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PORTRAIT: RAY LEMA

Toujours en quête de nouveautés, de découvertes, d’inspirations, il n’a de cesse à sillonner la planète et d’enrichir son travail qui est certainement aujourd’hui une des plus belles synthèses entre musiques africaines et sons du monde entier.

Ray LEMA est né au Congo (RDC). A 11 ans, il entre au petit séminaire de Mikondo à Kinshasa avec la ferme intention de devenir prêtre. Lors des cours de musique, il dévoile très vite un don certain pour le piano. Enfant, il découvre la musique à travers Mozart, Bach et le chant grégorien qui deviennent son quotidien. Accompagnateur officiel de messes à l’orgue, sa vocation religieuse se transforme vite en vocation pour la musique.

Début Kinois

Ray quitte le petit séminaire de Mikondo où il est entré à 11 ans et continue à jouer avec quelques groupes et orchestres. Il intègre l’orchestre de Gérard Kazembe. Sa notoriété se forge petit à petit, et en 68, il devient chef d’orchestre du “Baby National”. Il accompagne également les stars zaïroises, dont Joseph Kabassele et Gérard Madiata. En 72, Ray parcourt le pays magnétophone sous le bras, approfondir ses connaissances des musiques traditionnelles. Riche de cette expérience, en 1974 on lui confie la direction musicale du Ballet national.

Afrique-Amérique-Europe

En 1979, invité par la fondation Rockfeller, Ray Lema part aux Etats-Unis et enregistre un tout premier disque en solo, « Koteja ». En 82, il quitte les Etats-Unis et s’installe en France où il monte un groupe, Carma (Central Africa Rock Machine) composé de musiciens de divers horizons (Zaïre, Cameroun, Haïti,Guadeloupe). Jean-François Bizot, directeur du magazine Actuel le repère et devient son producteur pendant quelques années. En 83 sort « Kinshasa-Washington DC-Paris », rumba-rock, funk, reggae, tradition, modernité, l’album marque le décollage d’une carrière internationale. A la même époque, il réalise un album « The Rythmatist » avec l’anglais Stewart Copeland, ex-batteur du groupe Police.

En 86, Lema travaille pour le cinéma et compose la bande sonore du film « Black Mic Mac » de Thomas Giloux. En 88, il monte pour un album le « Bwana Zoulou Gang », composé d’artistes français dont Charlélie Couture et son frère Tom Novembre, Jacques Higelin et Alain Bashung y figurent également les musiciens africains Willy N’for et Manu Dibango. Ray LEMA enchaîne albums, rencontres et tournées. En 89 il sort « Nangadeef », avec Courtney Pine et les Mahotella Queen comme invités. En 92, il produit Were Were Liking et sa troupe du Ki Yi M’bock Théâtre d’Abidjan. Ils écrivent ensemble l’opéra « Un Touareg s’est marié avec une pygmée ». En 92 retour au jazz avec le pianiste allemand Joachim Kühn sur l’album « Euro african suites ». La même année il rencontre le professeur Stefanov, maître de l’art vocal bulgare, et directeur artistique de l’Ensemble Pirin’, ils composent et enregistrent un album avec 23 chanteuses (14 bulgares, 6 africaines et 3 choristes) qui mélangent leurs voix et leurs cultures.

Sobre retour en 94 avec le disque « Tout Partout » et en 96, l’album « Green Light » entouré de Cathy Renoir et Isabel Gonzales, Ray Lema présente un album tout en dépouillement d’où émanent une kora, une flûte pygmée, ou un accordéon. En 97 sort l’album « Stop Time » qui poursuit le travail solo entamé avec « Green Light » .

Ray Lema se lance dans l’écriture d’une pièce symphonique, « Le Rêve de la Gazelle » qui donne lieu à un album du même nom. Inspirée par la nature africaine, cette pièce musicale est interprétée pour la première fois par un orchestre suédois en février 97 et au Festival « Rock In Rio » (Rio de Janeiro) avec l ’Orchestre

Symphonique Brésilien (OSB) en janvier 2001. En 2000, Ray Lema travaille avec les Tyour Gnaoua d’Essaouira, formation marocaine traditionnelle.

