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Quand Ali Bongo se prenait pour James Brown

Avant de se trouver à la tête du Gabon, après une tumultueuse réélection la semaine dernière qui a mis le pays au bord du chaos, Ali Bongo avait tenté la gloire avec les musiciens de son idole le Godfather of Soul. Une occasion manquée ?
La réélection controversée d’Ali Bongo à la tête du Gabon, avec une avance microscopique de 5 594 voix sur son concurrent Jean Ping, a provoqué de nombreuses émeutes. Si la situation semble s’être un peu calmée, on craint toujours que ce pays d’Afrique centrale, peu peuplé mais riche en pétrole, ne sombre dans le chaos, comme cela est arrivé récemment aux pays voisins.

Brand New Man ?
Mais Ali Bongo a eu plusieurs vies, et avant de se lancer en politique sur les traces de son père, Omar Bongo, pilier de la Françafrique, président de 1968 à 2009, il a vécu la jeunesse dorée des enfants de notables africains, entre le continent et l’Europe, fréquentant les beaux quartiers et les écoles chics. Pour lui, c’est le collège Sainte-Croix de Neuilly-sur-Seine avant des études de droit à la Sorbonne, à Paris.

https://www.youtube.com/watch?v=JP4zvNLHJ3U

 

En 1973, converti à l’islam, Alain Bongo devient Ali Bongo, mais c’est en 1977 qu’il tente l’aventure musicale, peut-être influencée par sa mère, la chanteuse Patience Dabany, toujours en activité.
Un album avec les musiciens de James Brown.

Passionné de funk, de soul et de rythm’n blues – qu’ on n’appelle pas encore RnB –, il se lance sur les traces de James Brown, idole absolue en Afrique, surtout depuis sa prestation à Kinshasa au Zaïre (aujourd’hui République démocratique du Congo) en 1974 dans la tournée qui accompagne le mythique combat de boxe opposant Mohamed Ali à George Foreman.


Le concert de James Brown marquera la musique africaine à tout jamais et Alain-Ali Bongo ira chercher les musiciens de son idole pour enregistrer son premier et unique album, A Brand New Man. Il s’est entouré de Charles Bobbit, ex-manager, et surtout il fait appel à Fred Wesley, tromboniste pilier avec Maceo Parker et Pee Wee Ellis de la terrifiante section de cuivres de JBs Horns, qui signe nombre d’arrangements de ce disque groovy et typique de cette époque prédigitale où s’entend la chaleur des instruments IRL.


La jaquette affiche un Alain Bongo déjà bien empâté, arborant un col pelle à tarte vintage et une modeste coupe afro. On ne sait pas si ce disque connut un gros succès. Il est en tout cas introuvable de nos jours sur Amazon, mais on peut en dénicher quatre exemplaires sur Discogs, à partir de 15,22 €.

Que se serait-il passé si ce disque avait marché, si Ali Bongo au lieu de suivre les traces de son père était devenu une star du funk ? Mystère, en tout cas, Omar Bongo aurait dû se trouver un autre successeur parmi ses 53 héritiers officiels…

Par lesinrocks.com

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