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Le camerounais Edouard Elvis Bvouma remporte le Prix Théâtre RFI 2017

À 35 ans, l’auteur camerounais Edouard Elvis Bvouma a remporté le Prix Théâtre RFI 2017. La Poupée barbue raconte l’histoire vertigineuse d’une jeune fille dans la tourmente entre la guerre et un viol collectif.
« C’est un rêve qui se concrétise. Être primé par un jury présidé par Dany Laferrière, un écrivain de renom, qui fait partie de mes écrivains préférés, c’est vraiment une très belle reconnaissance. Son livre Journal d’un écrivain en pyjama était un choc pour moi et a changé ma façon d’écrire. Et que ce soit cet auteur-là qui préside le jury et qui me donne le Prix Théâtre RFI, alors là, je me dis, peut-être le hasard n’existe pas. » a-t-il declaré à RFI.
Né en 1982 à Kribi, d’un père architecte et d’une mère instructrice de jeunesse et d’animation, il grandit à Yaoundé où il vit jusqu’à aujourd’hui. Dans sa chambre d’enfant trônait longtemps un grand portrait de Che Guevara (« mon personnage historique préféré »), d’où le surnom qu’Edouard porte jusqu’à aujourd’hui : Le Che. Mais sans avoir été un rat des bibliothèques, il se passionne très tôt pour les plaisirs de lecture et l’écriture.
Dans sa jeunesse, Bvouma voulait être peintre et poète, depuis la publication de L’Épreuve par neuf en 2009 il peut se targuer d’être aussi romancier.
Dans sa jeunesse, Bvouma voulait être peintre et poète, depuis la publication de L’Épreuve par neuf en 2009 il peut se targuer d’être aussi romancier. Néanmoins, il ressent une passion viscérale de plus en plus forte pour le théâtre. « Mon truc spécifique avec le théâtre est que cela permet immédiatement la représentation. Même au niveau de la lecture. Le théâtre a vraiment plus de contraintes et ces contraintes-là sont intéressantes. En lisant une pièce de théâtre, ça bouge en moi. Il m’arrive même d’écrire certaines pièces en pensant à un acteur. Cela fait trois ans que j’essaie d’écrire un nouveau roman, mais, à chaque fois, j’ai des idées de pièces de théâtre [rires]. Avant, je me sentais plus romancier ou dramaturge. Aujourd’hui, le théâtre m’habite de plus en plus. Parce que le théâtre dit la vie. »
Réconforté par ses nombreux prix littéraires et sollicitations, Edouard Elvis Bvouma mène une existence de voyageur entre le Canada, la France et le Cameroun. C’est curieusement dans son pays natal où il a aussi créé la compagnie Zouria Théâtre, où il est peut-être aujourd’hui le moins reconnu. « Au Cameroun, je suis beaucoup plus connu dans le monde du théâtre. Je vais vous raconter une petite anecdote. Un jour, à l’école, on demande à mon neveu de citer des écrivains. Il cite Edouard Elvis Bvouma. Alors le professeur lui dit de citer des écrivains ! Mais, grâce aux médias et réseaux sociaux, il y a une petite reconnaissance qui vient. Et maintenant, avec le prix Théâtre RFI, les lectures de RFI au Festival d’Avignon qui ont été diffusé après à la radio… Au Cameroun, ce sont malheureusement plus souvent les auteurs de la diaspora qui sont les plus connus. Donc, c’est très important que les auteurs vivant au Cameroun puissent avoir cette reconnaissance internationale. »

À PROPOS DU « PRIX THÉÂTRE RFI » :
Le « Prix Théâtre RFI » a pour objectif de promouvoir la richesse des écritures dramatiques contemporaines francophones du Sud et de favoriser le développement de carrière de jeunes auteurs, écrivant en français. RFI et ses partenaires offrent au lauréat un soutien professionnel et une exposition médiatique à travers une dotation financière attribuée par la SACD ; l’organisation d’une résidence en France, à la Maison des Auteurs de Limoges et au Théâtre de l’Aquarium avec le collectif A mots découverts, financée par l’Institut français ; une résidence de travail au plateau suivi de lectures publiques au CDN Normandie-Rouen qui rejoint cette année les partenaires du Prix, une promotion du texte et une mise en ondes sur les antennes de RFI.
Le « Prix Théâtre RFI » est organisé en partenariat avec le Festival des Francophonies en Limousin, l’Institut français, la SACD, le théâtre de l’Aquarium et le CDN Normandie-Rouen. Ce prix poursuit l’engagement de RFI dans la création théâtrale après le succès des cycles de lectures en public organisés au Festival d’Avignon et diffusés sur les antennes « Ça va, ça va l’Afrique ! » (2013) et « Ça va, ça va le monde ! » (2014, 2015, 2016, 2017). En 2014, le « Prix Théâtre RFI » a récompensé « Chemin de fer », le texte du Congolais Julien Mabiala Bissila, en 2015 l’auteure libanaise Hala Moughanie pour « Tais-toi et creuse » et en 2016 le Guinéen Hakim Bah pour « Convulsions »

 

 

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