Les Etats-Généraux de la Communication : 18 ans après, quel regard pour quelles perspectives ?

Il y a 18 ans (entre le 28 Août et le 1^er Septembre 1994) se tenaient les premiers Etat-Généraux de la Communication au Cameroun. Cette époque marquait alors l’émergence des presses privées au Cameroun, que la loi du 19 Décembre 1990 relative à la libéralisation du secteur, venait de booster. Que de résolutions prises, dont les objectifs visaient non seulement la réduction des charges des entreprises de presse, mais aussi l’incitation de ces entreprises et organisations à investir dans la publicité par des mesures préférentielles. Une seule résolution sera malheureusement (ou heureusement) appliquée dans sa plénitude, celle relative à la suppression de la censure administrative ; ainsi, le secteur de la communication connaîtra une floraison des titres, chaînes privées (radios et télés), et avec l’avancée technologique dont fait face le monde, l’arrivée d’internet d’où naîtrons les médias cybernétiques. Résultat des courses, non respect de l’éthique et de la déontologie, dégradation des conditions de travail, l’avènement des presses à scandales et pour finir, la corruption (dernière pièce du puzzle). La tenue de ce grand rendez-vous revêt alors toute son importance et sa pertinence. Seulement, vue l’évolution des choses et contexte actuel des choses, ces Etats-Généraux (second du genre) permettront-ils de remettre certaines pendules à l’heure? Quelles solutions quand on sait que les premiers n’ont pas véritablement porté leurs fruits ? Que d’interrogations, mais pour des solutions qui peut-être hiberneront dans les tiroirs comme ce fut le cas des premières il y a 18 ans. Mais pour ceux conscients du rôle des « vrais » médias dont la promotion de l’image d’un Etat et la place de vecteur d’émergence sont indéniables, un seul mot subsiste, « espoir », face à un secteur en constante perte de valeur…