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Miss Cameroun : Que retenir des quatre dernières ?

C’est la plus prestigieuse élection de Miss au Cameroun et ce depuis plus d’une décennie déjà. Le grand concours Miss Cameroun a gagné au fil des années en visibilité, mais attire aussi de plus en plus de controverses. Qu’est-ce qui pourrait expliquer cet acharnement de la part d’une frange de l’opinion? Et bien à en croire les critiques -non moins vives-, le teint, la morphologie, l’éducation, la probité du comité, le favoritisme, se compteraient entre autres parmi les soubresauts. Un léger recapitulatif des quatre dernières Miss nous aiderait-il à nous imprégner d’un critère unanime pour élir une « vraie miss cameroun » ?

Pas une SEULE année, et ce depuis le début de cette grande aventure, ne s’est faite sans une bonne grosse polémique. À chaque élection, il suffit de quelques heures seulement  pour assister à une inondation complète des réseaux sociaux de critiques à peine supportables. L’élection de Julie Cheugueu comme Miss Cameroun 2016 il y a encore quelques jours n’a pas manqué de céder la place aux contestations qui frisaient même le tribalisme ! Loin d’être brigrement préoccupante, aurait-on oublié qu’il s’agit bel et bien d’une « election Miss Cameroun » ?

Ce qu’il faut d’ores et déjà retenir c’est que le Cameroun est loin d’être le seul pays à faire « l’apanage d’élections miss contestées ». En 2012, le magazine en ligne ça m’intéresse titrait encore :  » Miss France contestée: pourquoi un scandale à chaque élection ? » Oui, même dans des pays dits « très organisés », ça jase aussi…

Mais ici nous sommes au Cameroun et au vu de certains avis,on peut se permettre une petite analyse qui essayerait d’expliquer l’insatisfaction notoire de l’opinion sur les Miss élues. D’aucuns soutiennent qu’il faille absolument tenir compte de certains critères de beauté en rapport avec nos cultures bantoues, tandis que d’autres -certainement plus virulents- soutiennent la thèse d’un réseau de proxénètes ; n’ayant aucune preuve, nous nous attèlerons plutôt aux critères de choix de nos plus belles filles ou femmes. Bien évidemment, sans nous écarter des dires de la Présidente du COMICA Mme Ingrid AMOUGOU qui rappelait: « C’est un concept qui promeut notre culture, à travers la beauté et l’intelligence des jeunes camerounais et camerounaises sur les plans national et international« .

 Le cas Denise Valérie Ayena (Miss Cameroun 2013)

Elle portait le N°6 et représentait la région du Centre à son époque. Elue Miss Cameroun 2013 par le jury, elle avait fait très bonne impression à l’élection Miss Monde de la même année. Alors âgée de 22 ans et mesurant 1,80m, cette reine de la beauté Camerounaise étudiante en 3ème Année Communication d’Entreprise lors de sa consécration avait essuyé de nombreuses critiques du fait de son teint, son physique et même sa situation (Top model pour une agence en Afrique du Sud). D’aucuns ont crié au déséquilibre et prétextaient une élection gagnée d’avance. Oui Miss AYENA était d’une beauté palpable et n’était pas moins intelligente. Son teint très clair avait également fini par laisser croire à certains qu’il fallait « absolument » une Miss Cameroun NOIRE de teint et « avec des rondeurs »…

Le cas Larissa Ngangoum (Miss Cameroun 2014)

