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Nicole Mara : « Les autres musiques sont des copies de la musique camerounaise »

Nicole Mara, heureux de te savoir chez nous…

Ecoutez, moi je dis plutôt merci à www.culturebene.com de s’être intéressé à moi, c’est avec beaucoup de plaisir que je vais discuter avec vous tout en vous donnant bien sûr mon point de vue sur pas mal de choses.

Beaucoup ne t’ont connu qu’à travers ton premier album, or tu es là depuis longtemps quand-même, peut-on revenir un temps soit peu sur tes débuts ?

En effet je viens de très loin, quand on dit que je suis là depuis longtemps c’est effectivement Nicole Mara n’est pas née aujourd’hui ; je suis à mon troisième album actuellement avec un album en duo avec Joly Priso, et je fais le maximum pour rester d’actualité parce que comme vous le savez, plus le temps passe plus les choses évolues et je fais partie de ceux qui adorent les bonnes choses.

C’est toutes les tranches d’âges qui se retrouvent éprises par tes chansons, c’est quoi ton secret pour faire autant danser les gens ?

Beh le secret il est très simple, toujours s’entourer de bonnes personnes, toujours rester avec ceux qui partagent mes désirs, mes ambitions, mes folies, sans oublier tous les adeptes de la musique et de l’art camerounais. Je fais toujours l’effort de ne leur servir que ce qu’ils attendent tout en m’assurant qu’ils se reconnaissent dans toutes les histoires que je raconte dans mes chansons.

Et on a parfois l’impression que ce sont tes propres expériences que tu partages, tellement ces histoires sont bien chantées ; est-ce le cas ?

Il y en a qui reflètent un peu ma vie, malgré le fait que je ne sois pas l’auteur de ces textes je me retrouve toujours (un peu comme tout le monde d’ailleurs) d’une certaine façon dans ces chansons, encore que j’ai le souci de transmettre quelque chose à ceux là même qui aiment les bons messages.

On remarque très souvent chez la plupart des artistes qu’une fois que le succès a frappé à la porte, ils n’hésitent pas à s’établir en Europe ; pourquoi Nicole Mara a-t-elle fait le choix de rester après tout ?

Mais écoutez, mon pays est le plus beau pays du monde, et pour moi vraiment ça ne vaut pas la peine d’aller souffrir ailleurs alors qu’au Cameroun à toutes les portes que je toque on me les ouvre grandement et les gens m’aiment ; franchement, il n’y a jamais meilleur endroit que chez soi. Je suis très bien ici, je ne discute pas un « deux pièces » avec quelqu’un ou je n’attends pas que l’on me mette devant le paillasson quand l’humeur est mauvaise, je préfère me contenter de ma petite baraque que j’ai construite, être au quotidien près de mes frères, franchement je préfère de loin vivre chez moi.

Tout à l’heure tu as évoqué l’album en duo  avec Joly Priso, ce fut un album très réussi à l’époque et beaucoup découvraient alors ta voix, seulement il n’a pas connu la promotion qu’il fallait ; peux-tu nous parler de cette collaboration ?

« Stopper net » c’est le titre de cet album qui était sorti en 1999 si j’ai bonne mémoire et produit par feu DAYAS, pour la petite histoire j’ai intervenu en tant que chanteuse mais c’était l’album de Joly Priso et on nous a sorti tous les deux à l’affiche parce qu’on trouvait que je faisais une belle image. C’est vrai que beaucoup n’ont pas connu cet album, mais je les invite à le redécouvrir.

De toutes les façons nous n’allons pas stopper net cet entretien, car nous aimerions nous enquérir de ton actualité, et de tes projets aussi ?

Là j’ai un album qui est sorti depuis deux ans, il fait son bout de chemin et c’est vrai que beaucoup ne le découvrent qu’aujourd’hui à travers les clips diffusés dans les différentes chaînes, alors je m’attèle à sa promotion pour qu’il puisse être connu comme les précédents. Pour l’instant c’est tout ce que j’ai à dire (rire).

C’est bien que nous t’ayons chez nous aujourd’hui, car beaucoup n’ont pas le courage de t’inviter en spectacle, ayant été informés que ton cachet est exorbitant… Que dis-tu à ceux là ?

Bah, cher en tant que tel je ne dirai pas, juste que je demande ce qui me va…

C’est-à-dire ?

Beh, ce qui me permet d’être toujours propre et présentable pour mes fans avec une image de moi qu’ils aiment, me voir dans mes petites voitures, bref tout ce qui entretient cette petite vie que je me suis créee. Alors quand on dit que je suis chère, je veux bien savoir de quoi on parle…

Un message à tes fans ?

Je leur demande tout simplement de toujours croire en ce que je fais, ne pas cesser de me soutenir parce que j’ai besoin d’eux, c’est à travers leur force que j’arrive à créer des chansons, à leurs transmettre ce que je ressens, je les aime très fort aussi loin qu’ils soient, aussi proches qu’ils soient. Je continuerai à être avec eux, je n’ai pas la grosse tête, je vis matin-midi et soir avec tous ceux qui m’approchent comme je vis avec mes propres enfants. Croyez en la musique camerounais, croyez en nous artistes camerounais car le reste n’est que copie conforme de notre musique, je le dis haut et fort. Ce sont des frères, et ils sont soutenus chez eux, s’il vous plait soutenez nous aussi car on a besoin de vous. 

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