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11 mai 1981- 42 ans déjà que disparaissait Bob Marley …

Bob Marley, né Robert Nesta Marley le 6 février 1945 à Nine Miles (Jamaïque), et mort le 11 mai 1981 à Miami (États-Unis), est un auteur-compositeur-interprète, chanteur et musicien jamaïcain.
Bob Marley rencontre de son vivant un succès mondial, et reste à ce jour le musicien le plus connu et le plus vénéré du reggae, tout en étant considéré comme celui qui a permis à la musique jamaïcaine et au mouvement rastafari de connaître une audience planétaire. Il a vendu plus de 200 millions de disques à travers le monde.
Bob Marley est né d’une mère noire jamaïcaine (afro-caribéenne) âgée de 18 ans, Cedella Booker, épouse Marley Booker (1926-2008), et d’un père blanc d’origine anglaise né en Jamaïque, Norval Sinclair Marley (1885–1955) qui prétendait être capitaine de la Royal Navy, mais qui était en réalité contre-maître dans les plantations. Robert a très peu connu son père souvent en voyage mais qui apporte son soutien financier à Cedella et son fils.
À la suggestion de Chris Blackwell, les deux premiers albums pour Island – Catch a Fire et Burnin’ – sont remixés à Londres, où des solos de guitare sont ajoutés, ainsi que des parties de claviers qui apportent un son plus rock et plus accessible au grand public. Catch a Fire puis Burnin’ sortent chez Island encore sous le nom de groupe The Wailers en avril et octobre 1973. Mais, après une tournée anglaise non payée car les Wailers doivent gagner leur public britannique, Bunny Wailer quitte le groupe, remplacé par Joe Higgs pour la tournée US de 1973. Puis c’est Peter Tosh qui s’en va fin 1973, laissant Bob Marley à sa carrière solo. Le nom du groupe change alors pour s’appeler « Bob Marley and the Wailers » (à la suggestion de Chris Blackwell), les Wailers qui seront désormais ses accompagnateurs, parmi lesquels le trio vocal féminin « I Threes » avec Rita Marley, Marcia Griffiths et Judy Mowatt qui prend en charge les chœurs, les deux frères Barrett (Ashton « Family Man » à la basse et Carlton à la batterie), les pianistes Earl « Wire » Lindo et Tyrone Downie, le guitariste Earl « Chinna » Smith, l’harmoniciste Lee Jaffee et le percussionniste Alvin « Seeco » Patterson. Son troisième album est le chef-d’œuvre Natty Dread qui sort en 1974 sous le nom de « Bob Marley and the Wailers », dans lequel le groupe incorpore une influence blues avec le guitariste américain Al Anderson. Un autre guitariste soliste Jamaïcain, Junior Marvin (dit le Hendrix jamaïcain) sera engagé après le départ de Al Anderson en 1976 (et crédité à partir de 1977 sur l’album Exodus). Suivra en 1975 l’album Live! enregistré le 18 juillet 1975 au Lyceum de Londres, puis l’essentiel Rastaman Vibration (1976) qui sera le disque de Bob Marley & The Wailers le plus vendu de son vivant, et son premier succès américain.
En 1973, Bob Marley rencontre Eric Clapton en Jamaïque et celui-ci reprend, l’année suivante, I Shot the Sheriff (présent sur l’album Burnin’), reprise qui sera gage de succès et contribuera à la vague du reggae en Occident.
Le 3 décembre 1976 à Kingston, peu avant le grand concert gratuit en plein air Smile Jamaica qui a lieu à la demande du premier ministre jamaïcain Michael Manley, Bob Marley (qui ne soutenait pas Mickael Manley mais s’était engagé dans ce concert pour la Jamaïque et le peuple Jamaïcains en souffrance, les « Sufferers ») échappe à une fusillade déclenchée à son domicile par six hommes armés, alors qu’il répétait avec son groupe dans l’Island House au 56 Hope Road. Une balle érafle sa poitrine et vient se loger dans son bras gauche9, tandis qu’une autre touche Rita à la tête, mais sans la tuer. Don Taylor, leur manager américain, en sort très gravement blessé de cinq balles. Des membres des Wailers reconnaissent parmi les agresseurs Jim Brown, un tueur proche du parti travailliste de Jamaïque (JLP), parti d’opposition de droite pro-américain. Bob Marley évoquera cet épisode dans sa chanson Ambush in the Night sur l’album Survival publié en 1979.
