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Cathy Assendzy : « Aujourd’hui on écoute du n’importe quoi »

Aujourd’hui, armée d’un album « Elema » (le Rêve) totalement joué en live, Cathy revient sur ses débuts tout en nous ouvrant ses nouvelles perspectives. Déjà merci de nous recevoir chez toi, Cathy…
Beh c’est moi qui remercie www.culturebene.com qui m’a suivi jusqu’à mon domicile, dans mon jardin secret (rire) ; je suis toute honorée.

Il faut dire qu’à la base, c’est plutôt ta grande-sœur Bibi Stéphane qui chante ; que devient-elle et quels sont vos rapports actuellement ?
C’est vrai qu’à la base je ne suis pas chanteuse mais plutôt préparée à devenir médecin, et du jour au lendemain je deviens médecin de la chanson (rire) et ce grâce à ma grande-sœur ; elle se porte d’ailleurs bien, elle est toujours dans la musique et son album est actuellement sur le marché. Pour le reste tout se passe très bien entre nous.

Tu traînes quand-même 20 années d’expériences dans la musique derrière-toi, un parcours qui n’est pas donné…
Oui, j’ai fait le tour de pas mal de cabarets, j’ai chanté pour plusieurs grands artistes mais beaucoup me connaissent sous la casquette de chanteuse principale de l’orchestre de la CRTV où je suis depuis pratiquement 20 ans aujourd’hui. J’ai également fait pas mal de voyages notamment aux Etats-Unis, et je n’ai jamais arrêté les vocalises, les montées de gammes…, car ça me permet de rester au top de ma forme vocale.

A quel moment décides-tu d’entamer une carrière solo ? Déjà dis-nous comment tu intègres l’orchestre de la CRTV ?
(Rire) ce qui est sûr je l’intègre de façon assez fortuite ; c’est ma grande-sœur Princesse Beyanka (Bibi Stéphane) qui me demande un jour de l’accompagner aux répétitions de l’orchestre de la CRTV (à l’époque c’était encore la CTV). A un moment donné je me mets à chanter tout naturellement, et le chef d’orchestre Effila Vincent trouve à ma voix quelque chose de particulier ; il faut avouer qu’à l’époque les chœuristes chantaient plutôt de façon criarde (rire), mais moi j’avais la chance de beaucoup écouter les chansons françaises, j’écoutais aussi beaucoup Georges Seba ainsi que les anciens makossa qui étaient enregistrés en France… ça a été une vraie école pour moi. Je venais de temps en temps aider juste (car je n’étais pas payée). Pour ce qui est de l’origine de ma carrière solo, je dirais juste que quand on chante derrière les gens on ne pense pas tout de suite à sa propre carrière ; on veut juste donner le meilleur de soi pour mieux accompagner l’artiste qui est devant nous, et puis au bout de quelques temps on se dit « Et si je mettais aussi un album sur la marché…, ça marcherait ? Serai-je à la hauteur ? » Voila d’où vient le déclic. Bien sûr il y a aussi les gens autour de vous qui vous boostent en disant « Tu chantes bien, mais qu’attends-tu pour nous sortir quelque chose ? » Donc c’est un peu ça, c’est mon public qui m’y a poussé.

Et comment tes collègues l’ont-ils pris ?
Très positivement, d’ailleurs c’est eux qui m’ont donné un coup de pouce dans la conception de cet album qui je le précise, est entièrement joué en live (il n’y a aucune programmation). L’occasion pour moi de leurs dire merci ; je pense à Ndzana « steve » Tebede (aux percussions), Vincent Effila (piano), Thierry Sandio (arrangement), Jean Paul Lietcheu (bass).

Pourquoi avoir fait un album 100% live ?
C’est simple, parce que j’ai longtemps fait du live, j’adore faire du live et je ferai toujours du live par la grâce de Dieu. Quand je fais du live je chante avec le cœur, alors j’entends tous les instruments qui jouent derrière-moi, c’est ce qui me permet de bien placer ma voix, d’y mettre toute mon émotion.

Quelles sont les collaborations dans cet album ?
Ngoyè Jeca, James Essi, Thierry Sandio, N’Hanack Tonye, Alice Ngono Ebode.

Pourquoi le titre “Elema”?
Mon album je l’ai appelé “Elema” (le Rêve) parce que ça a toujours été mon rêve que de chanter, de partager de belles mélodies.

Pourquoi avoir choisi de mettre cet album sur le marché avec tes propres moyens ? En 20 ans, on imagine pourtant bien que les producteurs étaient à ta portée…
Justement c’est le plus surprenant ; vous savez, j’ai longtemps cherché de producteurs depuis que j’ai commencé à travailler cet album il y a pratiquement 6 ans. Fort de la demande et des conseils autour de moi, j’ai décidé qu’il fallait vraiment que je me jette à l’eau ; alors avec mon époux et l’un de mes papas Mama Simon A., j’ai pu sortir cette galette de ma chambre.

Quels sont les contacts par lesquels on pourrait te joindre au cas où ?

http://cathy-assendzy.net, cathyass2011@yahoo.fr ou me contacter au 97 43 53 37 / 99 88 00 17/ 77 40 40 76.

Ton avis franc sur notre musique…
Ça ne va pas du tout ; mais si j’ai espoir c’est parce que je vois des gens comme Richard Bona, Coco Mbassi, Coco Ateba, Charlotte Dipanda ou encore papa Manu Dibango. La vie est cyclique, et « nous » vivons  pour moi en ce moment le matyr. Aujourd’hui nous écoutons des musiques omelettes, du n’importe quoi. Heureusement il y a une jeunesse montante qui fait « la » musique, et « l’autre » musique appartient à ceux-là…, c’est-à-dire qui font ce qui n’a rien à voir avec ce que « nous » faisons.

Plus haut tu as cité quelques noms de ceux faisant « la » musique (pour reprendre tes  propos), mais tous résidents ailleurs ; pourquoi as-tu fait le choix de rester malgré tout ?
Justement, j’ai la chance aujourd’hui que www.culturebene.com soit là pour que ma musique puisse traverser les frontières ainsi que mes videos, à travers ebeneTv et ebeneRadio.

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