L’artiste Lynda Raymonde partage le point de vue de sa consœur musicienne Charlotte Dipanda.
En effet, dans une publication via son Facebook, Lynda Raymonde parle de l’alternance et reconnaît que le sujet est au centre des préoccupations des camerounais. « Dans une république où chaque jour on parle de liberté d’expression comment expliquer que certains aient le droit de tenir tout genre de discours et pas d’autres?… Décidément ce mot « alternance », au Cameroun pose un véritable problème alors que tout le monde y pense secrètement. Pendant que certains s’offusquent à sa simple évocation, d’autres s’en inquiètent, s’interrogent ouvertement ou non. Certains choisissent d’en parler, d’autres préfèrent se taire. À chacun son choix, respectons-le. Et moi aussi évidemment, je m’interroge « l’alternance au Cameroun » et quelque soient les systèmes, est-ce un sujet tabou? » Même si elle ne dit pas ce qu’elle pense sur ce sujet, Lynda Raymonde d’une certaine manière, fait savoir que Charlotte Dipanda a juste fait savoir tout haut ce que d’autres disent tout bas. »
« À mon avis, on devrait librement et même naturellement en parler au lieu de faire du Cameroun, un champ de bataille, de camps, de clans et de théoriciens contradictoires qui nous épuisent sur les réseaux sociaux à longueur de journée. Comprenons que le mot « contradiction » est un mot français qui existe dans le dictionnaire alors laissons le exister dans le jeu politique de notre pays. »
Dans la suite de ses propos, l’artiste Bikutsi avoue que le système en place n’aime pas entendre la vérité. « Même s’il est vrai que dans le système auquel nous appartenons actuellement, quand tu décides de dire la vérité, sache que tu as décidé de marcher seul, d’être incompris, rejeté, insulté, dénigré et traîné dans la boue et aux oubliettes toutes les bonnes œuvres que tu as pu réaliser, tous les grands titres que tu as pu glaner, tout l’engagement et l’amour que tu as toujours donné. (…) Il va te rappeler tes échecs, tes divorces, tes balbutiements, ton célibat, ton aigreur, ton impertinence, ta double nationalité, ta frilosité intellectuelle. Prépare-toi, car il va te créer des crimes, des infidélités, une double vie, il va te faire pleurer, il va te dégoûter du Cameroun et parfois de la vie par ce qu’il va tout tenter pour te voler ta fierté. »
Elle dit alors que les artistes camerounais d’essence ont le droit et la liberté d’exprimer leur opinion et nous devons l’accepter.
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