A l'afficheA la uneCinémaCôte d’ivoireInterview

Bakary Bamba : « Je voudrais tirer un coup de chapeau à monsieur Basseck Ba Khobio »

Vous venez de recevoir un prix spécial pour votre belle performance dans le tout premier film qui vous a révélé en 1989, « Bal Poussière « ; une récompense que vous dédiez à son réalisateur Henri Duparc…

Oui, je le lui devais ; monsieur Henri Duparc, Paix à son âme, m’a révélé au cinéma, il faut dire que j’étais déjà humoriste et je présentais des émissions à la télévision ivoirienne. A l’époque il m’a approché, et comme je suis un autodidacte dans le cinéma (n’ayant pas fait d’école d’arts encore moins du cinéma) j’ai décliné son offre. Mais au bout de quelques mois, il a fini par me convaincre et j’ai accepté sa proposition d’essayer dans son film Bal Poussière. Aujourd’hui j’en suis à mon 15ème film « Une femme pas comme les autres »…

Justement, parlant de cette dernière trouvaille, il faut dire que c’est un film assez original…

(Rire) Oui, c’est l’histoire d’une femme qui a épousé deux hommes avec qui elle partage le même foyer.

Vous êtes quand-même un habitué  du Cameroun…

Oui c’est vrai que je viens de temps en temps, mais c’est ma première fois aux Ecrans Noirs.

Et comment trouvez-vous le festival, à mesure que vous venez ?

Ça s’améliore de plus en plus et c’est ça le challenge aujourd’hui : Ne pas rester dans le statu quo. Il y a bien plus de films qu’avant, au point même où on refuse certains, et c’est un peu ça qui traduit l’avancée des choses. Je voudrais tirer un coup de chapeau à monsieur Basseck Ba Khobio qui a eu cette brillante idée, et qui a souffert d’ailleurs ça il faut le préciser, mais qui a tenu bon jusqu’aujourd’hui. Ça n’a pas été facile pour lui, il a dû être combattu, calomnié… Vous imaginez mon retour en Côte d’Ivoire, quand je montrerai ce prix à la population disant qu’il vient du Cameroun ? L’impact que ça aura sur l’Afrique Centrale et le Cameroun en particulier ? Surtout pour le cinéma africain…

Votre jugement sur ce cinéma africain, puisqu’on en parle ?

Je pense personnellement qu’il a évolué, mais c’est les moyens qui nous font défaut. Nous avons de très bons techniciens, de très bons acteurs, un environnement magnifique, bref, c’est véritablement les moyens qui nous manquent. Voilà pourquoi je dis toujours qu’il faut une réelle volonté politique car nos ministères de la culture doivent s’y mettre sérieusement au lieu de passer leur temps dans des bureaux climatisés à gérer l’administratif. Il faut qu’ils sachent que le cinéma est une industrie qui stimule la culture d’un pays et surtout son tourisme. Regardez un peu l’Amérique, j’ai pas besoin de vous faire un commentaire là-dessus, tout le monde veut s’identifier à sa culture ; c’est grâce à son cinéma. Moi je dis, si nous nous y mettons, et bien même les américains seront fier de venir en Afrique travailler avec des acteurs africains, ils n’auront pas d’autre choix je dirais même.

Commentaires

0 commentaires

Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux:

📸 INSTAGRAM: https://instagram.com/culturebeneofficiel
🌐 FACEBOOK: https://www.facebook.com/culturebene
🐤 TWITTER: https://twitter.com/culturebene
📩 EMAIL: culturebene@declikgroup.com
Afficher plus

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Bouton retour en haut de la page