V WOBI : « Il fallait que je rentre au Cameroun car il y a trop de talents »

Pourquoi avoir choisi comme nom V WOBI ? Aurait-il une signification ?

Disons que je suis issu d’une fratrie de neufs frères, et je suis l’homonyme de mon père. Alors pour me distinguer de mon père je me suis fait appeler le VRAI WOBIWO. Donc V vient de Vrai.

Camerounais d’origine et né au Cameroun ?

Exactement, je suis camerounais, né au Cameroun, plus précisément à Yaoundé au quartier Tsinga.

Parlez-nous de votre parcours académique ?

J’ai fait le Centre Educatif de Tsinga jusqu’en classe de 5^ème, puis je me suis rendu en Espagne où j’ai continué. Après l’obtention de mon Baccalauréat, je suis allé en Italie où j’ai poursuivi avec le Marketing et Communication puis Commerce international. Après mes études je me suis lancé dans du business, et du jour au lendemain je me suis retrouvé en train de faire de la musique, et de subir sa passion dévastatrice (rires).

C’est donc vos débuts dans la musique… C’était en quelle année ?

2003-2004, car j’ai aidé ma petite sœur à sortir son premier projet à cette époque, son nom c’est SULLA. C’est d’ailleurs l’une des premiers camerounais à mettre en ligne les sons sur iTunes. Bref, elle a fini par laisser tomber la musique pour se consacrer à sa carrière dans la mode. Moi, ayant fait le choix de continuer, j’ai dû me rendre aux Etats-Unis où j’ai intégré une grosse structure musicale, Sleep & Slide qui actuellement porte le nom Universal MIAMI, j’y ai eu le privilège de bosser avec des artistes comme Rick Ross, Trina et où j’ai pu avoir une production platinum avec le single « Single Again ». A partir de 2008 j’entre dans la musique professionnellement en tant que producteur.

Et là vous êtes de retour au pays…

Disons que le pays commençait à me manquer sérieusement. Je suis un homme d’affaire, mais de temps en temps je revenais en Afrique pour produire des jeunes grâce à ma maison T.I.A Money (This Is Africa Money). A l’époque j’étais basé en Gambie et au Sénégal. J’ai produit pas mal d’artistes parmi lesquels un ou deux camerounais. Mais à un moment il fallait bien revenir au pays car j’y ai remarqué de l’évolution, il y a des choses très intéressantes. Mais je voulais aussi montrer ce que je sais faire en tant qu’artiste.

V WOBI fait dans quel style ?

Vous avez, ayant passé beaucoup de temps en Europe, j’ai baigné dans des styles rapides, techno, electro, puis du côté des Etats-Unis c’est du hip hop non stop, arrivé au Cameroun il y a du bon Makossa, du Bikutsi que j’adore… Bref, ma musique porte plusieurs influences, et j’y ajoute une touche africaine.

Vous en profitez pour faire la promo de votre deuxième single Drink One. Déjà pourquoi n’avoir pas tourné le clip au Cameroun ?

Tout part du scénario ; vous savez, je ne vis pas ici, et la chanson en quelque sorte ressort mon quotidien. Alors il a fallu tourner où je vis « véritablement », la boite de nuit où je vais régulièrement, la voiture avec laquelle je me déplace etc. Mais je souhaite vraiment que mon troisième clip soit réalisé ici au Cameroun.

Que dites-vous dans Drink One ?

Drink One déjà en anglais veut dire « Bois une ». J’y décris l’argent facile, j’y parodie aussi notre quotidien en disant : « Je veux l’argent facile, les belles caisses etc », mais c’est un argent qui n’existe pas. En même temps, en tant que patron je m’y demande comment gérer le stress quand il faille diriger mes employés, alors je « prends une » mais je ne devrais pas abuser non plus (rires).

Comment est-il distribué ?

Pour l’instant il est sur digital, en ligne sur la toile, notamment en écoute gratuite sur soundcloud, spotify, deezer, iTunes, googleplay, Nokia. Les supports physiques sont en Espagne et arrivent bientôt.

Comment vous rencontrer, vous en tant que producteur ?

Juste entrer dans mon site internet officiel www.vwobi.com, ou m’écrire à press@vwobi.com ou encore management@vwobi.com . Sur facebook et tweeter tapez The Real Wobi.