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Feezy John : « je veux faire kiffer le public »

C’est un homme tempéré, enclin à avoir toujours de nouvelles idées pour l’évolution de ses affaires. Très à la page en ce qui concerne son univers musical et bien d’autres domaines. Il a quitté son Cameroun natal pour la France depuis pas mal d’années pour des études d’architecture et davantage mûrir sa carrière de rappeur aguerrit. Feezy john est un amoureux fou de hip hop et très talentueux. C’est d’ailleurs ce qui lui ouvre les portes pour faire la première partie de la plus grande scène du « Printemps de Bourges » à deux reprises, avant des artistes confirmés tels que Public Enemy, Damian Marley, Youssoupha, etc. Une performance qui lui valu la première de couverture du journal hebdomadaire de la ville de Bourges. Feezy a été joué à Miami aux USA, dans l’une des radios les plus critiques au monde, en matière de hip hop, Coast2Coast. John a été premier pendant un mois, catégorie Hip Hop France sur ReverbNation. Une dizaine de singles à son actif et près d’une cinquantaine de featuring au total dans sa besace, ce fan de bonnes vibes reste attaché à sa terre natale qu’il se promet à chaque départ de retrouver le plus tôt possible. Feezy John  vous confie allègrement ses amours, son parcours et bien plus encore.

Salut Feezy, comment tu vas, ça va bien ?

Ouais salut ça va bien !

Parles-nous de tes débuts dans le rap car tu es un mec qui officie depuis longtemps déjà ?

Bah mes débuts ont commencé, ça fait pratiquement huit ans. Déjà depuis le bas âge, j’ai grandit avec le rap américain, avec 2 Pac le premier rappeur que j’ai écouté et tout. J’ai été influencé par le rap américain. Et euh, je me rappelle, j’étais au Lycée Leclerc, c’était en 2007, c’est là que j’ai commencé, j’ai été intéressé à vouloir faire du rap par rapport à un mec que j’appréciais beaucoup, qui faisait du rap anglais. Il est actuellement en France, il fait dans les productions vidéos et tout. Donc, en fait j’ai kiffé et je me suis dit pourquoi pas me lancer, vu que je vis ce rap. Et j’ai commencé dans mes débuts à faire des petits sons, à me battre quoi ! J’ai commencé avec un pote qui s’appelle Sofric Blaz. Donc c’est comme ça qu’on a commencé le rap, petit à petit.

Et quelles ont été tes influences dans le rap ?

Ah mes influences dans le rap, je veux dire que c’est inné quoi ! Je n’ai pas forcé, ça m’a appelé. J’ai vu que je pouvais tu vois ! C’est en écoutant du 2 Pac, du Wu-Tang, Biggie et tout ça. C’est ça les influences. La bonne vibe. Les années 80-90 mais beaucoup plus 90. Et, c’est ça qui m’a emmené en fait à vouloir faire du rap. J’ai été influencé par des amis à moi qui rappaient. Moi, je me suis dit ouais. Voilà en gros, c’est comme ça que je suis entré dans le rap.

On te connait très explosif, virulent avec le M.I.C, mais quelle est ton style musical de prédilection ?

Mon style musical c’est du Hardcore, Underground Hardcore principalement. Mais sinon je m’adapte à tout. Je m’adapte à tout style de musique. Je ne complique pas. Si c’est dans du Makossa, il faut faire un rap dessus, il faut poser, je n’ai pas de problème. Mais en général, c’est du Hardcore, de l’Underground. Et actuellement, la musique qui m’influence le plus c’est du Trap. Le Trap, c’est actuellement ce qui se passe. Quand t’écoutes Lafouine ou Rick Ross, ou Booba, ce style d’instru quoi, ce style de musique, c’est ça qui m’influence actuellement.

Aujourd’hui le rap c’est du Bizness, c’est très marketing, c’est plein de truc en même temps,  quelle est ta vision à toi ?  Et quels sont tes objectifs ?

Mes objectifs, c’est de faire kiffer le public. C’est de faire bouger les têtes tu vois ! C’est que quand les gars écoutent ma musique, qu’ils disent que ouais ce mec c’est du bon. C’est ce qu’il faut, c’est ce qu’on recherche parce que quand on fait de la musique, c’est pour faire kiffer les gens en gros. C’est mon objectif.

Tu t’es forgé un talent d’artiste, tu évolues dans la musique avec ce talent là. Mais en même temps tu as une casquette de producteur. Comment ça se passe de côté-là ?

Bah ça aussi c’est venu comme ça. J’ai commencé à manager des potes. Au départ, c’était à donner des conseils. Et, il y’a des potes qui me disaient, ouais tu peux bien être un manager. Parce que mes conseils ont toujours été utiles. J’ai commencé principalement avec une artiste qui est signée chez moi, Sara Anne qui vit en Angleterre. J’ai carrément managé son premier album. En fait le management c’est de donner les bons conseils à l’artiste, de faire ce qu’il faut, de suivre vraiment l’artiste. Il y’a des rappeurs qui disaient ouais, ils voulaient intégrer mon crew. Ceux qui sont dans mon crew ont voulu bosser avec moi. Et comme c’était mon crew à moi, c’est de là que vient la production quoi. Il fallait que je produise ces gars parce que je sais qu’ils ont du talent.

