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Portrait: Luc Mbah a Moute

Son enfance au Cameroun

Luc Mbah a Moute est né avec son frère jumeau, Emmanuel Bidias a Moute, au Cameroun à Yaoundé, le 9 septembre 1986. Bien qu’il ait grandi à Yaoundé, une ville métropolitaine avec plus de trois millions d’habitants, Luc et sa famille ont des liens étroits avec la ville de Bafia, où se trouve le village Biamesse dans lequel son père est le Chef de sang Royal, et, par conséquent, Luc un Prince.

Comme la plupart des garçons de son pays, Luc a commencé par jouer au football vers l’âge de 13 ans, mais adolescent, son frère Emmanuel lui a appris et donné l’envie de jouer au basketball. Luc explique : « Emmanuel allait dans une école différente de la mienne, et il rentrait à la maison la nuit. Je pense qu’il a essayé de m’apprendre à jouer parce qu’il avait besoin de quelqu’un pour s’entraîner avec lui. Quand mon père nous a vu jouer ensemble, il a commencé à nous apporter des DVD, un magazine de Michael Jordan… C’est comme ça qu’à l’âge de 15 ans, je suis tombé amoureux de ce jeu ».

Luc progresse alors très vite, malgré les moyens rudimentaires pour s’entraîner, avec un simple cerceau attaché à un lampadaire. Juste deux ans après son premier contact avec le cuir, Luc jouait déjà dans l’équipe nationale de la jeunesse du Cameroun. Peu de temps après en 2003, alors qu’il est âgé de 17 ans, Luc est choisi pour se rendre à la première édition du NBA « Basketball without Borders » (Basketball sans Frontières), un camp de détection des jeunes talents en Afrique du Sud. Lors de cet événement qui réunit une centaine de basketteurs, Luc est remarqué et décroche une bourse sport-études qui lui permet de rejoindre la Montverde Academy, en Floride.

« Tout le monde pensait que j’étais un peu fou, que je ne savais pas ce que je faisais », se souvient Luc. « Quand je suis rentré et que j’ai dit j’allais aux États-Unis dans quelques semaines, tout le monde pensait que c’était une blague. Mais mon père était convaincu que je pouvais poursuivre cette aventure, car elle me permettait également d’aller à l’école et de recevoir une bonne éducation. »

« C’était vraiment excitant quand j’ai décidé de partir, mais en même temps, plus ce jour-là approchait, plus je me sentais triste. J’allais dans un nouveau pays, j’allais devoir apprendre une nouvelle langue, laissant ma famille, mes amis. Je devais quitter tout le monde, laisser tout derrière moi, c’était un sentiment très partagé ».

Son départ aux Etats-Unis

Luc s’inscrit à la Montverde Académy, une petite école nichée entre deux grands lacs dans le milieu sud de la Floride. Son anglais est quelque peu limité : « Tout ce que je savais dire, c’était Bonjour, mon nom est Luc, et bonne nuit. »

Tout lui semble alors étranger : « La culture était très différente, que ce soit dans la vie de tous les jours ou sur le terrain. Tout, même la façon dont je devais parler aux enseignants était différente. Ici vous parlez aux professeurs comme s’ils étaient vos amis, alors qu’au Cameroun vous ressentez bien que c’est lui le chef ! C’est juste un exemple, mais tout était différent. »

La culture sur le terrain était complètement différente aussi.  « Arrivant du Cameroun, on jouait un style européen, très lent, très automatique. Quand nous sommes arrivés ici, il fallait courir, foncer et pousser la balle. »

Mais comme cela avait été le cas au Cameroun, Luc a rapidement intégré le style du basketball américain. Il commencé à jouer pour les Eagles Montverde, une équipe dans laquelle il excelle tout de suite dans plusieurs rôles sur le parquet. Cette saison-là, malgré une école de classe 1A (la plus petite appellation en Floride) et seulement pour sa deuxième participation, Luc et ses coéquipiers battent Edgewater, qui à l’époque était au premier rang dans l’état.

Luc se fait alors vite repérer et attire l’attention de Ben Howard, l’entraîneur de l’UCLA (l’Université de Californie à Los Angeles). Lors d’une supervision, Howard remarque à quel point Luc était implacable au travail, dans la chaleur humide de Floride : « C’était un après-midi très ensoleillé et chaud en Floride, à la mi-Juillet. J’ai réalisé une de mes meilleures séances d’entraînement. Nous n’avions pas l’air conditionné, on était déjà en sueur avant de rentrer dans la salle ! Mais moi, j’étais habitué à cette chaleur « . Howland est alors très impressionné : « il me regardait comme si j’étais une sorte de monstre. Il était très impressionné par le fait que je me sente si bien pendant cette séance d’entraînement malgré les conditions. »

Le lendemain, l’entraîneur du lycée de Luc l’a appelé dans son bureau. L’UCLA venait de lui offrir une bourse d’études.

plus d’infos mbahamoute.fr

 

 

 

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