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Evalens Noah : « je suis membre de la Sacem et, Sans être Matt Pokora, je reçois mes droits tous les six mois… »

Bonjour Evalens Noah, en quelques mots peux-tu te présenter à nos internautes ?

Bonjour à vous et à vos nombreux internautes, je suis Evalens Noah, chanteuse camerounaise d’origine mbamoise. je suis l’auteure-compositrice-interprète du tube "les hommes et leurs mensonges" tout en signalant que je n’ai pas généralisé. Je reconnais que nul n’est parfait et encore moins moi.

Peux-tu me parler de tes débuts ?

Depuis ma tendre enfance, je savais déjà ce que je voulais faire: le football comme passion, et la musique comme métier. j’ai joué au foot comme j’ai pu au quartier, au lycée, avec des copains et j’avoue que j’étais douée. Je chantais tout le temps, en faisant la vaisselle, la lessive tout en écrivant mes premiers textes sur l’amour, l’apartheid et autres. Après mon BAC A4, j’ai commencé à gagner ma vie en faisant du play-back dans des cabarets à Yaoundé puis à Douala, aussi en dansant pour les musiciens. C’est ainsi que j’ai appris les rouages du métier.

À quel moment de ta vie, tu t’es dit : « c’est décidé, je fais de la musique mon gagne-pain » ?
C’est quand j’ai pu financer la production de mon premier album, soutenue par mon époux que je me suis dit : je peux me permette de faire carrière dans la musique. J’avais des chansons prêtes qui attendaient juste le financement pour le studio et je me suis lancée.

Quelle a été la réaction de tes parents quand on sait que pour beaucoup, la musique est considérée comme « un sous métier » ?

Ils ont tous été fiers de moi face au succès que j’ai eu avec mon titre phare "les hommes et leurs mensonges" pourtant auparavant, ils avaient été choqués de savoir que j’avais tout plaqué pour être danseuse. Ils étaient furieux mais n’y pouvaient rien j’étais déjà indépendante et je volais de mes propres ailes. Malheureusement, je n’ai pas pu profiter de ce succès au Cameroun car je m’en allais avec mon époux faire le tour du monde; une autre de mes passions.

Déjà 02 albums à ton actif, quel bilan fais-tu à mis parcours de ta jeune et riche carrière ?

Le deuxième album intitulé "Situations compliquées" dont le titre Phare est "Adèle" est encore en gestation. Le bilan que je fais de ma carrière est très positif. J’ai participé à pas mal de festivals dans le monde, donné des shows partout, fait de bonnes rencontres et j’ai fait danser des gens d’origines diverses. J’aime le partage inter-humain et mon bonheur c’est de faire passer du bon temps à mon public.

Sur le net, on voit comment ça bouge pour toi, tu tournes beaucoup à travers le monde. Alors à quand un vrai show Evalens Noah au Cameroun ?

J’y pense tout le temps; c’est juste mon emploi du temps qui me retarde. Je suis très occupée jusqu’au mois de mars.

Quelle est ton actualité : un nouvel album en gestation ? Une tournée… ?

Je viendrai peut-être l’été prochain présenter mon nouvel album à mon public. Mais avant, je fais une formation diplômante pour obtenir l’équivalent d’un BAC professionnel de vendeuse qui se termine au mois de mars. Il me fallait bien une profession en dehors de la musique; j’ai choisi la vente en prêt-à-porter. Dès que mon emploi du temps me le permettra, j’organiserai une tournée au Cameroun mon beau pays j’aime.

Lundi dernier, la SOCAM a reparti 230 millions aux artistes camerounais, combien Evalens a-t-elle eu ?

Je ne peux rien vous dire à propos car, je crois que mon absence prolongée me pénalise un peu. Il faudra peut-être que je vienne au Cameroun pour savoir si les administrateurs ont pensé à moi. De toutes les façons, je ne me prends pas la tête pour çà car je sais déjà que le droit d’auteur au Cameroun boite de ses deux jambes. Par contre, je suis membre de la Sacem et, Sans être Matt Pokora, je reçois mes droits tous les six mois sans faute; Imagine si je l’étais…!!!

De loin, comment perçois-tu cette guerre CMC-SOCAM qui dure depuis 4 ans aujourd’hui ?

C’est avec une grande désolation que j’observe cette guerre fratricide entre la CMC et la SOCAM. Cette situation humiliante confirme le fait que certains artistes camerounais sont abandonnés à eux-mêmes et les pouvoirs publics ne font rien pour régler cette situation, On les fait tourner en bourrique; ils sont déboussolés ne sachant pas derrière qui s’aligner. Il y’a deux clans et aucun ne veut lâcher l’affaire pour le bien de tous. Il n’y a pas deux capitaines dans un bateau. A qui profite donc cette situation ? Que faut-il faire pour y remédier ? That is the question !!!!

Globalement comment se porte la musique camerounaise sur la place parisienne ?

Dans la communauté afro de Paris, le bikutsi se porte très bien ensuite on a le makossa qui continue à faire danser les populations. J’avoue qu’avec le couper-décaler, le logobi et le kuduro de nos frères ivoiriens et angolais soutenus par l’Azonto du Ghana, l’Afrique a sa place dans les Playlists des soirées parisiennes.

Quelques contacts pour tes fans et ceux qui souhaiteraient t’avoir directement ?

Ils peuvent m’écrire via facebook: "Evalens Noah Partout" ou alors "Evalens Noah" tout court. Ils peuvent aussi me suivre sur twitter: "Evalens Noah" je suis très présente dans les réseaux sociaux. Pour ceux qui veulent, appelez le 0033 6 68 41 97 15.

Ton dernier mot ?

Je commencerai par te remercier de m’avoir accordée cette interview. Ça m’a fait plaisir de m’ouvrir un peu en espérant que mes frères et sœurs vont me lire et me comprendre. 
Je les remercie de m’avoir toujours soutenue et les prie de continuer à le faire: "Je ne vous ai pas abandonnés, je reviens bientôt……."

Questionnaire de Proust

Le principal trait de ton caractère ? Je n’oublie jamais ce qu’on m’a fait en bien ou en mal 

Ta principale qualité ? Gentille 

Ton principal défaut ? Parfois un peu rebelle.

La faute que tu ne supportes pas ? Quand je donne ma confiance et qu’on me trahit. 

L’être qui a le plus compté dans ta vie ?  Ma mère pour m’avoir donné la vie.

Ton meilleur souvenir ? Massao 2007 je montais sur scène pour la première fois avec mes propres chansons, ce jour là, je changeais de statut. 

Ton pire souvenir ? le jour où mon bailleur a cassé la porte de ma chambre et jeté toutes mes affaires dans la cour parce que je n’avais pas pu payer le loyer à la date prévue. J’étais très choquée et je n’avais pas compris comment il n’avait pas pu attendre quelques jours. (J’étais encore danseuse à Yaoundé).

Ton plat préféré ? Du folong sauté aux crevettes avec le kepen (coucous de maïs ou la semoule de blé)

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