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Kelly White : « je travaille beaucoup mais je sais que je saurai tenir un foyer »

C’est l’une des plus brillantes présentatrices radio et télé de sa génération. Katy Kell, plus connue sous le nom Kelly White, ravie à chaque édition les téléspectateurs du programme incontournable JAMBO sur Canal 2 International tous les dimanches après-midi. Belle, sympa, authentique, intelligente, rigoureuse, déterminée et ambitieuse, Kelly Blanche ne compte plus les atouts et compétences qui font d’elle une perle dans un univers médiatique certes très concurrentiel, mais  dans lequel pullulent également crocodiles et autres dinosaure de nom, mais d’un amateurisme criard, au combien ridicule. Voici son histoire…

Bonsoir Kelly White, et merci enfin de nous consacrer votre temps pour cet entretien.

Bonsoir Darysh, Bonsoir à toute l’équipe de www.culturebene.com, vous savez j’ai pas eu le choix (rires).

Pour commencer, aimeriez-vous vous présenter à nos culturebenAUTES ?

Bien sûr ; mon nom de famille est Kell, mon prénom c’est Katy, Kelly et Blanche sont mes autres prénoms également, voila pourquoi je me fais appeler Kelly White. Je suis d’une fratrie de quatre enfants, malheureusement j’ai perdu tout récemment un de mes frères et nous ne sommes plus que trois, ma sœur aînée et mon grand-frère. Je précise que je suis la benjamine de la famille.

Nous allons à présent parler de ton grand et long parcours qui bien sûr est loin d’être à sa fin…

Disons déjà que j’ai commencé à parler très tôt ; j’étais assez précoce pour mon âge, à à peine un an je parlais déjà beaucoup (rires), sinon c’est à l’âge de 8 ans que je me mets au français, à l’époque je faisais FORM I (6ème). Il faut dire qu’à la télé, les programmes intéressants étaient plus en langue française… Alors un soir, alors que je racontais une histoire –comme j’en avais l’habitude- ma mère m’a demandé pourquoi je ne la raconterais pas complètement en français ? J’ai essayé, et finalement j’y suis arrivée, certes avec quelques  difficultés mais c’était bien. Voilà où commence mon bilinguisme.

Sans vous couper, de quelles origines êtes-vous ?

Je suis issue d’un brassage de deux cultures : celle du Littoral (père) et celle du Sud-Ouest (mère). J’ai fait des études anglophones, après mon GCE Advanced Level je me suis inscrite en Mathématiques à l’Université de Yaoundé I, puis en troisième année j’ai décidé de présenter le Concours de l’ESSTIC filière Journalisme en 2003, je faisais partie de la 34ème promotion.

Qu’en est-il de votre parcours professionnel ?

La radio je la commence bien avant mon entrée à l’Université. Je participais à des programmes à la Yaoundé Fm 94, et l’aventure débute véritablement à la Radio Siantou. Mais à l’époque, maman trouvait cette radio un peu bruyante (rires) et j’ai dû rejoindre la grande et belle équipe de Magic Fm, c’est d’ailleurs là-bas que je commence à être payée pour la toute première fois en tant qu’animatrice, c’était en 2001. Après l’aventure de Magic Fm où -je le précise encore- j’ai travaillé avec une belle et dynamique équipe constituée de Max Amadou BebelMorgan PalmerEric OmedBill Rock entre autres, on a tous pensé à un super projet qui devait changer la donne dans l’univers radiophonique, c’était un rêve qu’on a appelé « SKY Radio ».

SKy Radio qu’on connait aujourd’hui comme Sky One Radio ?

Oui, exactement. Nous l’avons pensé et conçu dans une chambre comme ça un de ces jours, on a réalisé et monté des spots et habillages le même soir ; un truc dingue mais très passionnant. C’est comme ça que la radio voit le jour, et émet tout d’abord au quartier Essos, avant de s’établir du côté du centre ville où elle se trouve toujours, en face la Boulangerie Calafatas. On y avait mis beaucoup d’amour, de passion également, car parti des succès des programmes Message Personnel ou encore Club Privé sur Magic Fm, on voulait créer un concept fort qui vende le rêve. Et ça a marché pendant un bon moment.

Et par la suite ?

