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Le « Way » de Karyn Beyala

Elle avait subjugué le public lors du concours “Mutzig Star” 2010 avec sa dextérité à la guitare, parfois à l’aveugle. Son triomphe n’en fut que plus logique dans la compétition. Elle avait alors 20 ans à peine. Deux ans après, l’artiste revient sur le devant de la scène, plus « mature », avec son premier album « My Way ». Entre-temps, la Karyn Amy du concours “Mutzig Star” 2010 est devenu Karyn Beyala. « J’ai choisi d’assumer mon patronyme pour que l’on sache qui je suis et d’où je viens », explique l’artiste. Ainsi, c’est presque naturellement que la fille de Zoétélé (Sud du Cameroun) a choisi de faire dans le bikutsi, genre dans lequel elle compte se faire un nom.

Pour ceux qui l’ont déjà écoutée, l’artiste a gardé le même doigté question guitare. Mieux, celle que l’on a un temps surnommée « Zanzibar au féminin » a progressé. La collaboration de pointures comme Tonton Ebogo et Prince Eyango (guitare rythmique), Patou Bass, Arthur Manga et Atebass (guitare basse) y est sans doute pour beaucoup. De son côté, Karyn Beyala s’est chargée des guitares solos, comme une grande. Comment pouvait-il en être autrement ? De père guitariste, Karyn Beyala, de son vrai nom Mbarga Beyala Carine Amy, a été très tôt influencée par cet instrument. Elle s’est mise rapidement à la guitare solo, avec son géniteur comme coach. Après avoir découvert Zanzibar, célèbre guitariste du groupe « Les têtes brulées », à 15 ans, elle n’a plus comme ambition que de devenir la Zanzibar féminine. Du reste, avec ses cheveux rasés sur les côtés et les mèches ramenées au milieu de la tête en une sorte de « crête », pour les profanes sa coiffure pourrait rappeler au premier abord un look à la « Têtes brûlées », version simplifiée. Mais les initiés auront tôt fait d’y déceler un look à la Rihanna, la célèbre chanteuse de RnB.

L’album comporte huit titres, dont un featuring avec prince Eyango sur « Mayi ki fe » et une reprise d’ « Essingan », une chanson qu’elle « affectionne particulièrement » en hommage à Zanzibar. Les titres « Man itele » et « Mayi ki fe » comportent également une version instrumentale. Pour le reste, l’artiste s’attaque à des fléaux comme la déforestation ou les violences faites aux femmes. Elle chante aussi l’amour, notamment l’amour filial dans le titre « Mama » dédié à sa mère décédée. Le « Way » de Karyn Beyala, c’est entre autres de pouvoir faire un bikutsi épuré de grossièretés. « Je fais des chansons à thèmes pour transmettre des messages », confie-t-elle.

Produit par le groupe Eyango avec le soutien de la marque brassicole comme promis lors du concours “Mutzig Star”, ce premier opus devrait permettre à l’artiste de prendre une autre dimension, après avoir notamment travaillé avec un groupe de musiciennes exclusivement. Certes, Karyn Beyala n’a pas (encore ?) le doigté de Zanzibar. Sa voix doit encore gagner en maturité. Mais des nostalgiques du célèbre guitariste pourraient se reconnaître en elle.

source: cameroon-tribune.cm

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