Imane Ayissi au Cameroun, une fois de plus dans le cadre d’un rendez-vous de mode. Un retour qui on l’imagine vous fait un grand bien ?
Comment pourrait-il en être autrement ? Je suis fier d’être au pays, e suis né ici, j’ai grandi ici. Ma joie est d’autant plus grande quand je viens participer à de tels projets, en partageant avec les jeunes, leur transmettre le peu que je connaisse. Et les voir travailler, découvrir ce qu’ils savent déjà faire, c’est vraiment intéressant.
L’exposition de ce soir démontre un savoir-faire, une originalité et une maitrise parfaite de l’art surtout quand on y joint toutes ces couleurs vivantes et belles. Comment pourriez-vous décrire cet ensemble ?
A la base je dis toujours qu’un peuple n’est fort que quand il sait d’où il vient. Pour vous dire qu’on a tous intérêt à revoir notre culture, nos vraies valeurs, les bases de « qui nous sommes réellement ? ». Raison pour laquelle ce soir j’ai tenu à mettre en scène les costumes traditionnels et les couleurs surtout, selon les régions du Cameroun ; même si elles n’y sont pas toutes représentées, l’essentiel est là comme vous pouvez le constater. Sinon, le grand Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, le Littoral, le Centre-Sud sont ainsi exposées, avec leur charme culturel de par leur mode vestimentaire et vous-même l’avez si bien dit, la beauté est au rendez-vous, le pagne est à l’honneur et tout le monde est content. C’est à la fois simple et très original. Je suis moi-même très satisfait, pour ainsi dire (rires).
Vous êtes cette année encore le maillon clé dans la direction artistique ; depuis l’amorce des ateliers, comme jaugez-vous le feeling des jeunes participants ?
Vous savez, l’éducation et l’information dans notre secteur sont des choses importantes dans la mesure où elles concourent beaucoup au professionnalisme. Mais le problème que rencontre le pays aujourd’hui c’est que les jeunes sont un peu perdus d’où ma démarche sur la nécessité de revoir notre histoire car on ne saurait renier cette dernière ni même tricher avec. A partir de là, on sait où on va et concomitamment on permet aux autres de mieux la comprendre. C’est un devoir pour moi que d’essayer de ramener les jeunes sur le droit chemin dans ce secteur qui somme toute est très compliqué. Mais sinon, je les sens plutôt réceptifs, ils ont déjà du talent, reste à mieux les orienter afin qu’ils puissent en faire bon usage. Et c’est à travers nos cultures que cela pourra mieux passer, c’est-à-dire conter nos histoire Ewondo, Bamiléké, Duala, etc, avec des belles coupes ou des vêtements et des accessoires de chez nous. Alors je suis remonté très loin dans l’histoire pour m’interroger comment s’habillaient le Roi Ewondo, la Reine Bamiléké, le Prince Sawa ? C’est ça l’enjeu de la mode. La mode est basée sur des vraies valeurs culturelles. C’est un peu ça que nous voulions faire comprendre en initiant cette belle expo de ce soir.
Commentaires
0 commentaires
Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux:
INSTAGRAM: https://instagram.com/culturebeneofficielFACEBOOK: https://www.facebook.com/culturebene
TWITTER: https://twitter.com/culturebene
EMAIL: culturebene@declikgroup.com