Deux jours après l’attentat, Bob Marley participe comme prévu au concert Smile Jamaica à Kingston. Aux journalistes qui lui demandaient pourquoi il tenait tant à jouer lors de ce concert, il répondit : « Les gens qui tentent de rendre ce monde mauvais ne prennent jamais de jours de congés. Comment le pourrais-je ? ». Ashton « Family Man » Barrett, caché dans les collines, est remplacé ce jour-là par Cat Coore de Third World. Bob Marley montre ses bandages à la foule. Il ne se sent plus en sécurité en Jamaïque et part en exil en janvier 1977. Il fait escale à Nassau, puis se réfugie à Londres. Il y enregistre les albums à succès Exodus et Kaya, ainsi que le single Punky Reggae Party avec Lee Scratch Perry, qui scelle un pacte rebelle avec le mouvement punk anglais en plein essor. Les titres Jamming et Waiting in Vain notamment, sont des tubes mondiaux. Sa relation avec la Jamaïcaine Cindy Breakspeare, Miss Monde 1976, contribue à le projeter à la une des médias. En mai 1977, une blessure au gros orteil, faite en jouant au football, se rouvre lors d’un match amical à l’hôtel Hilton de Paris, ce qui l’oblige à annuler sa tournée américaine. Un médecin lui suggère des analyses. Le diagnostic est réalisé à Londres : Bob Marley souffre d’un mélanome malin (maladie de la peau qui ne représente que 4 % des cancers, mais qui, de tous, est la plus dangereuse), sans doute dû à une trop longue exposition au soleil. Un médecin américain lui prescrit une amputation urgente de l’orteil, mais un mélange de superstition de son entourage (selon ses proches, cette amputation l’empêcherait de danser sur scène ou de rejouer au football et surtout la religion rastafari interdit toute amputation) et de pression en pleine tournée européenne où il rencontre enfin son public, contribuent à retarder l’opération. Finalement, un médecin de Miami lui retire uniquement le lit unguéal, croyant à tort arrêter la progression du cancer.
En avril 1978, Bob Marley and the Wailers font un retour triomphal en Jamaïque. Lors du One Love Peace Concert, Bob Marley parvient à réunir sur scène les deux ennemis politiques qui se disputent le pouvoir, Edward Seaga(JLP) et le Premier Ministre Michael Manley (PNP). C’est le sommet de sa carrière. Sans arrêt en tournée, Bob Marley and The Wailers enregistrent l’album en public Babylon by Bus , enregistré entre autres au Pavillon de Paris de la porte de Pantin en 1978 (emplacement du Zenith actuel). Bob fait alors construire son studio, Tuff Gong, où il enregistre l’album Survival. Les succès se multiplient. Le groupe Bob Marley and the Wailers joue jusqu’en Nouvelle-Zélande, où Bob Marley est accueilli chaleureusement par les Māori. En 1979, en pleine gloire, Bob Marley est la grande attraction du festival Reggae Sunsplash, près de Kingston, où participent également Burning Spear et Peter Tosh.
En 1980, après une perte de connaissance lors d’un jogging à Central Park à New York, Bob Marley passe un examen aux rayons X où l’on découvre cinq tumeurs, trois au cerveau, une aux poumons et une à l’estomac : son cancer s’est généralisé. Il ne dit rien à son entourage et continue ses concerts dont celui au Bourget en Seine-Saint-Denis, en France, le 3 juillet 1980 qui rassemble plus de 50 000 personnes. Bob Marley and the Wailers donne un dernier concert à Pittsburgh, le 23 septembre 1980 avant que sa tournée Uprising soit définitivement annulée. Bob Marley subit des séances de radiothérapie et de chimiothérapie qui lui font perdre ses dreadlocks au Memorial Sloan-Kettering Cancer Center de New York et se convertit le 4 novembre à l’Église orthodoxe éthiopienne, dont la plus haute autorité était feu l’empereur d’Éthiopie Hailé Sélassié Ier, considéré par les rastas comme étant la réincarnation de Jésus annoncée dans l’Apocalypse (« le roi des rois, seigneur des seigneurs »). Il se fait baptiser Berhane Sélassié (ብርሃነ ሥላሴ (Berhanä Sellasé) : lumière de la Trinité en amharique) dans l’église orthodoxe de Miami puis part cinq jours plus tard pour une clinique de Rottach-Egern en Bavière, où il suit un traitement anticancéreux controversé (transfusions sanguines, séances d’hyperthermie et des injections de THX, un agent anticancérigène) avec le docteur Josef Issels, spécialiste allemand en médecine holistique qui prend en charge les cancéreux en phase terminale considérés comme perdus par la médecine traditionnelle. Ce traitement prolonge sa vie au prix de dures souffrances.
À la fin de sa vie, Bob Marley souhaite finir ses jours en Jamaïque, mais il est finalement placé en soins intensifs le 9 mai 1981 à l’hôpital Cedars of Lebanon de Miami. Il y meurt le 11 mai 1981, trop faible pour faire le voyage en avion jusqu’à Kingston. Il est enterré le 21 mai dans sa paroisse de naissance, à St Ann, en Jamaïque, après des funérailles nationales à Kingston, qui attirent des centaines de milliers de personnes
En juillet 1977, Marley révèle avoir un mélanome malin sous l’ongle d’un orteil. Contrairement à la légende urbaine, cette lésion n’a pas été principalement causée par une blessure lors d’un match de football de la même année, mais était plutôt un symptôme du cancer déjà existant. Marley a rejeté les conseils de ses médecins d’amputer son orteil, citant ses croyances religieuses. À la place l’ongle et le lit d’ongle ont été enlevés et une greffe de peau prélevé sur sa cuisse a été utilisée pour couvrir la zone. En dépit de sa maladie, il a continué les tournées et était dans le processus de planification d’une tournée mondiale en 1980.
