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Diana Ramarohetra : « J’ai beaucoup apprécié les débats à ce Artwacth Africa »

Yaoundé a abrité un atelier de formation sur les droits des artistes, initié par Arterial Network. La chargée du projet Artwatch Africa, programme pilote de cette formation, Diana Ramarohetra, nous en dit plus…

Yaoundé a abrité tout récemment un atelier de formation sur les droits de l’artiste, du moins de l’acteur culturel. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Bonsoir à vos lecteurs et merci de me donner la parole ; puis-je me présenter d’abord ?

Allez-y, je vous en prie ?

Voila, je m’appelle Diana Ramarohetra , je suis chargée du projet Artwatch Africa de Arterial Network qui est une association panafricaine et une ONG également, regroupant un bon nombre d’artistes, d’opérateurs culturels et même des avocats ou encore des médecins soucieux du développement de la chose culturelle.

Parlez-nous un peu plus de Artwatch Africa, qui aujourd’hui était au centre de l’atelier qui vient de se refermer ?

Artwatch Africa est l’un des projets phare de Arterial Network qui a été mis en place depuis 2011 et qui a donné livré la première publication d’un rapport sur la liberté d’expression créative et artistique en 2013 ; ledit rapport donnait l’état des lieux de la situation de la liberté des artistes dans le continent africain. Cette année nous assistons à la deuxième phase de ce projet qui est la mise en place d’une formation qui porte sur le thème des droits de l’homme, droit culturel et droit des artistes. Cette formation a pour but de sensibiliser les artistes sur leurs droits, de s’entendre sur ce qu’on appelle Droit de l’artiste, d’impliquer les personnes travaillant pour les droits de l’homme dans ce cadre car on a fait le constat que les ONG œuvrant pour les droits de l’homme ne collaborent pas avec des artistes or c’est très important.

Et comment avez-vous trouvé cette formation en elle-même ; les participants étaient-ils assez réceptifs ? Ont-ils émis des suggestions auxquelles vous vous attendiez ?

Les débats étaient intéressants, j’ai beaucoup apprécié ; j’estime que beaucoup de choses ont été faites, mais il serait prétentieux de dire que c’est le top des tops, car il y a énormément à faire. Sinon, j’ai trouvé très pertinente la position que chaque participant prenait, mais aussi et surtout leur implication, que je félicite d’ailleurs car je m’attendais un peu à ce que certains affichent des élans fatalistes ; que non. Vous savez, surtout quand on est confronté à des revendications du genre : « On va faire comment ? L’Etat ne fait rien pour nous, etc ». Ils ont été très positifs et objectifs. Au cours de cette formation, chaque artiste a bien pris en compte ses droits, mais aussi ses devoirs parce qu’il a des responsabilités aussi en tant que citoyen, car il devrait être capable de prouver qu’il a son rôle à jouer quant au développement de la société.

Comment s’est faite la sélection des participants ?

Il n’y a pas eu de casting (rires) ; nous avons reçu huit participants venus d’autres régions que celle du Centre, et d’autres sont résidents de Yaoundé. Sinon, c’est vrai qu’au départ nous avons pensé faire une formation itinérante, mais malheureusement nous sommes pratiquement vers la fin de l’année et chacun ici a des contraintes et tout le monde est un peu occupé. Sinon, à partir de l’année prochaine une vaste campagne sera établie, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons convié les personnes de l’extérieur qui plus tard pourront étendre le projet dans leur propre région.

C’est quoi la suite ?

Disons qu’après cette formation, Arterial Network va mettre en place un certain nombre de programmes au Cameroun, selon les besoins, car il y a eu une liste de priorités qui a été établie en matière de droits. Bien sûr, on pourra aussi s’attarder sur des choses qui ont déjà été faites et les appuyer, surtout celle obsolètes. C’est en ces moments qu’interviendra notre chapitre national Arterial Network Cameroun qui mettra en place différentes campagnes de plaidoyers.

Diana a-t-elle apprécié son séjour ?

Bah, pas tout à fait (rires) ; il a été trop court car je repars déjà. Mais c’était ma deuxième visite, j’espère que la troisième me permettra de découvrir les merveilles de ce pays qui sont tant vantées.

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