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Obscur Jaffar : « La dignité réside dans l’action d’être nous même…»

Obscur Jaffar, qu’est ce qui explique ta présence en ce moment aux USA ?
Je suis aux USA pour représenter le Burkina Faso dans le cadre du programme « Hip Hop and Civic engagement ». C’est un échange culturel et d’engagements civique et social pendant lequel on étudie l’impact du hip hop dans les communautés. Il est organisé par le Département d’Etat des USA.

Comment était s’est déroulé le programme et quel bilan fais tu de ta participation à ce programme d’échange ?
Programme lourd, bien fourni, bien organisé, intéressant et enrichissant ; rencontre avec des artistes et acteurs de la culture de 19 autres pays africains. Echange avec les acteurs (rappeurs, dj, musiciens, producteurs…) du hip hop américain en partageant nos manières de travailler qui se ressemblent et diffèrent en même temps compte tenu du contexte et des moyens financiers. Meeting avec des institutions enseignant la culture du hip hop, son coté business et sa capacité à faire des disciplines du hip hop des métiers éducatif à but lucratifs.
On a aussi échangé avec des organisations qui se spécialisent dans l’objectif de trouver des habitats pour les sdf malades vivant avec le virus du sida, des organisations spécialisées dans le nettoyage des lieux publics et communautaires à but non lucratifs. Nous avons aussi visité des stations de radios et suivi des concerts. Enfin, nous avons aussi eu une heure de spectacle à Los Angeles.

Hier marginaliser, aujourd’hui toujours en quête de reconnaissance, quel est selon toi le rôle du hip hop dans le développement de l’Afrique ?
Le rôle du hip hop (mouvement regroupant plusieurs éléments) est dans un premier temps de, par le rap une musique engagée à tenir les consciences éveillées, passer des messages, des informations afin de changer le monde vers une bonne et meilleure direction ou chaque citoyens en pleins droits respectés accomplira son devoir d’individus. Le hip hop doit toujours prôner la paix, l’amour et éduquer les générations.

Après ton séjour aux Etats Unis, comment comptes-tu t’y prendre afin que les rappeurs africains qui n’ont eu pas cette chance d’être présents puissent bénéficier des retombés intellectuel de ce voyage d’échange ?
Le seul moyen pour que le savoir se propage est de le partager. Rendre compte et témoigner mon expérience aux rappeurs à cœur ouvert pour le recevoir. Mettre les documents tels que les livres et cd à leur portée.

Sur un tout autre plan, tu es également dans le vêtement à travers ta marque Gang’la. Parle-nous un peu de ce concept à travers lequel tu promeus un style vestimentaire made in Africa…
Le Gang’la plus qu’un mode ou une marque vestimentaire est avant tout un comportement. Il s’agit d’être africain, accepter notre culture, valoriser ses richesses. Comme le Camarade Thomas Sankara le disait : produisons ce que nous consommons. La dignité réside dans l’action d’être nous même ! On peut toujours calquer le bon coté de l’autre mais il ne faut jamais perdre ses racines. Bref, pour tout artiste africain, habillons nous avec nos étoffes ; c’est beau, c’est original, c’est économique, écologique et ça profite à nos agriculteurs, nos tisserands et nos commerçants.

Artiste engagé de ton état, quel message adresses-tu aux rappeurs africains
Aux rappeurs africains : travaillons d’avantage pour plus de professionnalisation au fil du temps. Toujours se rappeler que le rap est une discipline du hip hop basée sur l’urgence des paroles et du dire, la musique aussi importante est un complément qui la soutient. Nous avons des instruments africains, apprenons à les jouer (en même temps qu’on rappe.) juste joindre l’utile à….

Un contact?
Konkret53@yahoo.fr

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