En 2006 c’était ma sortie de l’ESSTIC, mais j’ai continué en Maitrise Professionnelle et parallèlement j’animais  mes programmes à la radio ; bref, ça commençait à être lourd entre mes études, mon stage à la Fm 94, et à la maison il y avait plus de boulots car maman n’étant plus tout le temps là … Alors j’ai dû continuer avec la presse écrite. Sinon, dans ma promo j’étais la meilleure et mon directeur à l’ESSTIC m’a beaucoup encouragé et me conseillait d’aller travailler à la Crtv. J’y suis allée, j’y ai travaillé pendant un certain temps jusqu’à ce que je décide d’arrêter.

Pourquoi justement avoir arrêté l’aventure à la Crtv ?

N’allez pas vous dire que c’était une mésaventure pour moi, que non ! C’était juste dû aux problèmes d’égos de certains, et je ne pouvais plus supporter.

C’est à ce moment que vous regagnez Douala.

Justement, parce qu’il faut souligner que je travaillais déjà avec l’équipe de JAMBO, notamment le président Tchop Tchop.

D’où est partie votre rencontre ?

Je travaillais à Sky Radio à l’époque quand  il y avait fait un tour ; il a beaucoup apprécié ma voix et ma façon d’animer, en passant papa et maman adoraient son humour donc je le connaissais déjà à travers ses œuvres, je parlais en français et en anglais et il était subjugué plus par ma jeunesse que par mon talent. C’est à cette époque qu’il me fait part d’un projet, une émission magazine, qu’il voudrait mettre en place et il me demande qu’est-ce que j’en pense. C’est comme ça qu’on s’y met pendant près de 5 ans, on conçoit des rubriques, je lui envoie de temps en temps mes idées… Mais quand le projet a été effectif, je ne pouvais rejoindre Douala car je soutenais à l’ESSTIC à cette période. Alors, je lui ai proposé de trouver une ou deux filles pour me remplacer provisoirement, et comme Laura Dave était passée par Sky Radio aussi, son choix était le plus judicieux car j’estimais qu’elle avait un talent fou, bref, c’est l’une des plus belles voix que j’avais entendue jusque-là. Je lui dis donc : Ecoutes Tchop, je connais une amie, ça va faire un petit bout qu’on ne s’était plus vu mais elle est à Douala et travaille à Nostalgie Radio, tu devrais la contacter. C’est comme ça que les trois (Clétus, Laura et Tchop) commencent à présenter Jambo.

Quand exactement rejoignez-vous l’équipe ?

J’arrive à Douala en fin 2008, et je m’installe définitivement en 2009. Mais c’est en 2010 que je commence véritablement à présenter.

Et l’adaptation ?

Disons qu’ils animaient le programme à trois (Tchop Tchop, Clétus et Laura Dave), et j’ai remarqué que la plus part des rubriques que j’avais proposé à la base n’existaient plus, du coup j’étais un peu en colère et je disais : fallait pas faire ci, fallait pas ça, c’est pas comme ça qu’on fait un papier en journalisme, etc… (Rires). Mais l’avantage que j’avais était que j’étais face à des gens qui me comprenaient et ne rejetaient pas mes idées. Et c’est très calmement que Tchop me dit : « Ecoutes, il y avait tellement de trucs qu’on n’a pas pu tout mettre, mais comme t’es de retour, tu pourras t’en occuper ». C’est ainsi que je me suis mise plutôt à améliorer plutôt que de remplacer radicalement les éléments, parce qu’il faut dire que Laura faisait déjà des papiers, et parfois me faisait parvenir des copies des années avant et je donnais mon avis. Mais avant de rejoindre définitivement l’équipe, je signais des papiers pour l’émission, et eux ils présentaient. J’intervenais plus à la radio. En 2010, Tchop et moi allions couvrir la Coupe du Monde, et quand nous sommes revenus de là, je me mets véritablement à présenter à la télé, et Laura étant appelée à d’autres activités, elle a fini par faire un choix. C’est vrai qu’à un moment elle est revenue, mais elle ne parvenait plus à gérer les deux, et finalement elle est partie. Moi j’ai bien voulu qu’on la garde, j’avais même souhaité qu’on permute elle et moi, mais ça n’a pas pu se faire.

