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Françoise Ellong : « Le métier de réalisatrice est éprouvant, mais j’aime ce que je fais »

C’est un plaisir de vous prêter notre micro Françoise…

C’est moi qui n’en reviens pas de votre attention portée sur mon film cher monsieur (rire).

Justement pourquoi avoir choisir de le titrer W.A.K.A ?

W.A.K.A déjà va dans les deux sens du terme, c’est-à-dire MARCHER, et la Waka qu’on connait tous localement qui est une prostituée. J’en ai fait aussi un sigle qui se définirait comme Woman Acts for her Kid Adam, Adam étant le fils de cette dernière dans le film. C’est l’histoire d’une jeune mère appelée Mathilde, qui travaille le jour et la nuit est prostituée. Elle y est contrainte pour subvenir à ses besoins et ceux de son fils.

Quel message cherchez-vous à faire comprendre ?

Bah écoutez, c’est une réflexion sur ce qu’est une bonne mère ; alors à chacun d’en juger… La fin du film est un tout petit peu du chaud et du froid, ou plutôt du positif et du négatif, de toutes les façons il y a une lueur d’espoir, le petit grandit et… En tout cas, je vous invite à regarder ce film, voilà pourquoi je ne tiens pas à vous en dire plus (rire).

C’est votre tout premier long métrage là ?

Oui c’est exact ; il survient après 9 courts métrages qui rassemblent les expérimentaux qui m’ont permis de faire d’autres festivals.

Qu’est-ce qui vous plonge dans le monde du cinéma ?

Ce qui m’emmène dans le cinéma c’est la curiosité ; moi mon truc c’était la lecture, l’écriture. Bah, de fil en aiguille j’en suis venue à m’intéresser aux scénarios. Pour être franche avec vous, c’est un jury du concours auquel je participais, le Prix du jeune écrivain francophone qui m’y a le plus poussé. Et finalement c’est entre 2006 et 2007, j’avais 18 ans en ce moment, que je me demande Est-ce que ce que j’écris peux être transformé en image ? Quelle est la distance qui existe entre les deux ? Bref, c’est cette curiosité qui m’a motivée.

Réalisatrice ; est-ce un métier plus passionnant ou éprouvant ?

Pour être honnête c’est éprouvant ; mais j’aime ce que je fais, sans distinction de sexe ni de race, j’y vais à fond sans me soucier de quoi que ce soit, à la limite je me fiche pas mal de ce que les gens peuvent penser ou dire de moi, pardonnez ma franchise, mais tant que mon film vous parle tant mieux ; autrement…

Votre film a été choisi pour la grande soirée d’ouverture, une vraie joie on imagine ; mais une fois la projection lancée, on s’est rendu compte que les réglages n’étaient pas si terrible ; qu’avez-vous éprouvé à ce moment ?

Ah ça, il y a eu un très gros couac ; ce que vous avez vu à la soirée d’ouverture n’a, mais alors absolument rien à voir avec la vraie qualité technique et visuelle du film ; il en est même à des années lumières de ça. J’ai dû sortir pendant une demie heure, je vous avoue j’ai passé un moment horrible. C’était un vrai supplice pour moi de voir ce massacre, c’était un manque de respect total envers ces professionnels qui sont venus du monde. Heureusement beaucoup se sont rendus compte que cette bévue était indépendante de ma volonté. Vous imaginez, j’ai tourné en numérique 4×4 et en red scarlet… Et puis monsieur Bassek est arrivé et a su trouver les mots, lui-même était super gêné et ça se voyait dans son regard. J’ai beaucoup apprécié cet élan de solidarité.

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