De leur rencontre naît une création musicale qui permet la confrontation de la musique gnaoua, issue des anciens esclaves originaires des régions sub-sahariennes, et des chants congolais.

La création a lieu en mai 2000 au Couvent des Cordeliers dans le cadre de l’année du Maroc. Ils sortent un album commun, « Safi » (On est d’accord) , et partent en tournée internationale pendant deux ans. La collaboration se poursuit jusqu’à aujourd’hui et Ray Lema part au Maroc enregistrer ses amis dans un studio à Marrakech en novembre 2009 dans l’idée cette fois-ci de leur produire leur album, qui devra voir le jour au printemps 2011 au Maroc. Curieux de partager de nouvelles expériences musicales et humaines avec ses pairs, Ray LEMA continue les collaborations. Pendant deux ans et demi (2002/2004), il partage les scènes du monde entier avec son vieux complice Manu DIBANGO où ils présentent leur concept le « Bantou Beat », mélange du répertoire des deux artistes et de musiques traditionnelles du continent Africain.

En 2005, à l’invitation du chanteur guitariste et compositeur brésilien Chico CÉSAR, une nouvelle rencontre voit le jour, celle de l’Afrique et du Brésil. Cette formation tourne sur les routes des Festivals d’été en Europe pendant l’été 2005 et continue régulièrement de se présenter au Brésil ou en Europe à chaque fois que l’opportunité et le calendrier des deux amis le permet.

Piano Solo

En 2001, Ray LEMA présente une série de concerts seul au piano en France et en Italie (Grenoble, Scènes nationales de Boulazac, Istres et Palaiseau, Cloître des Jacobins à Toulouse, Opéra de Turin et Chapelle à Bari), ces concerts donnent naissance à l’album « Mizila » . 10 ans plus tard, Ray LEMA continue régulièrement de se présenter seul au piano dans le monde entier.

Le trio

En 2006, Ray retrouve deux de ses anciens compagnons de route, Etienne MBAPPÉ et Francis LASSUS. Le fruit de cette collaboration donne lieu à un nouvel album « PARADOX » sorti fin février 2007 (Laborie – Distribution Naïve). 2007 et 2008 le trio part en tournée en Europe, Afrique, Amérique Latine, Chine et Corée.

Fin 2010 Conti Bilong, le batteur d’origine camerounaise reprend les baguettes du trio. Le trio cette foisci 100% Afrique Centrale reprend la route et prépare un nouvel album.

Les Orchestres Symphoniques

Dans le cadre de l’année de la France au Brésil en 2009, Ray LEMA est invité par le prestigieux Jazz Sinfônica Orchestra de São Paulo. Le Maestro João Mauricio GALINDO choisit 13 pièces parmi les œuvres de Ray LEMA qu’il arrange pour son orchestre de 90 musiciens.

Ray LEMA et le Jazz Sinfonica présentent le fruit de cette collaboration en mai 2009 lors de deux concerts à São Paulo. Les concerts sont filmés et enregistrés et l’expérience est tellement concluante que le Jazz Sinfônica rappelle Ray LEMA pour un nouveau concert en janvier 2010 pour l’anniversaire de la ville de São Paulo, puis l’invite encore en juillet 2010 au Festival classique de Campos do Jordão.

Ray LEMA et le Maestro João Mauricio GALINDO poursuivent leur collaboration et préparent une nouvelle création symphonique pour la fin 2011.

Les concerts enregistrés feront l’objet d’un CD/DVD à l’automne 2011.

Le Saka Saka Orchestra

Au printemps 2009 Ray LEMA remonte une grosse formation qu’il baptise le «Saka Saka Orchestra». Avec

une section de cuivres, guitare, basse électrique, batterie et deux choristes congolais, Ray LEMA reprend les claviers pour des concerts populaires. Répertoire alliant les rythmes des rumbas congolaises au rock pygmées en passant les rythmes traditionnels du Congo et de l’Afrique Centrale. Le groupe effectue quelques concerts parmi lesquels, le Festival de Montreux, le Festival Panafricain d’Alger et les Scènes ouvertes de La Villette (Paris) en juillet 2010.

En août et septembre 2010 le groupe rentre en studio et enregistre l’album «99» dans les bacs le 09 mai

2011.

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