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André Ceuterick : « le plus important dans un festival c’est de garder sa ligne éditoriale »

André Ceuterik bonsoir…

Bonsoir à vous cher monsieur.

Est-ce qu’on peut déjà parler de votre festival afin que nos internautes puissent en avoir une petite idée ?

Bien sûr ; il faut juste dire que c’est un festival qui se tient au mois de  février de chaque année et dure 8 jours. En Février prochain le festival soufflera sur sa 30ème bougie et il y aura plein de monde comme d’habitude. Ce sera vraiment une belle fête du cinéma.

Trente années d’existence en tant que festival, qu’est-ce qui vous a permis de tenir aussi longtemps ?

Je pense qu’il faut vraiment de l’assiduité, de l’énergie, et le plus important, garder votre ligne éditoriale parce que si vous la changez en fonction des modes, ou bien si vous allez vers tel ou tel par  parce que c’est d’actualité, ça devient compliqué. C’est vrai qu’il faut adapter son sujet, il faut adapter sa thématique dans un festival, mais il faut vraiment garder sa ligne de conduite. Alors nous, on essaye de la garder telle quelle.

Mais est-ce que le contexte actuel des choses ne vous y contraint pas ?

De quel contexte parlez-vous ?

La crise qui frappe, l’absence de financement, etc.

Bah heureusement, non ; mais c’est vrai qu’on a connu des difficultés financières, là je suis entrain d’essayer d’imaginer des montages un petit peu différents pour me protéger d’un éventuel stress de dernière minute sur le plan des moyens financiers et techniques. Mais je dis, aujourd’hui pour asseoir une manifestation il faut travailler toute l’année, et là je pense que malgré la crise, malgré les moyens financiers, malgré la production qui n’est pas toujours de bonne qualité, et bien on avance et on fait des choses.

Vous êtes au Cameroun dans le cadre de la 17ème tenue des Ecrans Noirs, est-ce votre première invitation ?

Ecoutez, je peux dire que je l’ai créé aussi hein (rire) ; il y a 17 ou 18 ans Basseck Ba Khobio est venu en Belgique et on a discuté longuement, c’est au sortir de cette discussion que nait l’idée de ce festival. Dès qu’il a été lancé, je suis venu pendant 3 ou 4 éditions avec des équipes, des stagiaires, un assistant et un projectionniste et on a permis à Ecrans Noirs de se développer et là il existe parfaitement. Avec des gens qui ont pris le autonomie de gestion, et c’est bien.

Aujourd’hui c’est une jeunesse visiblement dynamique qui a pris le contrôle du festival ; à votre avis, en 17 ans qu’est-ce qui a changé ?

Vous savez, je l’ai dit il y a quelques années et je viens de le dire tout à l’heure, ils se sont un tout petit peu écarté de leur ligne éditoriale en voulant suivre le mouvement où on fait du cinéma vidéo, ils ont même élargi (ce qui n’est pas si mauvais aussi) ; et ce qui a changé fondamentalement à Ecrans Noirs, et c’est ce que je trouve dommage, c’est l’absence des salles de cinéma, il n’y en a plus. Je me souviens il y a quinze ans je présentais encore les films à l’ABBIA devant un millier de personnes qui ovationnaient les réalisateurs, c’était tout simplement magique comme moment… Et puis on remarque qu’il y a plus de jeunes qui s’intéressent quand-même et c’est d’ailleurs ce qui nous a poussé, mon ami Pascal Judelewicz et moi à monter le projet « 7 jours pour un film ». Nous avons aidé des jeunes camerounais à réaliser le film Les Oreilles qui a tourné partout dans le monde et a eu pas mal de prix. Alors les jeunes gagneraient à s’approprier les vrais mécanismes du cinéma.

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