FOMOD 2014 : L’heure de la mobilisation des acteurs des métiers de tailleur et de la mode a sonné

Hier Mardi 26 Août se tenait au Cercle Municipal de l’Hôtel de Ville de Yaoundé une rencontre entre acteurs et autres intervenants –de près ou de loin- du secteur de la mode et des métiers de la couture, dans le cadre du tout premier Forum des métiers de la couture et de la mode (FOMOD) au Cameroun, sous la conduite de la Chambre des Maîtres Tailleurs et des métiers de la mode (CMT) que président Maître AZEGUE Philippe.

Depuis Lundi 25 Août se tient la première édition du FOMOD (Ndlr) à Yaoundé ; entre expositions et échanges, l’urgence d’une telle plateforme se justifie par les nouveaux accords APE, la redynamisation du secteur, la sensibilisation de ses différents acteurs ainsi que la population, la prise de conscience des nombreux potentiels qu’il (le secteur) regorge, la réflexion sur le devenir de celui-ci, ce dans le processus de son émergence à l’horizon 2035 relativement aux ambitions et objectifs initiés par le Chef de l’Etat.

Le panel constitué d’experts du secteur et représentants des ministères du Commerce, des petites et moyennes entreprises, des finances, aura étayé l’assistance sur les défis et enjeux liés à son développement. Du simple couturier au Maître tailleur en passant par des tenanciers d’espaces de mode ou de prêt-à-porter, on en comptera un peu plus d’une centaine, non moins attentive. L’heure est à la révolution du secteur dans le cadre national, martèlera Maître AZEGUE, conscient de l’envahissement d’articles de marques importés, dans notre territoire ; face à cette grosse machine, la seule stratégie repose sur la mobilisation de tous les « frères ». Pour celui-ci, une contre-attaque ne saurait être efficace que si au préalable il y a une réelle volonté synergique de la part de tout un chacun. Pour un début, l’homme a émis un certains nombres d’idées dont la plus discutée était la « chemise ». Maître AZEGUE exposera sur la nécessité de mettre en place tout un réseau de conception des chemises à la chaîne, afin d’espérer gagner le monopole sur le triangle national, voire dans la sous-région : « Si chacun de nous, avec ou sans équipe véritable, arrive à concevoir dans un bref délai au moins trois cent chemises qui obéissent aux normes, croyez-moi, notre production en un an sera incroyable. Il est donc important qu’ensemble nous créions et produisions afin de mieux concurrencer ces marchés qui nous étouffent », dira-t-il.

Des projets du genre, la jeune Chambre des Maîtres Tailleurs de la mode -qu’il préside- en a pensé des dizaines. Reste cependant leur mise en pratique. En toute modestie, Maître AZEGUE insistera sur ce que cela n’est pas qu’une affaire de professionnels, mais que toute personne exerçant dans le métier aura toujours une part à jouer dans ce long processus de production à grande échelle, gage de promotion de « label Cameroun ». Cependant, il n’écarte pas également qu’un appui dans le cadre de l’innovation et de la formation aux nouvelles technologies, soit nécessaire dans une certaine mesure. Maître à ce sujet dit être ouvert et disposé à apporter du sien dans cet élan…