Ali Baba, le père du « Soul Gandja » !

Ali Baba est né en 1956 à Garoua dans le nord du Cameroun et mort le 17 mais 2004 à Yaoundé. Auteur, compositeur, guitariste, percussionniste, chanteur, peintre et acrobate, Amadou Baba Ali débute en 1980 dans le Ballet National du Cameroun, une troupe qui lui a permis de maîtriser les œuvres du patrimoine musical du pays. Promoteur de la danse Nyama nyama et des musiques sahéliennes du Nord du Cameroun, il créée son propre style, le Goumba Soul Gandja. Il a popularisé des rythmes comme le « Tchatcha Merengué ».

Il a influencé de nombreux jeunes de la région du grand Nord et a suscité en eux l’envie de faire de la musique. La vie d’Ali Baba n’a pas été un long fleuve tranquille ; il a connu les affres de la maladie. Le saviez-vous ? Sa musique apparait dans le film américain more money.

Sa disparition !

En effet, c’est depuis longtemps qu’Ali Baba souffrait de sérieux ennuis de santé. Plus d’une fois, il a été annoncé mort. Et comme pour répondre aux oiseaux de mauvais augure, il a sorti un album en 1997, sous le titre de « Je suis guéri » et dans lequel il remerciait toutes les bonnes volontés ayant eu à lui apporter leur soutien au profit de ses soins. Entre 2000 et 2001, il a récidivé avec « Kano ». Mais, la maladie, elle, n’arrêtait pas de progresser. On parle d’insuffisance rénale, diagnostiquée par les examens cliniques. « Mais avant cela, Ali Baba a eu à faire face à un surmenage, un accident cardio-vasculaire suivi d’une hémiplégie qui lui a provoqué la paralysie de son bras droit« , avait déclaré Farikou Aoudou. L’artiste a succombé à l’insuffisance rénale dont il souffrait depuis des années.

Membre de l’Orchestre national, Ali Baba menait parallèlement une carrière solo bien réussie. Promoteur des musiques sahéliennes, il a enregistré six albums, dont « Mbéré kaki » et « Tcha tcha méringué » qui ont particulièrement fait danser le public. Le septième album était en chantier.

Pour découvrir la vie et le riche parcours du père du « Soul Gandja », nous vous invitons à lire le livre : « Les Icônes de la Musique Camerounaise ».