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Willy le Sicilien : « La Mbrakata est un style propre à moi…»

Sa dernière apparition fut dans le clip de celle que tous appellent affectivement la mère, la Lady Ponce nationale. Willy le Sicilien (ex Willy Junior) sort son premier opus de 6 titres intitulé ‘’ L’univers Changeant ‘’riche en  mélodies. Nous l’avons rencontré, il nous parle de sa nouvelle danse « la Mbrakata », son album et bien d’autres sujets.

Merci Willy junior de recevoir l’équipe de culturebene chez vous…

Bonsoir culturebene. Merci à vous pour cette opportunité que vous m’offrez. Je tiens à vous dire que Willy Junior est devenu désormais Willy Le Sicilien.

Pourquoi ce changement de nom?

Lorsqu’on dit Willy Junior ça me fait penser à l’époque ou j’étais le Junior de Willy de Paris. Actuellement que je me suis lancé dans une carrière solo et je ne voudrai plus être le junior de quelqu’un de peur que ça puisse peser sur moi. Là je viens avec mon image propre.

Danseur et chorégraphe, le virus de la musique vous a contaminé quand?

Déjà j’avais des grands-parents qui étaient des grands choristes à l’église catholique dans des chorales. Mon papa est un chanteur, ma maman est une grande danseuse et là je débute dans la danse en 1998 à travers des petits spectacles un peu partout dans la capitale. C’est vers les années 2002 que j’entre dans les cabarets pour chercher à être danseur professionnel et là, on peut dire que l’amour du micro et la scène m’accroche.

Pouvez-vous me parler de vos débuts?

Mes débuts ont été très dure, parce que pour beaucoup, c’est un métier de « vauriens », je parle biensûr de La danse, que c’est pour les voyous. Dans ma famille on me disait de laisser cette discipline que c’est pour les pédés, les drogués et d’autres mots plus forts. vis-à-vis des amis et la famille ça n’a pas été facile.  

Considériez comme danseur, chanteur ou artiste tout simplement ?

Je dirai que La danse et la musique peuvent être assimilé, je ne peux plus dire que je suis plus danseur : je reste danseur à vie. Dans mes chansons on va toujours ressentir l’impact du danseur, car l’album d’un danseur est différent de celui d’un chanteur simple.

Comment fut votre rencontre avec Lady Ponce ?

Je rencontre Lady ponce en 2007 dans un Cabaret au quartier Nkolondongo (Yaoundé), face à la boulangerie Acropole, où elle était invitée pour une série de 4 spectacles et moi, Toute mes prestations se passaient avant qu’elle ne monte sur scène. Un jour on m’appelle pour la soirée dédicace du « Ventre et du bas-ventre » ou je devais accompagner les artistes makossa : Papa Zoe, Njohreur, Nar6 Prize c’était au cabaret la Mefou et ça fait déjà 5 ans que cette collaboration dure.

Elle a collaboré dans l’une de vos chansons, racontez moi l’aventure…

Pour dire vrai, ça s’est passé tout naturellement. je suis allé vers elle, Puisse qu’elle nous avait dit : «  je ne peux pas vous construire des maisons, mais le peu que je pouvais faire c’est d’apporter mon soutien à vos projets et vous aidez à produire vos albums…» Lorsque je suis entré en studio, c’est-elle qui s’occupait des arrangements de certaines de mes chansons et sans hésiter je lui ai proposé qu’elle fasse une chanson avec moi et elle m’a dit je la cite : «  Tu es mon fils et ça sera un honneur pour moi de chanter avec toi … » et ce jour elle est venue au studio, elle a chanté et payer les frais du studio, parce que j’avais déjà déposé une avance.

Vous venez de lancer un style de danse « la Mbrakata », de quoi s’agit exactement ?

La Mbrakata est un style propre à moi, que ce soit dans l’habillement, la danse et même dans le chant. Mon bikutsi à moi est révolutionnaire, il est jeune et c’est une sorte de danse que j’ai crée en 2007 que le public va adopter, j’en suis certain. Et pour la petite histoire, le nom Mbrakata me vient en 2000 à Douala, alors que je voulais devenir footballeur pro et là où j’ai été formé avec l’international camerounais Nicolas Nkoulou, dans le centre formation de Maïscam chez Mr Coï. Pendant un match à la zone industrielle, l’un de mes co-équipiers s’est retrouvé dans un trou en suivant le ballon qui était entrain de se diriger vers celui-ci et un autre s’exclame ‘’Mbrakus de Mbrakata ‘’ c’est là qu’en 2007 lorsque je crée la danse mon fan club me demande qu’elle est le nom de celle-ci, je cherche, je ne trouve pas et là l’histoire de la zone resurgie dans tête : Je cris « Mbrakata ».

De quoi parle votre opus ‘’Univers changeant’’?

Mes chansons parlent de jalousie, de l’hypocrisie, du « racontage », bref les maux  qui minent la société. Dans l’une des mes chansons « parler beaucoup », je parle en fait de  ma vie, de mes débuts jusqu’à aujourd’hui. Dans le titre « le mariage » je parle du racontage et dans « Etam » je parle de la solitude. C’est comme vous, quand quelqu’un entend que vous êtes un site culturel, il fait tout pour vous combattre. Donc moi je lutte contre ça et on gagne plus si chacun s’occupait de ses problèmes.

En dehors de la danse et de la musique, Willy pratique t-il une autre activité ? Est-il marié ?

En dehors de ces deux disciplines,  je fais aussi dans l’import-export de marchandise pour joindre les deux bouts. Je ne suis pas encore marié, mais j’ai une personne qui est ma confidente et comme tout homme sérieux, s’il plait à Dieu … sans commentaire.  

Un message à l’endroit de tous ceux qui ont contribué dans cet album?

Je dis tout premièrement merci à Lady Ponce, même si elle s’arrête là, Elle a fait beaucoup pour moi, je tire un coup de chapeau à Petit Lewis grâce à qui l’impulsion a été donné, il m’a aidé dans l’écriture et la composition des chants avec la mère. J’encourage la disponibilité de Francis Mbe et le soutien d’Henry Okala ex Macase, qui m’a donné la possibilité de faire feat avec lui ; Docteur Bruno, Sergio Djaman, Al pha X, Dechireur et Steffy fashion. Je vais profiter pour remercier mes choristes : Merveille et les autres, à tous les guitaristes, sans oublier les hommes de medias, comme vous culturebene.com, même sous la pluie vous êtes arrivé ici et aussi un grand merci à Mlle. Angèle Gurzeler Lebogo.

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