Sa passion pour le cinéma est telle qu’elle compte y faire carrière ; d’ailleurs, elle présentait son dernier film Quand le parapluie se casse lors de la 3ème édition du Mis me binga.
Pour une enseignante que vous êtes, quel a été le motif de votre orientation vers la production cinématographique ?
Merci tout d’abord de m’avoir donné l’occasion de m’exprimer. Pour répondre à votre question, je dirais juste que je me suis rendue compte qu’il y avait des choses dont beaucoup ignorent l’existence dans notre société ; alors j’ai pensé à la méthode la plus évidente de les mettre en exergue, n’ayant pas pu le faire en littérature, n’ayant pas pu être journaliste, je me suis dite qu’avec le cinéma et surtout grâce au son et à l’image, elles seront mieux exposées. Voilà comment je me retrouve au cinéma.
Pour ceux qui trouveront curieux votre choix relatif au cinéma, pouvez-vous leurs retracer votre parcours académique ?
Oui, au départ j’ai fait une formation en Lettre Moderne Française jusqu’au niveau Maîtrise, et par la suite j’ai viré en Art où j’ai repris en Maîtrise pour arriver au Doctorat, parce que j’ai jugé mieux allier la théorie à la pratique. C’est ainsi que je passe de séminaires à ateliers pour parfaire ma formation pratique, d’où ma présence au festival Mis me binga. Pour sa troisième édition, j’ai présenté mon projet Quand le parapluie se casse.
Et de par votre propre expérience, pensez-vous que le bilan est objectif ?
Je dirai pour ma part que le bilan est positif ; que l’on n’ait pas toujours les bons films serait dû à l’amateurisme de certains réalisateurs. Mais quand ils prennent la peine de se former, ils produisent de très bonnes choses, la preuve en est que la cuvée des deux dernières éditions de Mis me binga a produit de très bons films ; il faudrait juste que les camerounais apprennent à se former, et vous verrez les résultats…
Encore faudrait-il sensibiliser le public sur ce qui est bien fait et ce qui ne l’est pas…, nous allons clore cette rencontre Mme Edwige Tekam, que pourrait-on vous souhaiter de mieux selon vous ?
Rire. Souhaitez-moi une bonne suite de carrière dans le cinéma. J’aimerais aussi inviter les hommes d’affaire camerounais à investir dans le cinéma, car nous du potentiel, mais pas toujours les moyens ; tenez par exemple, pour produire le film que j’ai présenté au dernier Mis me binga, j’ai dû économiser pendant deux ans, car je n’ai pas pu avoir de subvention au niveau du ministère des arts et de la culture, ni d’aides extérieures. Alors, que le ministère puisse nous accorder des subventions, quitte à ce qu’il nous impose des conditions pour discerner ceux qui font vraiment dans le métier. Pareil pour nos hommes d’affaires, faut pas seulement donner pour le football ou d’autres disciplines sportives, le secteur du cinéma est d’autant plus porteur.
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