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Cinéma : Makeba, le cri de la femme

En marge  de la  journée des Droits de l’homme, le film du jeune  Christian Kengne a été diffusé à l’Ambassade d’Espagne suivi d’un débat sur les violences faites aux femmes et à la société.

Mardi 10 décembre dernier, les jardins de l’Ambassade d’Espagne à Yaoundé avaient un autre visage. Plus de places pour l’espace consacré à la projection de films. Celui du jour est Makeba de Christian Kengne.  Son premier long métrage sorti en 2017, devient le film culte de plusieurs débats sur les Droits d l’Homme. Il  explore les violences faites aux femmes. L’histoire est celle de Makeba. Mariée à Mukonzi un jeune cadre, il perd son job alors que le couple a un petit garçon. C’est le début du chaos.   Les choses tournent au cauchemar.  Mukonzi se transforme en un véritable loup pour expier ses frustrations. Sa violence monte en escalade au fur et à mesure. Aussi gratuite qu’elle puisse paraître, on ire contre son épouse s’intensifie. Toutes les tentaives de séparation s’avèrent vaines. Le couple avait scellé un pacte de sang. Tous les maîtres marabouts sont battus pour trouver un antidote qui les séparerait sans heurts. Parallèlement, les parents de Makeba sont plongés dans une romance quotidienne teintée des convictions ancestrales : » une femme ne quitte pas le mariage à cause de la bastonnade. (…) c’est de la correction de la part de son époux. ». Cette pensée aussi symbolique qu’elle paraisse des parents de Makeba,  résume ne plein le regard de la société africaine sur les rapports ente époux. Christian Kengne plonge sa caméra et capte les anecdotes. Ce jour hommage aux droits de l’Homme, il a à nouveau posé la question au centre du débat face à un public venu nombreux.

Violence humaine

Le film a fait l’objet d’un grand débat sur plusieurs aspects à savoir les violences conjugales, la pression familiale et coutumière. Généralement, pour des raisons inavouées, les femmes selon certains participants, se laissent prendre au rythme du silence. On ne compterait pas les meurtres. Cette racontée à travers les yeux de cette femme déterminée et intrépide, même si c’est l’époux qui perdra dramatiquement sa vie, se construit dans un environnement urbain. Toutes les références vers les villages expriment la recherche de la rupture du pacte de sang, des liens. Un long métrage fascinant. On peut se mordre des doigts sur ses raisons dramatiques et même sur les enjeux de ses deux personnages centraux. La réalité est tout de même que la violence est omniprésente. Personne n’en échappe. La société très souvent, regarde en complice passif, pourtant des vies humaines partent en lambeau.

Africa Ciné talent

Au prétexte du film, l’équipe de production et son partenaire l’Ambassade d’Espagne, ont lancé le concept Africa Cine Talent.   Il vise à former de jeunes cinéastes sur les techniques de jeu d’acteur d’une part, et d’autre part, caresser l’espoir de les voir réaliser les films à petits budgets. C’est une technique logée dans le système D qui permettra d’intéresser un grand monde au cinéma avec un réalisme de ce qui est possible d’être fait. Explique Christian Kengne. On aura parmi les fotrmateurs, Martin Poulibe Banderas Kouam, Christain Tamo et d’autres professionnels. La formation s’achevera le 20 décembre.

Martial E. Nguea

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