De toutes les Miss, elle gagne la palme d’or de la plus contestée ; pourtant « noire », intelligente (étudiante de 4ème année en pharmacie dans l’État de Maryland aux Etats-Unis), polyglotte et pas si « maigre » que ça, Larissa N. consacrait malheureusement une partie de son temps à une guerre ouverte contre tous ceux qui estimaient qu’elle n’était pas la plus belle ou tout simplement belle pour être l’ambassadrice de la beauté camerounaise. Les débats étaient des plus houleux dans l’opinion. Nombreux se comptaient parmi ceux qui criaient au « coup monté »; un propos contenu dans les colonnes du quotidien gouvernemental Cameroon Tribune. Dans ledit entretien, elle reconnaitra même que son élection a provoqué une ‘‘tempête’’ dans l’opinion. Paroles indélicates et propos négatifs étaient son plat quotidien. Un vrai enfer pour une jeune camerounaise élue logiquement et qui ne demandait qu’à honorer son pays partout où il lui serait/était donné d’aller. Elle (noire) qui succedait à Valérie Ayena (claire) n’était pas au bord de ses supplices…  Larissa Ngangoum était âgée de 24 ans, mesurait 1m80 et est originaire de la région de l’Ouest.

Le cas Jessica Lydie Ngoua Nseme ( Miss Cameroun 2015)

24 ans, 1,80m Master I en Communication Evenementielle, Ngoua Nseme Jessica s’était révélée la plus belle camerounaise en 2015 et couronnée par la Première Dame Chantal Biya en personne. Ses préférences pour le Nappy (cheveux crépus et naturels) ont fait d’elle une atypique lors des élections, et sur la toile elle recoltait des points plutôt positifs. Pendant les campagnes, la majorité de ses photos sont faites avec les cheveux coiffés au vent contrairement à ceux qui tombaient dans le dos comme on remarquait chez les autres concurrentes… La représentante du Littoral dont elle est d’ailleurs originaire ne faisait cependant pas l’unianimité; avec ses 61kg beaucoup trouvaient à redire sur sa maigreur, et ne la trouvaient pas belle du tout. La journaliste de mode Mme Eyebe Laurentine ne manquera pas d’émettre des suggestion quant aux détails relatifs à une poitrine affaissée (mauvais choix du soutien voire de la tenue)… Elle va pourtant faire bonne figure à la prestigieuse élection Miss Monde à Sanya (Chine) en occupant la quatrième place sur 30, au concours Miss Talent, grâce à une démonstration de coiffure africaine…

Le cas Julie Frankline Cheugueu Guimfack (Miss Cameroun 2016)

C’est la plus belle camerounaise révélée lors de la récente élection Miss Cameroun ; Julie Frankline  Cheugueu Guimfack du haut de ses 1,75 m pour 56 Kg, 24 ans sonné, est étudiante à  l’Institut Supérieur de Management en Master II Fiscalité Appliquée. D’un tempérament posé et d’un sourire charmant, ils sont nombreux qui s’y sont pas laissés séduits. Des contestations, peut-être de trop, alimentent encore les chaumières au lendemain de la dernière édition Miss Cameroun qui a couronnée cette originaire de la Menoua : « Trop mince, pas belle », pestent-ils sans détour… Quelques hommes de médias s’y sont également mis, réclamant les « rondeurs africaines » en lieu et place des silhouettes sveltes à nous « dictées » par des télévisions étrangères. Une autre polémique sur d’éventuels achats de voix par l’actuel Miss divisent autant l’opinion… Pour l’heure, elle préfère se consacre à sa mission :  » venir en aide aux familles qui ont perdu les leurs au front « . Cet ainsi a lancé une collecte des fonds à travers la vente des t-shirts personnalisés. Une partie des revenus de ventes leurs sera reversée.

Ainsi vont les critiques… Aurons-nous un jour une Miss exempt de critiques? A supposer qu’il y ait des Miss bien rondes, le Cameroun ne compterait-il pas « aussi » de filles et femmes « MINCES »?

Constat fait, il est clair qu’on ne puisse plaire à tout le monde, et que par conséquent rien n’est parfait !

Et vous, quel est votre avis ?

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2 commentaires

  1. Une miss n est pas uniquement le reflet d une beauté exterieur mais aussi intérieur miss2016 a prouvé cela un discours digne d une grande miss par des discour no sense que d autres ont fait la bas

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