C’est la sortie « camerounaise » de votre album Nü Revolution ; c’est quoi exactement cette démarche que ta sœur Célia et toi avez décidé d’adopter ?
Nü Revolution, il était temps que nous l’amenions au Cameroun, il est sorti l’année dernière aux Etats-unis et au Japon, il est important de préciser que nous l’avons produit entièrement avec nos propres moyens, d’où la solution de le distribuer territoire par territoire. Nous y avons mis tout notre cœur, notre sueur, et même notre argent (rire)… Et nous sommes fières de cet album dans lequel il y a eu pas mal de collaborations avec des artistes camerounais et internationaux.
Les thèmes abordés dans cette galette ?
Pour ce qui est de la thématique de ce nouveau produit, il faut dire que c’est d’abord un tout nouvel état d’esprit parce que nous nous considérons aujourd’hui comme leaders et non suiveurs ; Nü c’est pour « New Univers » (le nouveau monde dans lequel nous vivons), mais également la force des nations qui à l’époque étaient encore dites du tiers monde, notamment la Chine, l’Inde , le Brésil, l’Afrique du Sud qui aujourd’hui sont des moteurs de l’économie mondiale. Dans « Nü Revolution » nous parlons aussi de nos rêves car une nation qui ne rêve pas est une nation qui meurt. Et pour finir, dans « Evolution » il y a « Eve », donc évolution par les femmes parce que la femme apportera les changements dans ce monde. Alors dans l’album, nous essayons de valoriser la femme, et de lui apporter de la force.
De 1998 à 2004 sous Virgin France vous raflez tour à tour au passage disque d’or, vous êtes nominées aux Soul train Awards , aux prestigieux NAACP ou encore aux Grammy Awards…, puis plus rien ; n’est-ce pas votre séparation avec cette Major qui vous bloque ainsi ?
Vous-même, venez d’apporter une valeur de jugement, aujourd’hui nous sommes chefs d’entreprise et nous produisons nous-mêmes nos albums. Ils est vrai que rentrer dans la donne de la musique mondiale aujourd’hui demande énormément d’argent, alors quand vous êtes en compétition avec des artistes qui ont des millions de dollars de budget de promotion derrière eux, eh bien c’est très compliqué de remporter quoi que ce soit devant eux… Ce qui est intéressant quand-même c’est que l’album Nü Revolution est sorti en 2011 aus Etats-Unis et nous l’avons présenté pour les Grammy Awards, seulement, les Grammy Awards l’ont catégorisé « Pop »… Vous imaginez, c’est-à-dire que nous étions dans la même catégorie que Lady Gaga, Rihanna, pour ne citer que celles-là, alors dites-moi, comment je gagne en face d’une Lady Gaga…, quand-même…
Mais Hélène, ce ne serait pas pour cette raison qu’aujourd’hui vous vouliez vous lancer, ta sœur et toi vers d’autres activités notamment la création de votre festival ? Vu que vous vous battiez déjà contre les Majors d’un côté et contre les grands artistes de l’autre ?
C’est pas être à bout de souffle à cause des combats que vous évoquez, c’est juste réapproprier sa vie et ses objectifs, je n’ai pas fait de la musique juste pour être un petit pantin au service de la maison de disque qui va me dire quoi chanter, comment m’habiller, mettre une culotte ou faire la vidéo comme ça…, ce n’est pas du tout mon métier. Je suis auteur-compositeur-interprète et aujourd’hui productrice et entrepreneur, et non une « chanteuse », est-ce que vous imaginez quelqu’un demander à Manu Dibango par exemple de faire ci ou ça ? Non, il fait ce qu’il veut parce que c’est un artiste ; nous sommes ce même genre d’artistes reconnues pour ce que nous sommes.
Pour tenir bon comme vous le faites ta sœur Célia et toi, peut-être qu’il y a un ange protecteur derrière ; peux-tu nous dire de qui il s’agit ?
Nous-mêmes, il n’y a personne d’autre
Commentaires
0 commentaires
Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux:
INSTAGRAM: https://instagram.com/culturebeneofficielFACEBOOK: https://www.facebook.com/culturebene
TWITTER: https://twitter.com/culturebene
EMAIL: culturebene@declikgroup.com