Museba : « Bom bom bom le début d’une grande aventure »

Ce nouveau projet, Bom bom bom, pourrait être interprété comme un nouvel élan pour toi ?

Ça c’est certain, c’est un nouvel élan et le début d’une grande aventure (rire).

Qu’est-ce qui selon toi fait la différence avec les précédents, et pourquoi comptes-tu poursuivre avec cet esprit (registre) ?

Comparé à mes anciens projets il y a déjà une grande différence au niveau de ma direction artistique, alors j’ai dû m’inscrire dans quelque chose d’un peu plus urbain, qui visiblement me vaut une bonne reconnaissance ; il est tout à fait normal que je continue sur cette lancée, car, ne changeant pas l’équipe qui gagne…

Des spectacles en vue ?

Bah, pas tout de suite en tout cas (rire) ; vous savez, on vient de boucler deux merveilleuses prestations au Georges 5 et au Safari Club. Donc nous travaillons dessus en ce moment, parce que ça demande une bonne organisation ; faut pas se précipiter pour rien, il faut savoir servir du bon au public qui mise sur vous.

Le tube Bom bom bom se consomme plutôt bien à travers le continent, mais où trouver le support aujourd’hui ?

C’est vrai que nous avions plutôt sorti des Cds promo que nous avons offert gratuitement à chacun des shows que j’ai tenu, mais le single n’est pas dispo pour le moment (du moins de façon physique), mais vous pourrez le retrouver sur internet, il suffit juste de taper Museba – Bom bom bom et le tour est joué.

On a remarqué que tu tournais plus dans les clubs ; pourquoi ? Est-ce parce que tu n’es pour le moment sollicitée ailleurs ?

(Rire) C’est vrai ce que vous dites, c’est d’ailleurs un constat que j’ai fait moi-même ; écoutez, ce n’est pas que j’ai voulu uniquement prester en clubs, c’est juste qu’au Cameroun nous, artistes, manquons vraiment d’espaces d’expression. Ils sont d’ailleurs nombreux dans la même situation que moi, qui ont du talent, mais où le faire savoir ? Donc pour vous dire que ça ne nous arrange pas tant que ça de chanter en boite de nuit, mais les évènements sont une denrée rare aussi ; il y en a juste une ou deux au cours d’une année. Bon, on espère que les organisateurs nous donneront un coup de pouce dans ce sens là.

Il se dit que tu ne fais pas que dans la musique…

La musique a toujours été ma passion première, il a juste fallu que je termine mes études pour pouvoir m’y consacrer entièrement ; mais je fais aussi de la peinture, mais ma collection n’étant pas encore achevée, je me concentre sur ma musique le temps que ça avance aussi de ce côté-là.

Satisfaite du chemin jusqu’ici ?

Je le suis, mais c’est clair qu’il y a toujours des choses à revoir et que je suis amenée à apprendre. Donc je reste ouverte à toute critique, tant qu’elle est constructive, pour ne pas dire objective.

Le métissage dont tu es issue t’aura-t-il servi dans ta carrière ?

Oui, et plus que je ne le pensais, parce qu’aujourd’hui je me rends compte que quand je veux appartenir au Cameroun, le Congo ou la Côte d’Ivoire veut aussi tirer de son côté (rire)…

Finalement c’est un avantage ou un inconvénient ?

Pour moi c’est un avantage parce que ça me permet de communiquer plus simplement dans divers horizons, et j’en tire beaucoup parce que ma diversité culturelle se ressent à travers ma musique.

Museba, très belle femme ; avantage ou handicape dans ce milieu ?

Je dirais les deux ; avantage parce qu’à travers les photos et caméras l’image ça compte beaucoup, maintenant handicape en ce qui concerne les relations humaines. Je ne vous en dis pas plus, vous connaissez ce monde du show-biz mieux que moi, mais bon je ne faiblie pas et mes prières m’aident énormément.

A quand l’album ?

HaHaHa ! Ce sera une surprise. Le prochain single sortira d’abord, et l’album pourra alors arriver ; mais comme je suis en autoprod, les choses prennent un peu de temps.

Le prochain single sera également en Pidgin ?

Euh.., oui, mais on va utiliser un pidgin pas trop concentré, pour que tout le monde (hormis les anglo-saxons) puisse saisir le message. Donc, on essaye de valoriser le pidgin camerounais en quelque sorte.