Yerusha Le Jockey : « Le rap n'est pas une musique exclusivement Américaine… »

Né un 14 Septembre à Boundiali (dans le Nord de la Cote d’Ivoire), Siaka Coulibaly a grandi à Abidjan dans les quartiers de Yopougon et d’Abobo auprès de ses parents dont un père Mélomane avec qui il découvre les grands classiques des musiques Congolaises et Mandingues. Arrivé au Rap en 1996 à cause de sa passion pour le verbe et de la scène, il va traîner sa bosse dans pas mal de galères et de Possee Abidjanais dont : World Defenders, Brigade Abidjanaise de Rap (BAR), Alliance Inter Etats etc. … avant de se retrouver à SINER J (Synergie) dont il est membre fondateur avec ses copains : Black Desy et Kasias dans la banlieue nord d’Abidjan (Abobo). Il décide de se faire appelé YERUSHA, qui est le diminutif de YERUSHALOM (ou Jérusalem) au fil de ces années et au contact des autres artistes et sensibilités musicales à se ranger dans un Rap dit ALTERNATIF, dans lequel on a l’intervention d’autres sonorités. Un Rap saupoudré d’un zeste de Jazz, de Reggae et de Soul avec tantôt un brin d’animation acoustique.

Bonsoir Yerusha, merci de nous accorder cette interview

Bonsoir à vous, c’est moi qui suis honoré.

Pourquoi comme Pseudo Le Jockey ?

Le Jockey tout simplement parce que le rap est un cheval et c’est moi le galope.

D’où viennent tes inspirations ?

Mes inspirations me viennent de ce tout ce que je vis, tout ce que je vois, ma lecture de la vie de tous les jours et aussi des grandes mutations de ce monde.

Tu nous as dit que tu ne faisais pas de la musique mais du rap, qu’est ce que cela veut dire ? Alors quelle différence fais tu entre le rap et la musique ?

C’est simplement une manière intelligente de mettre son art en avant, de le valoriser. C’est comme en Amérique Latine, ils disent que le foot n’est pas un sport mais de l’art. Tayson dit que la boxe n’est pas un sport, car on joue à la boxe.

Yerusha a combien d’albums ?

Je suis à mon premier officiellement.

Est-ce que tu penses que le rap, une musique américaine marche bien en Afrique et précisément en Côte D’Ivoire ?

Le rap n’est pas une musique exclusivement Américaine car il tire ses origines en Afrique, il marche en Afrique plus ou moins en fonction des pays et des talents. Nous voyons partout des festivals de hip hop, aussi la jeunesse passionnée de rap est à l’abri de beaucoup de maux qui guettent notre jeunesse.

Comment s’appelle ton manager et comment l’as-tu rencontré ?

Mon manager actuel depuis septembre 2012 est Fulbert Koffi (+225 01 99 22 99), nous nous sommes connus dans le milieu du showbiz évidemment.

Quelles sont tes relations avec les autres artistes hip hop, RNB… ?

Mes relations avec ses artistes sont soft, c’est le parfait amour.

Quel est ton plus grand rêve ?

Mon plus grand rêve, c’est de faire les plus grandes scènes de ce monde.

As-tu autre profession à part la musique ?

Ouais, je suis script, Web Master, Infographe.

Que fais tu de ton temps libre ?

A mon temps libre, j’écoute beaucoup de musique, fais du sport et regarde la télé.

Quels conseils peux-tu donner aux jeunes qui veulent se lancer dans la musique ?

Je n’ai pas l’impression d’avoir reçu grand-chose moi-même déjà à ce stade de ma carrière donc il serait bien prétentieux de jouer les donneurs de leçons. Mais ceci étant j’aimerais partager avec eux les valeurs que sont : le travail, le courage, la persévérance et la patience.

Ton dernier mot ?

Merci à culturene.com pour ce qu’il fait pour la culture en Afrique longue vie à ce site et beaucoup de courage à tous les membres du groupe.