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F.B.I : « Tous nos titres sont des tubes »

Ils rongent le temps à petits pas, pour se créer un espace dans l’univers musical camerounais. Auréolé du trophée de meilleure Prestation Scénique au Festi Bikutsi 2013, par la suite de leur prestation surélevée au courant de l’événement. Ce qui leur permit d’en faire une deuxième encore aussi géante à la clôture. Privilège que F.B.I partage avec nous ici.

Vous avez récemment presté au Festi Bikutsi, vous étiez sans dessus-dessous, comment avez-vous  préparé ce show explosif là précisément ?

Hum ! C’est uniquement le travail, et toujours le travail.

Comment avez-vous vécu ce Festi Bikutsi 2013 en tant qu’artiste ?

On pense que le Festi Bikutsi c’est une bonne initiative, c’est une très bonne chose. Mais, on va être sincère, ce n’est pas assez médiatisé. Parce que le Bikutsi est censé être la meilleure musique au Cameroun. Et quand on parle de musique au Cameroun, pour nous ce n’est pas assez médiatisé.

Vous décriez là un facteur qu’on peut palier. Mais vous, en tant qu’artistes, qui passez sur les scènes, est-ce que vous sentez une différence avec cette année ci ? Quelle est la différence primordiale pour vous ?

En fait, juste que c’est notre première participation d’abord… F.B.I, on fait plus dans la musique urbaine.  Et puis, dans cet album on a essayé de faire un peu… C’est un coup de chapeau au Bikutsi qu’on a toujours eu l’habitude de prester quand on était encore danseurs. On ne dit pas que les medias ne font pas leur boulot, non ! On dit que ceux qui ont organisé, n’ont pas commencé à faire la communication à temps. Nous, on a commencé à voir les affiches, trois ou quatre jours avant l’événement. Hors, il fallait peut-être qu’on commence à faire ça peut-être un mois avant. Ce qui est sûr aujourd’hui au Palais des Congrès, ça devait être plein à craquer. C’est vrai, il y’a le monde mais comme on dit Bikutsi c’est quand même assez élevé au Cameroun. Donc, il fallait avoir plutôt la foule, ouais … !

On ne fait jamais d’omelette sans casser les œufs, il y’a toujours des couacs, on n’est pas parfait. Mais vous avez sorti un album mais comment se porte t-il sur la marché ?

L’album va super super bien ! En fait, le premier exemplaire qu’on a eu à faire, sans vous mentir on a été surpris que c’est plus en Europe qu’on a plus vendu ça ! Bon, là on décide encore de faire un second stock qui sera maintenant plutôt vendu, distribué au Cameroun dans les différentes maisons de distributions que tout le monde connait.

Il se trouve que F.B.I est un peu rare des scènes. Est-ce le syndrome du « jemesentisme » ? Ou bien c’est le fait de ne pas vouloir trop se faire voir ? Quel est le souci ?

(Rires) non, en fait ce n’est pas le problème de quoi ? « jemesenstisme » ! (Rires). Le problème c’est que F.B.I n’était pas là. Donc, c’est récemment que F.B.I est revenu au Mboa comme on dit pour attaquer vraiment les scènes du pays et, se faire vraiment connaitre par le public camerounais parce qu’on est plus connu à l’étranger que chez nous. Et bon, ce n’est pas normal. Vous-même, vous êtes d’accord que ce n’est pas normal qu’on soit plus connu à l’extérieur que chez nous.

Nous vivons le Festi Bikutsi, quelle est votre opinion de la musique camerounaise en général même si vous allez me répondre pour faire genre, que vous êtes encore jeune mais qu’en pensez-vous ?

Pour nous, la musique camerounaise a besoin d’un coup de boot ! Il ne faut pas que ça choque certains mais on est obligé d’être sincère. Il n’y a pas de scènes au Cameroun. Donc, c’est pour ça que nous, on aimerait vraiment avoir la chance de rencontrer ceux-là qui organise les plus grands événements. Et, en fait on n’a pas besoin de faire trop de commentaires ! CulturEbene, quand on preste quand même vous êtes là et vous savez à quoi ça ressemble ! Et aussi, la musique camerounaise va bien mais les mélomanes ont plutôt tendance à copier les trucs d’ailleurs. Il faudrait juste que les promoteurs de notre pays en matière de culture, essaie vraiment de faire leur boulot, parce que déjà quand on dit qu’il y’a bagarre entre la CMC et SOCAM, ce n’est pas normal. Ce sont des choses qu’il faut régler à temps. C’est vrai, on dit qu’il y’a eu assemblée dernièrement et tout. Et puis, on a eu le nouveau PCA, c’est bien mais il y’a toujours le désordre, il y’a toujours la SOCAM qui existe. On a une Ministre de la Culture mais qu’est-ce qu’elle fait ? il faudrait qu’elle arrange ce problème. Les artistes sont déjà quand même à l’aise. C’est vrai, il y’a pas mal de gombo comme on dit mais ce n’est pas de ça seulement que l’artiste doit vivre. L’artiste doit d’abord vivre de ses droits d’auteur… Mais pour l’ensemble, c’est cool c’est bon ! Même comme on sanctionne certains qui font de la sauvagerie ! Mais bizarrement, le public camerounais aime !

En même temps, le public camerounais a peut-être été éduqué ainsi (rires). Mais dites-nous les gars, est-ce que vous préparez un futur album déjà ?

En fait, pour infos, le public camerounais n’a pas encore consommé le premier album. Permettez nous de dire qu’ils ont fait semblant de consommer un tube, parce que nous on pense que tous nos titres sont des tubes. Donc, ce qui est sûr quand ils auront l’album, ils sauront ce que F.B.I est capable de faire.

Merci les gars et beaucoup de courage pour la suite de votre carrière.

Super ! Merci à CulturEbene, KamerHipHop, c’est la maison…! Vraiment un coup de chapeau à Idrissou Arabo ! Il faut lui dire que F.B.I, nous sommes très contents de vous…

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