L’album Uprising a été publié en mai 1980. Le groupe a réalisé un grand tour de l’Europe, où il a joué son plus grand concert devant plus de 100 000 personnes à Milan. Après cette visite, Marley est allé en Amérique, où il a effectué deux spectacles au Madison Square Garden à New York dans le cadre du Uprising Tour.
Bob Marley est apparu au Théâtre Stanley (maintenant appelé le Benedum Center (en) For The Performing Arts) à Pittsburgh, en Pennsylvanie, le 23 septembre 1980 ; ce sera son dernier concert. Les photographies connues de la série ont été présentées dans Marley,film documentaire de Kevin Macdonald.
Peu de temps après, la santé de Marley se détériore à cause du cancer qui s’est répandu dans son corps. Le reste de la tournée a été annulée et Marley a cherché un traitement à la clinique bavaroise de Josef Issels, où il a reçu un traitement thérapeutique controversé (Issels treatment (en)) basé en partie sur l’évitement de certains aliments, de boissons et d’autres substances. Après avoir combattu le cancer sans succès pendant huit mois Marley est monté à bord d’un avion pour sa maison en Jamaïque.
Alors que Marley volait de l’Allemagne vers la Jamaïque, ses fonctions vitales se sont dégradées. Après l’atterrissage à Miami, il a été emmené à l’hôpital pour des soins médicaux immédiats. Bob Marley est mort le 11 mai 1981 au Cedars of Lebanon Hospital à Miami (aujourd’hui Université de Miami Hospital) à l’âge de 36 ans. La propagation du mélanome à ses poumons et son cerveau a causé sa mort. Ses derniers mots à son fils Ziggy étaient « L’argent ne peut pas acheter la vie ».
Marley a reçu des funérailles d’État en Jamaïque le 21 mai 1981, qui a combiné des éléments d’Église éthiopienne orthodoxe et de la tradition Rastafarienne. Il a été enterré dans une chapelle près de sa ville natale avec sa guitare rouge Gibson Les Paul (certains disent que c’était une Fender Stratocaster

Le 21 mai 1981, le Premier ministre jamaïcain Edward Seaga fait l’éloge de Marley en déclarant : « Sa voix était un cri omniprésent dans notre monde électronique. Ses traits anguleux, son regard majestueux, et sa danse ont façonné une gravure éclatant sur le paysage de nos mémoires. Bob Marley n’a jamais été vu. Il a été une expérience qui a laissé une empreinte indélébile à chaque rencontre. Un tel homme ne peut pas être effacé des esprits. Il fait partie de la conscience collective de la nation. »
Bob Marley a fait découvrir au monde le reggae, un riche dérivé du blues qui a considérablement influencé la musique populaire occidentale. Sa musique a touché tous les publics, transcendant les genres, comme en témoigne un large culte, encore en pleine expansion dans le monde entier à la fin du vingtième siècle. La dimension de Bob est bien plus large que celle du simple chanteur capable de produire des succès populaires comme Is This Love ou Could You Be Loved. Exprimant à l’origine l’affirmation de la dignité et la valorisation d’une identité noire (bien qu’il soit métis plutôt clair) pour son peuple bafoué par des siècles d’esclavage (Slave Driver, Redemption Song), de colonialisme (Music Lesson, Crazy Baldhead) et d’oppression économique (Revolution), il incarne avec le mouvement rastafarien (Positive Vibration, War) l’éveil de son peuple à une révolution spirituelle contre un oppresseur qu’il décrit d’abord comme étant le fruit d’une imposture chrétienne (Get Up, Stand Up), voire païenne (Heathen), capitaliste (Rat Race), corrompu, raciste et hypocrite (Who the Cap Fit) à la fois. Parolier remarquable capable de s’approprier avec naturel des formules du langage populaire, n’hésitant pas à aborder les thèmes les plus universels, Bob Marley reste d’abord un symbole d’émancipation et de liberté. Il est aussi devenu l’un des symboles universels de la contestation (Soul Rebel), voire de la légitime défense (I Shot the Sheriff). Son message est d’abord d’ordre spirituel et culturel, et assorti d’une incitation à la consommation du chanvre (Kaya, Easy Skanking), qui fait partie de la culture rastafari.
Il a dénoncé la négation de la personne noire, la falsification des cultures africaine et afro-américaine par le pouvoir et les religions de l’Occident, le travail des historiens à la solde de ces régimes (Zion Train, Music Lesson). Grâce au mouvement rasta (Forever Loving Jah, Rastaman Chant), Bob Marley a ouvert une voie qui ne se limite pas à la protestation d’ordre colonial et post-colonial. Il a souhaité montrer à l’humanité, la falsification de l’histoire des peuples noirs. Il a aussi une approche de la Bible jusque-là essentiellement inédite et de plus en plus largement étudiée et reprise depuis. Son approche théologique rastafarienne, relayée par sa célébrité, fait ainsi de Marley l’objet d’un certain nombre de réflexions de nature hagiographique, qui ne s’attardent pas sur sa conversion finale à l’Église orthodoxe tewahedo éthiopienne.

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