Aline Zomo-bem : « Dans Deux généraux sur ma couette je raconte mes nuits tumultueuses »

Qu’est-ce qui vous amène au pays ces temps-ci ?

Je suis au Cameroun pour entrer en contact avec mon public d’ici qui n’a pas encore eu l’occasion de me rencontrer physiquement. J’estime qu’en tant que franco-camerounaise et patriote de cœur, il le fallait. J’en profiterai pour étendre encore plus la promotion de mes sketches et ouvrages.

Justement, en parlant des sketches et de littérature, quand embrassez-vous véritablement ces deux domaines ?

Ça fait 4 ans que je fais dans la comédie et pour ce qui est de la littérature j’y baigne depuis un bon bout déjà ; je rappelle que je suis déjà auteure de 3 romans et de 20 nouvelles.

Racontez-nous un peu leurs histoires…

Le tout premier s’intitule « L’enfant de ma mère m’a violé », c’est d’ailleurs le plus célèbre. J’y relate les méfaits de ce phénomène qu’est le viol et que les gens trouvent toujours comme une imagination hors ce sont des faits réels que je ressors. J’ai pu recueillir 600 témoignages de femmes violées, moi-même j’ai vécu ce traumatisme il y a de cela 30 ans ; donc je sais de quoi je parle. Dans le deuxième, « J’ai tout dit à mon père », je parle à mon papa qui malheureusement n’est plus de ce monde ; je lui raconte ce que je n’ai pas pu de son vivant, et même ses obsèques, car j’ai pu me rendre compte que c’était un grand homme. Le troisième romans est assez pimenté (rire), il s’intitule « Deux généraux sur ma couette », c’est un peu le bilan de mes nuits d’amours avec quelques compatriotes, certaines se sont bien passées et d’autres pas bien du tout (rire). Après avoir lu ce livre, vous m’en direz des choses…

C’est des histoires vraies ? Ce sont vraiment vos ébats que vous détaillez dans ce roman ?

Bien sûr que oui ! C’est la réalité…

C’étaient des généraux ?

Ecoutez, de toutes les façons j’appelle Généraux ces hommes bourrés d’argent qui passent leur temps à chercher des jeunes filles, et moi à l’époque j’étais très jeune et pas mal non plus, alors on a tiré des coups de temps en temps et j’en garde de bons souvenirs d’ailleurs. Mais il est tout aussi important de sensibiliser la Jeune Fille des réels dangers qui pourraient découler de ce genre d’aventure, d’où ce livre…

Comment vous définissez-vous aujourd’hui ? Êtes-vous plus comédienne ou écrivain ?

Je dirais plus écrivain, pour la simple raison que les gens ne respectent pas les artistes. Pour m’imposer en tant que comédienne ce n’était pas facile, heureusement je suis une femme de poigne. Alors je continue à écrire pour conscientiser la jeunesse car je trouve que les jeunes ne respectent pas les aînés, il y a trop d’incivisme de nos jours.

Vous êtes là pour combien de temps ?

Je suis là pour 3 mois donc j’ai tout mon temps pour sillonner le Cameroun, afin de montrer à mes confrères ce que je fais. Et je regrette qu’ici on ne parle que d’humoristes hommes or il y a une femme particulièrement qui a émergé à l’international, qui est tout le temps invitée dans les ambassades, au Sénat et au Quai d’Osay.

Cette femme c’est vous ?

Oui c’est moi, Aline Zomo-bem. J’ai déjà fait près de 500 spectacles dans le monde, et malheureusement au Cameroun on ne me connait pas ; voilà pourquoi je suis là, il est temps que dans mon pays on sache qui je suis car les preuves sont nombreuses pour ce qui est de mes prouesses. Sur la toile j’ai réussi plus ou moins à me faire connaitre, et je continuerai ainsi.

Bon retour chez vous en tout cas…

Je vous remercie (rire)