Richard Bona au bercail pour deux spectacles ; c’est toujours le même accueil du côté du public ?
Bah, c’est le même public, il est attachant…, bref le public camerounais est très vivant.
Et s’il fallait le comparer à celui du Japon d’où vous revenez d’ailleurs pour un concert ?
Eh bien au Japon, c’est un public plutôt calme…
Est-ce à dire qu’il n’aime pas l’ambiance ?
Non, pas ça ; c’est juste leur façon d’être, ils sont très respectueux. C’est-à-dire que chacun sait respecter son cadre et celui de l’artiste que je suis ; tenez par exemple, au Japon vous ne verrez pas un journaliste tenir son micro trop près de moi comme le font ceux qui sont devant moi en ce moment, il le tient à distance. Sinon, il n’y a pas une grande différence entre le public de là bas et celui du Cameroun, sauf qu’en raison de leur calme ils n’applaudissent pas beaucoup mais ils apprécient plus. Au Cameroun c’est un public très vivant comme je l’ai dit tantôt, mais ça fait partie de nos mœurs aussi, vous voyez… C’est comme ça, c’est l’Afrique, c’est notre façon de d’être, c’est notre état d’esprit.
Après cette série de spectacles à Douala et Yaoundé, que prévoyez-vous faire ?
Juste après je reprends l’avion car je suis en plein mixage de mon prochain album qui sortira en Mars 2013 chez Universal.
Peut-on avoir le titre ?
Euh…, non ; pas pour le moment car c’est je suis encore en plein mixage, ce qui veut dire qu’il me faudra après tout réécouter pour trouver un titre à l’album. Pareil pour les chansons, chacune a 5 ou 6 titres au départ et ce n’ai qu’après avoir écouté plusieurs fois que je donne un titre correspondant le mieux à la chanson.
Votre avis sur la musique camerounaise ?
Non, je serais un très mauvais juge…
Et pourquoi donc ?
Pour la simple raison que n’habitant pas ici, il m’est très difficile de donner mon appréciation. Vous savez, j’aime pas quand les gens arrivent ici et se mettent à juger les artistes sans même les avoir écouté. Alors je dis, c’est inélégant de juger les autres, je ne peux que me juger moi-même.
Un petit conseil quand-même à la jeune génération qui voudrait bien se lancer dans la musique ?
Un conseil ? Beh, buvez la « 33 » (rire). Pour être plus sérieux, le plus important et pas que dans la musique mais dans tout secteur d’activités, et c’est ce que j’ai remarqué dans la vie, en général quand les gens réussissent c’est parce qu’ils font ce qu’ils ont toujours fait tous les jours. C’est vrai que depuis quelques temps quand je viens au Cameroun j’ai remarqué que les gens n’ont plus la même passion ou la même stimulation de faire les choses avec de la rage. Bon, il faut comprendre aussi que le pays est un peu gâté ; quand je dis gâté c’est un peu exagéré parce que j’ai fait de la route et je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup de nourriture ici, on en vend sur toutes les routes, partout (rire). Donc j’en conviens que les gens n’ont pas faim. Il y a aussi les bars à chaque 5 mètres et ça fait qu’on n’a plus le temps de réfléchir beaucoup, qu’on ne prévoit plus. Alors qu’il y a des pays, quand l’hiver approche ils se demandent comment vais-je me chauffer ? etc. Ici on ne prévoit plus, mais que voulez-vous, c’est aussi socioculturel tout ça non ? En tout cas comme je l’ai dit plus haut, je ne suis pas juge.
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