièrement tourné à Yaoundé semble déjà avoir conquis les mélomanes.

  1. « Aisha Can’t Fly Away », de Morad Mostafa (Égypte)

Le film « Aisha Can’t Fly Away » de Morad Mostafa, également présenté dans la catégorie Un Certain Regard, nous plonge dans le quotidien d’Aisha, une jeune aide-soignante somalienne vivant dans le quartier populaire d’Ain-Shams au Caire. L’Égypte, avec sa grande population de migrants subsahariens, est ici le cadre de tensions sociales et violentes entre différentes communautés et gangs locaux. Ce premier long-métrage de Mostafa explore l’invisibilité des migrants et leurs luttes pour survivre dans un environnement hostile et négligé par les autorités. Le film s’inscrit dans la continuité de son court-métrage I Promise You Paradise, qui avait remporté le prix Poulain d’or au Fespaco, et présente un regard intime sur les difficultés que rencontrent les migrants en Égypte.

  1. « L’mina », de Randa Maroufi (Maroc)

« L’mina », un court-métrage de 26 minutes réalisé par Randa Maroufi, est présenté à la Semaine de la Critique. Le film se déroule à Jerada, une ville minière au Maroc, où l’exploitation du charbon, bien qu’officiellement arrêtée en 2001, se poursuit de manière informelle. À travers une reconstitution du travail dans les puits, L’mina permet d’appréhender les conditions de vie des habitants de cette région. Le film utilise un dispositif de décor collaboratif, impliquant directement les résidents de Jerada qui jouent d’ailleurs leur propre rôle. Cette approche pleine d’authenticité met en lumière la résilience et la débrouillardise des communautés locales. Ce projet est le cinquième court-métrage de l’artiste plasticienne et réalisatrice franco-marocaine Randa Maroufi.

  1. « La Vie après Siham », de Namir Abdel Messeeh (Égypte)

« La Vie après Siham » est un documentaire sélectionné par l’Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion). Namir Abdel Messeeh y suit Namir, un jeune homme qui tente de faire le deuil de sa mère, disparue brutalement. La caméra accompagne Namir dans ses souvenirs d’enfance et ceux de son quartier. Quel impact laisse la perte d’un être cher ? Le réalisateur cherche une réponse en abordant les thèmes du deuil, de l’identité et de la mémoire.

Commentaires

0 commentaires

Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux:

📸 INSTAGRAM: https://instagram.com/culturebeneofficiel
🌐 FACEBOOK: https://www.facebook.com/culturebene
🐤 TWITTER: https://twitter.com/culturebene
📩 EMAIL: culturebene@declikgroup.com
Afficher plus

Danielle NGONO

Rédactrice chez Declik Group

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page