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Conséquences Coronavirus : La BEAC craint une dévaluation du francs CFA

Le 27 avril 2020, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a publié son rapport sur la politique monétaire de la sous-région qui a motivé les décisions prises un mois plus tôt lors de son premier Comité de politique monétaire(CPM) de l’année. Un document qui fixe ainsi sur les déterminants de la réponse de la Banque centrale aux conséquences de la pandémie de Covid-19. 

Selon ce document, l’institution bancaire est partagée entre la volonté d’assurer le soutien des économies de la sous-région affaiblies par l’épidémie de coronavirus, d’une part. D’autre part, la BEAC est confrontée au devoir de préserver la parité entre la francs CFA et l’euro, sa principale mission.

Selon le constat fait par la BEAC, « le niveau des réserves de change de la zone est ressorti à 3,2% d’importations des biens et services à fin décembre 2019, soit un niveau à peine supérieur au minimum de 3 mois d’importations des biens et services sachant qu’il est exigé un niveau de 5 mois pour les pays exportateurs de matières premières comme ceux de la Cemac ».

La pandémie de coronavirus devrait avoir des conséquences économiques et financières néfastes avaient projeté les experts. Dans sa projection pessimiste, la Banque centrale prévoit une récession de l’économie de la Cemac avec −4,9 et une chute du PIB pétrolier de l’ordre de 15% contre 2% en 2019. Ce laisse découvrir, une dégradation des déficits budgétaire et courant respectivement à 6.6 et 8,6 contre 0,2% et 15% l’année précédente, c’est-à-dire en 2018. Ainsi, la BEAC alerte, « si les pays africains ne luttent pas efficacement   contre la pandémie de Covid-19 pour limiter les conséquences économiques et financières, la situation macroéconomique deviendrait insoutenable ». L’institution d’émission des pays de la CEMAC ajoute, « un fort recul des réserves autour de 2 mois d’importations des biens et services, voir en deçà ».

Pour la BEAC, « une telle évolution se traduirait par une réelle menace pour la stabilité extérieure de la monnaie, soulignant ainsi le fait qu’en l’absence d’ajustement budgétaire et de mobilisation conséquents des financements extérieurs, la BEAC serait de nouveau soumise aux mêmes risques sur la parité de sa monnaie qu’en fin 2016 ». Cette inquiétude est partagée par l’agence de notation, Fitch Ratings qui estime que la baisse des prix du pétrole exerce une forte pression sur la parité entre le franc CFA et l’Euro.

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Danielle NGONO

Rédactrice chez Declik Group

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