On sait également que d’autres ouvertures se sont offertes à vous, notamment le jeu Guinness Raise Your Game, que pouvez-vous nous dire à propos de cette grande aventure avec Guinness ?

Guinness était une aventure extraordinaire ; pour la petite histoire, j’ai été contactée pour un casting de garçons et des filles, et il y avait une quarantaine de filles que je connaissais d’ailleurs bien, notamment Joceline Nina pour qui j’ai beaucoup de respect et bien d’autres encore. Chacune a fait son truc devant la caméra et la grande équipe d’ENDEMOL était là. Après le casting –qui s’est tenu le matin-, je me suis rendue à l’agence de voyage et j’ai emprunté un bus pour Yaoundé à midi. Aux environs de 15h on me rappelle pour me dire que le lendemain je dois être présente à Douala pour la finale du casting car nous ne sommes plus que deux. Finalement nous sommes deux filles et à côté de nous trois garçons parmi lesquels Francis Laplage. Nous avons tous les deux été retenus pour la présentation, et je ne pouvais pas être plus heureuse, car je le connais depuis une quinzaine d’années, on a été à Buéa puis à Yaoundé ensemble, on a été voisins dans le même immeuble à Douala, donc ensemble ça ne pouvait que marcher. Notre équipe était alors constituée de Patricia BertholotJacques MouenPatrice MbonguèFrancis et moi, et c’était magnifique ; un rêve que de travailler avec cette équipe de Guinness pour Endemol qui est tout simplement magique. Nous avons fait quatre à cinq tournages en Afrique du Sud, puis nous sommes allés à Londres l’année dernière, c’était d’ailleurs la plus grosses aventure avec Guinness Raise Your Game. Ça m’a permis de faire de belles rencontres, parmi lesquelles celles avec Di MatteoSagna et plusieurs grands artistes africains. Mais le Must était que dans le métier, techniquement parlant, je vivais la plus fructueuse de mes expériences car j’ai en quelques temps seulement appris énormément sur plusieurs métiers qui entourent la communication. Contrairement à ici, où on est journaliste à la fois monteur, cadreur etc, là-bas chacun à son domaine bien déterminé : il y en a qui sont là pour écrire ce que vous allez dire, il y a celui qui est chargé de vous dire comment vous tenir, et vous vous n’êtes là que pour parler et rien d’autre.

Kelly vit-elle juste des revenus de JAMBO ?

Oui, bien sûr, sinon je n’y serais plus (rires).

Donc Jambo, ça paye bien ?

Oui, ça paye bien, mais le petit quelque chose de plus qu’il a c’est cet esprit qui nous lie tous. C’est une famille et c’est Tchop qui a su maintenir cela ; vous savez c’est un monsieur qui vous donne envie de vous surpasser et de surmonter les épreuves les plus difficiles. Il y a des moments où on gagne beaucoup d’argent et d’autres où on n’en gagne pas, mais l’harmonie est au rendez-vous et nous sommes soudés.

Kelly White est-elle mariée ?

Non, pas encore. Mais j’espère que ça va arriver bientôt.

Est-ce compliqué de fréquenter Kelly ?

C’est ce que les gens se disent mais il n’en ai rien.

Saura-t-elle consacrer du temps à son époux, si oui ?

J’espère que je pourrais, mais j’avoue que j’aurai du mal quand-même ; personnellement je travaille beaucoup et j’ai du mal à rester dans un endroit longtemps. Ecrire, faire de la radio, faire de la télé, des magazines etc, c’est vraiment une partie de moi, et à côté de cela je suis fonctionnaire au MINCOM et c’est pas facile à gérer (rires). Mais je mets toujours de la volonté dans tout ce que j’embrasse et je sais que je saurai tenir un foyer.

On sait que vous êtes très suivie et appréciée, alors un mot à l’endroit de ceux qui vous liront ?

Comme mes frères le disent –quand je parle de frères, je fais allusion aux X-Maleya avec qui j’ai des liens très forts-, quand on veut atteindre un but, même si on ne voit pas les moyens tout de suite, il faut savoir saisir ce qu’on a pour pouvoir avancer d’un pas. On n’a pas toujours les moyens qu’il faut au départ, mais quand on sait ce qu’on veut, on se sert de ce qu’on a, parce que les choses magnifiques jaillissent parfois de rien du tout.

 

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