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Idy Oulo : « Je suis au Cameroun pour soutenir musicalement les familles déplacées du Nord »

Chanteur engagé dans l’humanitaire, Idy Oulo avait également fait partie du groupe Faadah Kawtal à ses époques glorieux. Aujourd’hui évoluant en solo, il a pratiquement fait le tour du Continent, et son élan de cœur l’a conduit tout droit chez les siens, en soutien aux familles déplacées du Nord. Il se produira en spectacle ce 21 Mars à l’Hôtel Bénoué de Garoua.

Déjà Welcome chez vous au Cameroun, et merci de nous prêter votre attention.

Non, c’est moi qui suis très honoré que vous m’accordiez la vôtre, mon cher.

C’est un retour plutôt riche en émotion, que vous effectuez, en termes de spectacles, dans un élan humanitaire ; mais avant d’y arriver, pouvez-vous vous présenter à nos internautes qui ne vous ont pas tout de suite reconnu ?

Idy Oulo est un bout d’homme (rires), camerounais d’origine, dans le grand Nord plus précisément dans un tout petit arrondissement Mayo oulo, artiste engagé –mais attention, pas dans le sens politique mais plus dans le social et l’humanitaire-, sinon je préfère de loin être présenté comme artiste africain.

Vous faites bien de le souligner car votre musique embrasse divers horizons, c’est d’ailleurs l’occasion de revenir un petit peu sur votre parcours…

Vous savez, quand on a grandi au palais du Roi, et qu’on fréquente les temples avec tous ses génies, baignés dans les sonorités des griots, bah on fini par se laisser emporter. Ce fut mon cas, malgré que papa et maman n’aient jamais côtoyé la musique de près ni de loin. Après mon BEPC, j’ai dû rejoindre Sali Gondjeh, un très bon ami et grand frère avec qui j’étais à Mayo Oulo et il faisait partie du groupe KAWTAL avec Isnebo et Isaac. Alors je me rendais tout le temps à Guider pour des cours de guitare. A travers cette musique, j’exprimais colère, injustice et autre, car je n’ai jamais souhaité le faire en prenant des orientations politiques. A un moment donné, le groupe s’est rendu à Douala, mais les choses n’allaient plus, alors ils se sont séparés. Le Kawtal est devenu FAADAH Kawtal. Sali m’a fait appel et je venais en soutien au groupe, jusqu’à ce qu’il parte rejoindre sa femme. Mais moi j’avais d’autres ambitions. J’ai donc pratiquement passé près de quatre ans avec le FAADAH KAWTAL, et parallèlement je poursuivais mes études. Plus tard j’ai dû m’installer en France, et je me suis inscris au Conservatoire de musique d’Angoulême, mais en parallèle je suivais toujours mes études dans les domaines : social, administratif et humanitaire. Sans album je faisais déjà des tournées, puis j’ai signé avec plusieurs labels. Je revenais de temps en temps au pays, mais malheureusement je me suis heurté au problème de piraterie et de salles quasi inexistantes. Alors je n’ai pu, véritablement distribuer mes œuvres ici. Mais je savais au fond de moi qu’un jour je me produirai en spectacle dans mon pays que je chéri tant.

Et ce moment est enfin arrivé, car vous êtes au pays depuis quelques jours pour une série de spectacles dont l’entame se fera à l’hôtel Bénoué de Garoua. Dites-nous en plus…

Oui, je suis au Cameroun, surtout aussi pour un fils du Septentrion Elhadji Kadiri Yaya qui un jour m’avait approché et a beaucoup apprécié ce que je faisais. Il m’a dit : « On ressent dans ta musique que tu souffres », et effectivement je souffrais, par rapport à la situation que traverse mon pays, tout ce qui se passe actuellement au Nord plus particulièrement. Vous savez, je me suis toujours engagé à soutenir les peuples qui traversaient des mauvaises périodes comme au Darfour, au Kivu et partout ailleurs, mais j’étais loin de m’imaginer que ça arriverait à mon pays. Alors il est de mon devoir d’apporter mon soutien, même s’il n’est qu’en chanson, pour réconforter les familles déplacées du Nord. Je viens donner de ma voix et de ma guitare, grâce bien sûr au soutien de la Fondation du Docteur Christopher Fumunyoh.

Seriez-vous appuyé également par les Nations Unies ?

Ecoutez, je n’aime et ne souhaiterais pas en parler ; vous savez, il y a une montée de panafricanisme qui emmène d’aucuns à croire que les assistés par ces ONG sont des espions ou travaillent pour le FBI, or ces ONG octroient des fonds en soutien à certains pays en difficulté. Moi je collabore avec ces ONG comme le font Alpha Blondy, Youssou Ndour, Baaba Mal. J’aurais très bien pu venir avec l’appui de l’UNICEF, ou tout une autre ONG.

On va rappeler la première date…

Oui, retrouvez-moi le 21 Mars à l’Hôtel Bénoué de Garoua à partir de 19h.

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