De combien de membres est composé ton crew « DS Squad Music » ?

Actuellement, je vais dire 8. Mais, il y’en a 2 qui se sont écartés. Mais on va dire 6 membres. Il y’en a d’autres qui sont en réserve, que je ne compte pas encore mais officiellement 6, ouais.

Et leurs noms ?

Ouais il y’a Sofric Blaz, qui est co-fondateur aussi de mon crew DS Squad Music. Il y’a Yoriday, il y’a Sara Anne, elle est du côté de l’Angleterre à Manchester. Il y’a P.A.P, lui il n’y est pas totalement, c’est une sorte de collaboration, c’est mon beat maker. Il y’a Steeviny qui fait du rap français, qui est ici au Camer. Il y’a Pascala, elle est dans du rap américain. Mais je la mets un peu sous réserve parce qu’actuellement elle est partagée entre plusieurs objectifs. Même si c’est la seule rappeuse de mon crew et c’est en anglais franchement elle déchire, on a tous peur d’elle ! Il y’a Tchims aussi. Donc, je vais dire 6. Il y’a des talents vraiment qui sont là mais je ne peux pas les jeter dans la fosse maintenant.

Tes gars ont sorti un album, qu’est ce que tu recherches à travers eux et quel est déjà le titre de la mixtape ?

Déjà, je vais commencer par Yoriday qui se bat depuis toujours. Il a sorti une mixtape, ça fait quelques mois, environ  3 mois. Donc, lui ça se base beaucoup plus sur internet parce que c’est ça les mixtapes, ce n’est pas trop en physique. Sur internet les objectifs ne sont pas totalement atteints puisqu’au Cameroun, ce n’est pas évident d’émerger. Sinon sa mxtape, elle se porte bien. Moi, de mon côté en France ou je suis les gens apprécient sa mixtape, aux Etats-Unis aussi. Il y’a Sara Anne qui a sorti un album ça fait un an, elle l’a bien vendu en Angleterre. Officiellement, parce que la vente c’était un peu de main en main quoi. Il y’a Tchims, lui il sort son album très bientôt. Lui, ça promet quoi !

Il y’a une évolution pour ne pas parler de révolution sur la dénomination de ton crew. Expliques un peu cela ?

Le côté production c’est DS Squad Music. C’est vrai mon crew s’appelle DS Squad, et je l’ai cassé en DS Squad Gang. Dans DS Squad Music, c’est limité à 6. Mais DS Squad gang, c’est tout un gang comme ça s’entend. C’est pour dire qu’il y’a tout un crew derrière. Toute une équipe prête à tout, où il y’a toute sorte d’artiste et de tout milieu quoi !

Autour de toi, il n’y a pas que des chanteurs de R&B ou de hip hop à ce que je sache ?

C’est vrai, il y’a aussi des chanteurs que je produis, qui font dans du Makossa rap, Dixième Co qui est entrain de se faire connaitre au Cameroun là. Ils font dans de l’Afro Pop. Eux aussi, ont sorti un album qui se vend très bien, ils sont passés à la Finale du concours Miss Cameroun 2013. Ils ont déjà aussi passés à plusieurs shows.

 Tu es désormais installé en France mais comment gères-tu tous ces artistes du pays à l’exemple de Dixième Co ?

Ouais, ça se passe bien hein. Pas de problème, les contacts, c’est internet. Dès qu’il y’a un truc à faire, je fais ce qu’il y’a à faire, on se parle. Pour le studio, il faut voir tel beat maker par rapport à une instru, je donne juste les ordres et je dis ce qu’il y’a à faire. S’il faut décaisser, il y’a Pascala au pays, qui est leur manager, elle s’occupe d’eux. Donc, je ne traite pas directement avec eux côté management, elle exécute quoi. On est ensemble, on se connait mais côté management, je ne suis pas leur manager officiel. Mais, on va dire que « je suis leur Boss ».

Tu ne trouves pas que tu es un  peu trop jeune pour être producteur ?

(rires) Non, il n’y a pas d’âge. On retrouve plein de jeunes qui produisent. Justement nous, c’est une production indépendante, parce que mon label est indépendant. Il y’a pas quelqu’un qui s’occupe de nous. En fait, chacun met la main dans la poche. Mais il y’en a d’autres qui ont plus de moyen, par exemple moi qui peut plus mettre la main quoi ! Il faut savoir si faire. Il faut savoir prendre les choses en main. Pas question d’être trop jeune ou trop vieux. Il faut juste savoir ce qu’il y’a à faire.

On a plus qu’à te souhaiter beaucoup de bonheur et que le futur soit fructueux.

Ouais, j’espère que tout se passera bien, parce que mon objectif, je sais qu’il sera atteint très atteint très bientôt. Tous les gars de mon crew, chacun a du talent. Et que dans un futur proche et bèh, il s seront en tête de la liste du rap Camer, comme du rap international, parce qu’on ne vise pas le Cameroun. On vise le monde entier.

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