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Etienne Mbappè : « Mon devoir et ma mission : porter haut l’étendard du Cameroun »

Le diplômé en guitare acoustique et en basse Etienne Mbappè est devenu avec le temps l’un des plus grands bassistes dans le monde. Notre reporter Darysh est allé à sa rencontre histoire de lui soutirer quelques informations qui font son actualité. Son 3ème album est-il prêt ? Se serait-il vraiment tourné vers la production ? A-t-il des projets ? Eléments de réponse dans cet entretien.

Bonsoir Etienne Mbappè et bon retour au pays…

Bonsoir à vous monsieur le journaliste, je suis très heureux que culturebene m’ait approché ; c’est le même sentiment que j’éprouve depuis mon arrivée au Cameroun comme c’est le cas à chaque fois que je reviens ici.

Depuis le 24 Mai tu accompagnes le très célèbre Ray Lema dans le cadre d’une série de spectacles pour « Scènes d’Ebène », quel sentiment as-tu éprouvé à chaque fois que vous descendiez du plancher ?

Une émotion intense ; ça a toujours été une grande réussite,  à chaque fois on jouait des répertoires très variés et softs. On a toujours su embarquer le public dans notre voyage, et de vivre de moments pareils, on ne peut être que comblé parce qu’on sent qu’on a accompli notre mission.

Ça t’encourage à revenir plus souvent ?

Beh écoutez, moi, dès que le Cameroun m’invite je suis le premier à venir ; je trouve néanmoins que Yaoundé ne m’invite pas assez souvent. Mais bon, je suis là, je suis venu accompagner mon grand-frère Ray Lema, et je meurs d’envie de revenir jouer ici avec mon groupe comme ce fut le cas il y a très longtemps. J’espère que ça viendra dans un futur proche, et ce sera avec grand plaisir.

Où en est ton 3ème album que tu as annoncé il n’y a pas longtemps ?

Mon 3ème album, je suis en train de le finir. Je pense qu’il sera prêt d’ici l’été, c’est-à-dire à mi-juillet, donc il sera dispo pour la rentrée entre Septembre et Octobre ; je compte d’ailleurs venir au pays pour le défendre et je pense qu’il sera très apprécié ici.

Peut-on avoir le titre ?

Il  portera le nom « Pater Noster » qui signifie notre père ; là je fais référence à notre père biologique, et Celui qui est aux cieux. Cet album est une espèce de rencontre entre plusieurs voyages-musiciens-musiques, j’en suis déjà à 18 titres (rire), et je pense qu’il va falloir d’en réduire un peu.

Que dire de ta collaboration avec d’autres artistes ou musiciens camerounais de la diaspora ?

Honnêtement je suis toujours ouvert, vous savez, chacun a un emploi du temps bien chargé mais à chaque fois qu’une collaboration s’ouvre, moi je suis partant ; après, il faudrait que les projets arrivent jusqu’à moi, tant qu’ils arrivent jusqu’à moi et qu’ils sont bons, je suis partant. Parce que mon rôle à moi c’est aussi de contribuer à l’évolution de notre musique, notamment en produisant les jeunes.

Parlant de la production des jeunes, il faut dire que tu t’y es mis à fond ces temps-ci, qui est donc ce jeune camerounais que tu a signé dans ta maison ?

Il s’appelle Dany Mouandjo, c’est un jeune camerounais très très talentueux, son album je l’ai déjà signé c’est vrai, mais j’ai décidé de le garder au chaud en attendant de finir aussi le mien et de les sortir au même moment…, vous êtes le premier à qui je le dis, mais ne le gardez pas pour vous (rire). Sinon, Dany Mouandjo est un jeune qui ira très loin, franchement, vous entendrez parler de lui.

Les meilleurs bassistes seraient camerounais dit-on, et tu en fait partie certainement…, mais nous en avons perdu un tout récemment en la personne de Noël Ekwabi ; comment avais-tu accueilli la nouvelle ?

Ça m’a bien évidemment fait très très mal car je le savais très malade ; pour la petite histoire, je l’ai croisé un jour à l’aéroport Roissy à Paris et il revenait du Cameroun, je l’avais trouvé très changé mais on a juste eu le temps de se saluer. Une fois rentré chez moi j’ai reçu son appel et il m’a dit : «  Tu m’as trouvé changé n’est-ce pas ? », je lui ai dit oui et il a ajouté «  Ecoutes frère, j’ai un cancer… », C’est comme ça qu’il me l’a annoncé, de but en blanc. Et vous savez que c’est une maladie très vilaine et sournoise, alors elle arrive comme ça, le temps qu’on s’en aperçoit, elle vous a déjà attaqué les organes vitaux, voilà. Nous lui avons rendu un hommage bien mérité du côté de Paris. Sinon, le souvenir que je garde de lui, c’est qu’un jour je l’avais invité à dîner chez moi, mon fils venait de naître ( il a 18 ans aujourd’hui), Noël était tellement concentré et contemplait attentivement les doigts de mon fils et m’a dit : « Etienne, ce garçon vous  n’en ferez rien  d’autre qu’un bassiste » ; et mon fils est bassiste aujourd’hui, tous les deux avions même rendu hommage à papa noël le jour de cette veillée musicale aux côtés de Manu Dibango, Lokua Kanza et pleins d’autres encore. C’était un moment très émouvant ; Noël et moi étions très proches, d’ailleurs j’avais posté sur mon mur facebook l’une de nos photos à Cape-town, c’était lors du « Capetown Jazz » où plusieurs bassistes camerounais étaient également  conviés notamment Raymond Ndoumbè, il y avait aussi Manu Dibamgo, Richard Bona, Miriam Makeba, etc. Des moments inoubliables.

Ça te fait quoi d’être l’un de ceux qui font rayonner l’image de notre pays ?

J’en suis très fier. C’est mon devoir, plus qu’un devoir même c’est ma mission de porter haut l’étendard de notre Nation.

Bon retour à Paris Etienne Mbappè, et vivement que l’album arrive…

Il viendra rassurez-vous, et merci surtout à vous culturebene pour tout ce que vous faites.

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