Frank Olivier Ndéma : « Le message est clair, libérer la place aux jeunes »

Frank, comment le tournage évolue-t-il ? Tout se passe comme tu l’espérais ?

Ça avance bien, toute l’équipe est détendue vu qu’Inside est une comédie, alors on rigole pas mal sur le plateau.

Parlant de ce court métrage, de quoi est-il question ?

« Inside », comme je l’ai dit plus haut est une comédie politiquement correcte, en ce sens qu’elle traite des problèmes sociaux notamment le chômage ; dans le film vous trouverez des jeunes pour la plupart diplômés mais qui se lancent dans ce qu’ils appellent l’école de la vie, versant ainsi dans l’escroquerie et l’arnaque.

Depuis le début du tournage avez-vous enregistré un pépin ton équipe et toi ?

C’est vrai qu’en début de journée il menaçait quelque peu de pleuvoir, mais on a invoqué tous les dieux de la terre et la pluie s’est arrêtée (rire) ; à présent nous continuons le tournage tranquillement, il faut très chaud mais toute l’équipe se réjouit, surtout qu’il y a des guest stars qui se sont invitées sur le plateau à l’instar de Eshu, Bassek Ba Khobio, bref ça se passe bien.

Pourquoi avoir fait le choix du chômage et de l’arnaque comme sujets du film ?

Parce que c’est une thématique qui sied bien au contexte africain actuel ; comme on dit souvent « la chèvre broute où elle est attachée », ceux qui sont en place au gouvernement cherchent toujours à arnaquer les autres, tandis que d’autres justifient ces faits en disant que l’exemple vient d’en haut.

Est-ce là une sorte de message codé à l’endroit de nos dirigeants ?

C’est un message clair ; ne pas s’attarder au pouvoir et libérer la place aux jeunes. Parce qu’aujourd’hui malheureusement, ceux qui sont diplômés ne tiennent plus en compte leurs diplômes, ils préfèrent se lancer dans « l’école de la vie » cherchant à tout prix une issue. Conséquences, beaucoup se servent des connaissances acquises dans les administrations pour arnaquer.

Là vous vous apprêtez à tourner quelle séquence ?

La 14^ème, là c’est l’arrivée du boss qui vient d’une autre ville et croise un jeune leader du quartier (très réputé) à qui il demande un renseignement ; finalement le boss se fera extorquer de l’argent par plus petit que lui (le jeune leader). Le jeune leader cherchera par la suite à séduire une jeune fille du quartier qui ne cèdera pas, et lui fera comprendre que même s’il avait des milliards elle préfèrerait rester célibataire.

Un détail suscitera à coup sûr l’attention du public, c’est cette plaque sur laquelle il est inscrit « La syté des bô gooes »… C’est fait exprès, cette graphie fautive ?

(Rire) Vous savez, quand on a pris l’habitude de surfer sur internet, on a plus tendance à abréger les mots ; il se passe que dans le film, les occupants de ladite cité se prennent réellement pour des beaux gosses, mais malheureusement ils ne savent pas écrire correctement, seuls trois d’entre eux sont des intellectuels. Ce qui est marrant c’est qu’ils s’en foutent, pour eux l’essentiel est que le message passe.