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Kareyce Fotso : « Je profite à fond de mon succès »

Il n’est plus évident de t’avoir ces derniers temps, alors essayes de nous mettre à la page relativement à ton actualité…

Euh…, mon dernier périple était même encore où là (rire) ? Désolé, je rigolais juste. En fait durant tout cet été j’ai fait plusieurs pays entre autre le Canada (où je représentais le Cameroun au Sommet de la Langue française), puis il y a eu la France, la Belgique, la Hollande, la Russie (où je n’avais jamais joué auparavant), bref, j’ai beaucoup tourné en Europe de l’Est. Ce fut pour moi une découverte car le seul pays de l’Europe de l’Est que j’avais visité jusque là était la Roumanie.

Où en est ton projet Acoustic Africa ?

Cet été je m’y suis consacrée, mais je dois rappeler qu’Acoustic Africa ce n’est pas que Kareyce Fotso, un guitariste Leni Stern venu des Etats-Unis, une chanteuse ivoirienne Dobet Gnahoré, une bassiste ivoirienne manou Gallo, au balafon il y avait Aly Keïta du Mali, et moi-même au chant et à la guitare. D’ici le 21 Septembre je quitte le Cameroun pour une tournée  de 2 mois aux Etats-Unis pour le compte d’Acoustic Africa. C’est mon producteur qui est à l’origine de ce projet (il y a de cela 6 ans déjà), il l’a initié dans le but de réunir des talents venus de divers horizons pour qu’ils apportent chacun une couleur propre à ses origines.

Alors comment se passe ton séjour au pays ? Certains estiment même que tu passes de moins en moins de temps au pays ?

Quoi ? Mon frère, j’ai fait plus de 25 ans à Mvog-Ada donc…

C’est ce qui justifierait le fait que tu ne restes plus longtemps au pays ?

(Rire), vous-ci… (Rire) Je suis au pays depuis moins d’une semaine, alors je me suis rendu directement à Bandjoun. Mais avant ça j’étais déjà de passage à Yaoundé pour le deuil du journaliste Stéphane Tchakam. Là je suis de retour à Yaoundé parce que le ministère des arts et la culture m’a sollicité pour un projet avec l’OAPI (Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle, Ndlr), sinon je voulais encore rester un peu au village.

Tu connais une pente ascendante ces derniers temps, quel commentaire peux-tu nous faire à propos?

Vous savez, moi j’ai passé beaucoup d’années à travailler, et si aujourd’hui je parviens à vivre de mon œuvre… Vous voyez la situation des artistes aujourd’hui au Cameroun ? Moi par exemple, je n’ai jamais vu aucun de mes cd originaux ici au pays, donc s’il fallait que j’attende que le Cameroun me produise de quoi manger où de quoi vivre de mon art, je crèverais de faim. Oui, j’estime que j’ai eu beaucoup de chance, à travers Rfi ou encore les jeux de la Francophonie j’ai pu m’ouvrir au monde et rencontrer des producteurs d’ailleurs. Pourtant ce n’est pas le talent qui manque, il y en a abondamment, mais malheureusement ce n’est pas tout le monde qui aura les mêmes possibilités comme ce fut mon cas. Alors j’en profite à fond, je perçois mes droits à la SACEM bien payés d’ailleurs, j’enchaîne des concerts, et je peux même vous dire où et quand je vais jouer jusqu’en Juin 2013, tellement c’est bien organisé de ce côté-là.

On ne saurait terminer cet entretien sans te faire part du décès de l’artiste Véronik Faktur… Tu l’as connu personnellement ?

Véronik Faktur, j’ai beaucoup entendu parler d’elle quand j’étais au Cameroun, c’était une grande dame et une icône du bikutsi, elle était beaucoup aimée, je ne sais pas de quoi elle est morte…

Une infection intestinale

Aie ! Ça peut arriver à tout le monde, c’est vraiment triste ; qu’elle repose en paix, c’est tout ce que je puis dire.

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