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Portrait : Ndedi Eyango, le prince des Montagnes

Plus connu sous le pseudonyme de Prince Eyango, Ndedi Eyango est un artiste -musicien camerounais de renommée internationale, originaire du département du Moungo dans la région du Littoral plus précisément de Ngalmoa (près de Nkongsamba). Si on l’appelle Prince c’est parce que son grand-père était roi des ngalmois mais surtout parce qu’il est le premier à chanter et à moderniser le folklore du Moungo «Je me rappelle qu’un jour lorsque je faisais des concerts scolaires, je n’avais pas encore d’album je me produisais au club municipal de Nkongsamba, j’ai été introduit de cette manière par un imprésario qui m’a présenté comme le prince des montagnes, je me suis alors dit que ça sonnait bien», affirme l’enfant de Ngalmoa. Fils de pasteur, il a commencé à chanter à l’âge de cinq ans. Des années plus tard, à seize ans et demi, il fait connaissance avec la guitare qui ne le quittera plus. Prince devient tout de suite le chouchou du village Ngalmoa et ses environs. C’est le début d’une longue et glorieuse carrière qui se dessine pour ce jeune prodige qui quitte le lycée technique de Nkongsamba en classe de quatrième année pour aller à la conquête de la grande métropole économique du Cameroun Douala.

Toute sa famille s’était retournée contre lui parce-qu’ il avait abandonné ses études. Personne ne voulait le loger. Seule sa sœur aînée (Blandine Eyango) a été d’un grand soutien. Dans la ville portuaire Prince Eyango côtoie les grands noms de la musique camerounaise tels que: Nkotti François, qui lui a d’ailleurs donné la chance de s’exprimer au sein de son orchestre dans un bar-cabaret bien connu de la place. «Nkotti François m’a donné le courage simplement parce qu’il m’a d’abord ouvert sa porte et a cru en mon talent. Il m’a offert le privilège de remplacer temporairement le rythmeur des Black Styles, Mouelle Jean» déclare le montagnard. Dans les années 80 et grâce à son talent assez perceptible, il finit par être le guitariste de toutes les stars de la musique camerounaise de l’époque: Dina Bell, Moni Bilé, Joe Mboulé, Pierre de Moussi, Missé Ngoh, Penda Dallé, Axel Mouna, Tim et Foty, Ashanti Tokoto, Nkotti François… En 1983, il sort son 1er album intitulé «Nweringa», album qui n’a malheureusement pas connu de succès, mais a eu le mérite de retenir l’attention des critiques. En fin 1985, il s’envole pour la France d’où il revient trois mois après avec dans les valises, un nouvel album intitulé «Service Libre». Produit par Essaka Ekwalla cet album a connu un succès total et c’est le début de la gloire.

A la fin de l’année 1999, il met sur pied une maison de production dénommée Prya music. Prince voulait ainsi donner un coup de pousse aux jeunes qui ont du talent. Grâce à sa capacité de détection des jeunes talents, tous les artistes qui ont été produits par cette prestigieuse et, aujourd’hui «défunte» maison de disque, ont eu du succès. L’on connaît Longuè Lnoguè, Jacky Kingue, Tanus Foé, Marole, Papa Zoé, Devi’s Mambo, Rosy Bush et bien d’autres. En près de trente années de carrière solo, Prince Eyango a une discographie conséquente, 12 albums au total; le dernier date de 2010 avec pour titre phare «école d’amour». Plusieurs distinctions honorifiques marquent de façon croissante la carrière artistique du Prince des Montagnes à travers le monde, ainsi que ses pensées positives et ses actions citoyennes pour son pays d’origine le Cameroun dont il a toujours su porter et hisser le flambeau au plus haut.

L’artiste désormais sacré monument de la culture camerounaise, au regard de la richesse de ses œuvres musicales, se lance dans un nouveau chantier: la promotion du développement du Cameroun. A travers le Groupe Eyango, il assure la continuité de sa vision d’œuvrer à la détection et à la promotion des futures étoiles de la musique camerounaise. Il est par ailleurs promoteur évènementiel. C’est dans le cadre de cette activité qu’il a fait vibrer Nkongsamba aux rythmes du festival des Arts, du Tourisme, de la Culture et des Coutumes du Moungo. A travers cet évènement fédérateur des peuples du Moungo dénommé Ebomba, le Prince des Montagnes entend contribuer de manière effective et réaliste à la revalorisation de la culture et de l’identité de ce département qui l’a vu naître et au développement du Cameroun en général.

Discographie

1982 NWERINGA

1985 Service libre

1986 Salut les mariés

1987 You must calculer

1989 Soul Botingo

1991 Les problèmes / Nkongsamba

1996 another part of me (Viji)

1997 Si tu me mens

1999 You go pay

2000 Métamorphose

2007 On tourne la Page

2010 Ecole d’amour (nouvel album)

En 1987 le ministère de la culture camerounaise lui décerne le prix de «L’artiste de l’année».

En 1992, il est reçu par l’ancien Président zambien Frederick Chuluba; et le président Monawassa.

En 2000, il est nominé aux ‘Los Angeles weekly music Awards’, dans la catégorie de la world music

En 2008 il est fait chevalier de l’ordre de la valeur par le président de la république du Cameroun, Son Excellence Paul BIYA.

Toujours en 2008 il est nominé dans trois catégories pour les récompenses organisées par la chaîne de télé canal 2. Il remporte celle de «Meilleur comeback».

2009: Meilleur prestation Musique diaspora par AMT 2009

2013  Canal d’or du meilleur artiste masculin 2012

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