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Concert : DAVIDO absent, trois ivoiriens combleront le trou

On pouvait lire la tristesse sur les milliers de visages de ces jeunes mordus du SKELEWU ou encore du AYE, hier dimanche 17 Aout 2014 au palais polyvalent des sports de Warda à Yaoundé, et pour cause : DAVIDO, la star nigériane a décidé de répondre aux abonnés absents. Pour combler ce « vide », « deux » ivoiriens presteront aux côtés de l’incontrôlable Dj ARAFAT : Abou Nidal et Debordo Likunfa, pour le SAFARI FESTIVAL SHOW.

Ça commence à bien faire… Après l’épisode de T-Pain, c’est au tour de DAVIDO de tourner le dos au Cameroun ; les raisons à nous servies pour justifier l’absence du premier étaient le niveau de sécurité (niveau 3) dans le territoire camerounais qui frisait le seuil critique. Les organisateurs avaient sans doute la mémoire courte ; en 2014 n’importe qui peut en quelques secondes seulement se connecter à internet et écumer les différents comptes dans les réseaux sociaux d’une star à l’autre. Et sur son compte Tweeter, le Grammy Award (T-Pain) accusait une diarrhée textuelle en postant inlassablement les vraies raisons de son absence. Ce dernier dénonçait alors l’amateurisme criard de certains promoteurs d’évènements qui usent et abusent des images d’artistes « sérieux » afin de se remplir les poches, non sans plonger dans l’embarras les fans de ceux-ci et eux-mêmes (artistes) en particulier. Nous venons tristement d’assister à un autre lobe qui jusqu’ici n’a encore été officiellement justifié. Quelque rumeurs pestent alors le terrible virus d’Ebola qui sévit toute l’Afrique de l’Ouest et déjà annoncé dans nos frontières. Pour beaucoup, il est grand temps de tirer tout ceci au clair, car il est inadmissible que des gros noms de la musique à l’échelle planétaire soient matraqués dans des médias très sérieux (nationaux comme internationaux) –suivez mon regard-, et que des promoteurs s’en mettent plein les poches  pour qu’au finish l’on soit toujours spectateurs des faits chimériques. Il fallait alors débourser 10 000 frs et 15 000 frs pour le duo « Davido-Arafat », en attendant que d’autres affabulateurs ne nous ressuscitent Michael Jackson pour un show à l’esplanade du Palais de l’Unité…

Cependant, le spectacle s’est tenu ; et comme on l’avait prévu, ils étaient des milliers à avoir fait le déplacement. Ils apprécieront d’ailleurs les beaux passages des jeunes artistes en première partie, qui rivaliseront de génie chacun selon son orientation et son registre de prédilection. Du RnB au bikutsi en passant par le Coupé-Décalé, l’afro pop ou encore du rap, on aura agréablement constaté que la jeune génération a véritablement pris le train pour une sérieuse visibilité à l’extérieur ; pas étonnant qu’un STANLEY ENOW ait pu empocher un MAMA et un AFRIMMA devant des concurrents sérieux…

Les belles chorégraphies d’un Willy Le Sicilien plus synchro que jamais avec ses danseurs, la gestuelle élégante et le flow juste de DAREALL, les coups de reins renversants et la voix suave de DJIBRIL ANGEL en feat avec King Créol, la technique et l’habileté de 2B Franky, Landry Mélodie, Tony Sunshine, les Mo’ girls, Daphnée, l’imperturbable talent vocal de SINE, l’efficacité de Numérica, la pertinence vocale de Franky P Davodka entre autres. Ces valeureux jeunes, après avoir mis le feu sur le podium, passeront le relais au Commandant des Forces Armées du Coupé-Décalé, l’inclassable Abou Nidal 2 Genève qui en plus de ses deux danseurs se faisait accompagner par une autre dizaine minutieusement sélectionnée au Cameroun pour ses nombreuses opérations scéniques. Il reste égal à lui-même, Abou Nidal, véritable show man et très bon danseur, soulèvera tout le palais des sports avec ses multiples concepts : Kpayaye, Yayaye Casser-tête…

Un petit tour dans les loges en vue de nous enquérir des impressions des « stars » Arafat et son acolyte Debordo Likufa –puisqu’il n’y a eu aucune rencontre avec la presse-, nous vint alors à l’esprit. Comme on pouvait s’y attendre, un corridor de sécurité était parfaitement et bien érigé. Toutefois, nous réussîmes à entrer. Mais l’aventure aura été moins fructueuse car nous nous heurtâmes à l’insolence caractérisée et au mépris scandaleux des deux « super stars »…

De retour dans la salle, DEBORDO prend le témoin ; finalement, ce n’aurait pas été un si mauvais choix que d’inviter ce dernier pour combler l’absence du nigérian (Ndlr), car sa popularité s’est avérée réelle à l’écoute des cris et youyous qui transperçaient presque le plafond. Ses différents titres, notamment « La Nation », seront intégralement repris par le public en furie. Avant de descendre de la scène, il annoncera la réconciliation consommée entre son « frère » Arafat et lui. Ces deux potes s’étaient par le passé livrés à une guerre verbale non moins ordurière à travers leurs chansons et même dans certains médias. « Que du bluff pour créer le buzz », nous confieront des collègues, très au courant de l’affaire…

Il est 23h46 et le speaker scande le nom de DJ ARAFAT ; ce qui va provoquer un brouhaha indescriptible et à peine supportable. Le YOROBO a cet art de créer l’hystérie partout où il passe. Mais ce dernier mettra exactement dix minutes avant de s’introduire. Son entrée se fait alors magistrale, et sa combinaison de soldat intergalactique et sa coupe de cheveux fantaisiste n’arriveront à détourner notre regard de l’énorme bouteille de whisky qu’il tenait dans sa main gauche. A cette allure, faudrait-il penser des signaux par âge pour ne pas perturber les repères des plus jeunes…

Le commandant Zabra et ses danseurs ont donné le meilleur de ce qu’ils savent faire : Danser. Tout au long du show –même si c’était du playback-, ce dernier aura tenu le micro à peine cinq minutes, pendant ses une heure et trente minutes de spectacle. Il dansait alors incessamment, et laissait de temps en temps de l’espace à ses poulains. Son ami Debordo l’y rejoindra pour tout d’abord un duo, puis pour un duel lyrique, puis pour un concours de danse, laissant ainsi le public seul juge. Le public aura été plus en faveur de Likunfa. Les trois ivoiriens Arafat, Abou Nidal et Debordo se rejoindront pour l’apothéose et la suite se vivra au Club SAFARI pour l’after.

 

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