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BERO : « Je suis un peintre autodidacte »

Bero peux-tu te présenter aux internautes de culturebene ?

Merci à culturebene  et bravo pour le travaille que vous abattez pour la culture camerounaise. Je me nomme Bidzogo Okodé Eric dit Bero, je suis artiste peintre résident à Ngaoundéré et je travaille comme plasticien depuis pratiquement 15 ans déjà.

Pourquoi la peinture et pas une autre discipline artistique ?

Je dois d’abord dire que je suis un autodidacte qui se retrouve dans la peinture sur un coup de tête. Je me souviens que j’avais demandé à mes parents à aller à l’Institut de Formation Artistique (IFA) de Mbalmayo pour me former  mais ils avaient refusé. Mais moi étant passionné j’ai décidé d’embrasser à bras le corps ce métier. Plus tard en 1996 je fais la rencontre du défunt  Jean Jacques Lee, c’est lui qui m’encourage véritablement à me lancer dans la peinture après avoir vu mes travaux. La peinture c’est par amour que j’y suis, et sa a payé car en 2005 et en 2008 j’ai eu a remporté deux prix.

Lorsque tu peins qu’est-ce qui t’inspire et comment détermines-tu le choix des couleurs ?

Le travail suit une évolution bien logique. Je prépare d’abord les toiles, ensuite le matériel et les matériaux tels que les fils de corde, les bouts de cendre que je récupère, les papiers journaux et je fais un assemblage.  Et après en fonction de l’inspiration qui vient j’ai le fond de couleur qui me vient et je peins ensuite.

Quelles sont jusqu’ici les réactions du public par rapport à tes créations ?

Les réactions sont diverses. Il y’a ceux qui sont parfois intrigués, ceux qui sont intéressés et ceux qui me proposent d’autres idées. Mais toujours est-il que je les emmène à comprendre que je travaille dans une démarche logique. Aujourd’hui je travaille pour les harmonies, quelques soient l’ensemble des couleurs qu’ils voient,  je recherche l’harmonie dans mes créations.

Quelles sont les tribunes où tu as déjà eu à présenté tes œuvres ?

J’ai eu la chance d’exposé au musé national, en 2008 j’étais invité au festival national des arts et de la culture à Maroua, j’ai aussi exposé en  Norvège et quelques une de mes œuvres ont été exposées en Belgique.

En tant que artiste quel regard jettes-tu sur l’évolution des arts plastiques dans le septentrion?

Je dis toujours qu’il y’a des plasticiens pétries de talent dans la partie septentrionale du Cameroun. Cependant très peu ont la chance d’être connu du grand public. Les arts plastiques dans le Grand Nord souffrent du  manque d’information et de communication autour des artistes et de leur œuvre, d’une absence totale de soutien de la part des pouvoirs publics et des mécènes ;  et il n’existe pas de plateforme ou de canal pouvant permettre aux artistes de diffuser leur création dans la région et hors de nos frontières.

Et quels sont tes projets personnels?

J’en ai un qui me tient à cœur. Je souhaite mettre sur pied une résidence de création en direction de jeunes plasticiens du Septentrion avec lesquels on va travailler durant deux mois afin de leur donner des astuces de base qui leur seront utile dans leurs développement professionnel. Mais pour l’instant le projet traine faute de financement.

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