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Austin Boyom : « Le Bluebeans c’est l’histoire de ma vie»

Austin Boyom bonjour ! Alors, comment se porte le directeur du Bluebeans ?

Je vais très bien, merci

Ça fait près de quatre mois que vous avez mis sur pied votre structure, comment évaluez-vous son fonctionnement?

Pour l’instant nous avons de très bons retours  par rapport à ceux qui nous fréquentent en ce moment. Les clients sont assez satisfaits.  Les gens en parlent autour d’eux, ils en ressortent émerveillés, pratiquement éblouis. Nous espérons faire un chiffre d’affaire un peu plus important avec la rentrée universitaire qui approche et pourquoi, pas avec les fêtes de fin d’année.

Est-ce que les recettes engrangées comblent vos attentes ?

Pour l’instant, le Bluebeans ne fait pas encore d’argent. Mais, on espère rentrer très prochainement dans nos frais. Vous savez il y a des moments de la journée, où le taux de fréquentation baisse. C’est d’autant plus compréhensible par le fait que nous sommes situés dans une zone dortoir, où les gens sortent pour aller travailler en ville et ne rentrent que pour retrouver leur domicile. Donc, on consomme de l’électricité et on a des charges.

Justement, vous proposez des menus alléchants à moindre coût comment vous en sortez vous?

En fait ce sont des prix promotionnels. Nous on n’a pas l’avantage d’être au centre ville comme d’autres fast-foods. Nous avons donc du pratiquer ces prix pour emmener les gens à découvrir nos spécialités. D’ailleurs, tous les enfants de 0 à 12 ans qui arrivent ici ont automatiquement une glace gratuite. C’est beaucoup d’argent mais, c’est peu comparé à ce que nos clients représentent pour nous. Nous voulons que tout le monde se sente bien chez nous et ai  toujours envie de revenir.

Qu’est ce que le Blue Beans offre aux clients ?

Nous avons deux types de menus. Il y a un menu occidental constitué de hamburger,  de saucisses  et de poulet panné accompagnées de frites de pomme de terre ou de plantain. L’autre menu est typiquement camerounais. Il est constitué de Beignet au haricot accompagné soit de bouillie de maïs, soit de jus de foléré ou de gingimbre. Outre ces boissons locales, nous offrons à nos clients  les autres boissons gazeuses qu’il y a sur le marché camerounais, ainsi que celles qui viennent de l’étranger.

Quels sont vos rapports avec la nourriture ?

J’aime la bonne nourriture, sans toutefois en être accros! Je raffole particulièrement du Ndolè aux plantains murs, un plat typiquement camerounais. Mais ça ne m’empêche pas de manger un plat de beignets  aux haricots au moins une fois par jour.

Savez-vous cuisiner ?

J’aime bien cuisiner, mais je suis un peu paresseux. En plus, je manque de temps Je laisse donc ça aux femmes qui savent si bien le faire.

D’où vous est venue l’idée de mettre sur pied un fast-food ?

Ça remonte à très loin.  Dans mon enfance ma mère faisait des beignets avec du haricot qu’elle allait vendre dans une école de la place. Donc en se  levant le matin, on sentait l’odeur de l’huile de friture monter. En grandissant mes frères et moi avons beaucoup consommés ce plat et même quand on est devenu adulte, on est resté là dedans. Aujourd’hui encore, j’adore ce plat. C’est donc par passion que je suis rentré dans sa commercialisation.  

Beaucoup de gens pensent que vous essayez de faire dans le style de «Tchop et ya mo». Qu’est-ce que vous en dites ?

Il est vrai que nous sommes sur le même marché avec cette structure, mais vous savez, la restauration rapide reste un marché ouvert. Je pense qu’il y a de la place pour tout le monde. Aucun de nous deux n’a  inventé la roue. Le concept de fast-food existe à Paris depuis très longtemps, au château d’eau ça s’appelle «Best Africa». C’est un turc qui en est le promoteur. Ce fast-food propose des beignets aux haricots, du riz sénégalais, de la tibousienne ainsi que de nombreuses autres variétés de nourriture. Moi c’est un concept qui m’a inspiré depuis Paris, mais ça fait six ans que je travaille sur le projet.

Quels genres de rapport entretenez-vous avec cette entreprise concurrente ?

 Nous avons des rapports suffisamment sains, il n y a aucune animosité entre nous.

Si on rentrait dans votre jardin secret ! Dites nous qui est Austin Boyom?

Je suis Rhommulus Austin Boyom, un jeune camerounais issu de la région  de l’Ouest. Je viens de passer onze années de ma vie en terre Suisse où j’ai travaillé chez Métalor Technologie S.A, après un cycle d’étude à la Haute Ecole de Gestion de Suisse. Après réflexion, j’ai décidé de revenir m’installer au pays pour investir dans la restauration, un domaine que j’ai toujours admiré. En plus, j’estime que je dois rendre à mon pays ce qu’il m’a donné.

Et côté cœur ?

Je ne suis pas marié, mais j’ai trois  adorables petites filles que j’adore : Chelsea, India et Sienna.                     

Un dernier mot à tous ceux qui comme vous veulent se lancer dans la création d’un fast-food ?

Je pense que tout est possible dans la vie. Ne dites jamais qu’il y a des  domaines qui ne vous sont pas accessibles. Vivez tout simplement vos rêves et travaillez dur car, une vie d’entrepreneur est une vie de sacrifice.

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